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Commentaire

Publié le 17/11/2012

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Introduction Jean de La Fontaine, au XVIIème, utilise ses fables moralisées pour dénoncer abus et états de la société. Son appartenance au milieu de la nature lui fournit de nombreuses idées - il a été maître de Eaux et Forêts -, et lui permet, avec une facilité étonnante de personnifier animaux et végétaux en vue de les rendre actuels à la société, de refléter les idées. De plus, son expérience du protectorat de Fouquet, arrêté de force par Louis XIV, lui confère les possibilités d'énoncer et de traiter inlassablement de la "Loi du plus fort", d'où il puise la plus grande partie de ses idées. Enfin, sa morale constitue un des piliers de ses fables, même quand celle- ci n'est explicitée. Le caractère très austère de la fable Le chêne et le roseau vient du fait qu'elle ait été écrite dans le 1er livre, sa période de fable égayée n'intervenant qu'après. Lecture de la fable 1 5 10 15 20 25 30 Le chêne et le roseau Le Chêne un jour dit au Roseau : " Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ; Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent, qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr. Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des Royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste. ...

« 20 25 30 Les vents me sont moins qu’à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas.

Vous avez jusqu’ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin.

" Comme il disait ces mots, Du bout de l’horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs. L’Arbre tient bon ; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu’il déracine Celui de qui la tête au Ciel était voisine Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts. Annonce des axes de lecture La Fontaine nous entretient ici d’une fable à morale implicite. Le Chêne et le Roseau font office de 2 personnages opposés, le fort face au faible.

Mais ici, La Fontaine renverse les rôles et bafoue son dogme au profit d’une fin peu commune à ses vers.

Le problème est alors de savoir comment Jean de La Fontaine réussit-il à controverser sa morale habituelle, au profit d’une morale toute opposée. Pour cela, nous utiliserons trois axes d’étude: la parole du chêne, la parole du roseau puis la morale. Commentaire littéraire I.

La parole du Chêne Dès le vers 2, le chêne engage le dialogue.

Il y a alors déjà une notion de domination, par l’initiative de la parole. Nous remarquons une certaine fierté du chêne, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes.

Le chêne possède également le pouvoir, avec les hyperboles et l’usage de la première personne. Au vers 7 (« Cependant que mon front, au Caucase pareil, »), nous remarquons une métaphore hyperbolique ayant pour but de démontrer la prédominance du chêne.

Il est alors, dès ce moment, élément de force et de protection. Il y a dès lors installation d’un champ lexical de la protection et de la force, avec les expressions « non content d’arrêter les rayons du soleil », « brave l’effort de la tempête »,. »

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