Devoir de Philosophie

Le commentaire composé

Publié le 22/02/2012

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INDICATIONS DE TRAVAIL ET CONSEILS GÉNÉRAUX LES ÉCUEILS Quatre écueils à éviter dans ce genre de devoir, qui nécessite de la méthode, et une méthode particulière : 1. Le commentaire composé n'est pas une explication suivie, i.e. qui suit le texte paragraphe par paragraphe, ou strophe par strophe, ligne par ligne, ou vers par vers. Il faut centrer l'analyse du texte sur 2 (ou 3) de ses aspects les plus importants. 2. Il ne faut pas séparer ce qu'on appelait autrefois le fond, de la forme. Chez tout grand écrivain, ils sont unis de façon indissoluble. Il faut donc que le commentaire rende compte des caractères de la pensée (du sentiment...) et de l'art de l'écrivain qui les met en valeur, sans les dissocier. 3. Il ne faut en aucun cas paraphraser le texte — i.e. répéter dans ses propres termes, moins bien donc ! ce que dit l'auteur — ni le résumer. Il faut commenter, i.e. analyser, expliquer ce que l'écrivain a voulu dire et faire, et comment il y est parvenu. 4. Il ne s'agit pas de raconter tout ce que l'on sait sur l'auteur, à partir du texte (réserver quelques renseignements de ce type pour le début de l'introduction, et quel-

ques allusions dans la conclusion). Le corps du devoir part du sujet et uniquement. On doit «s'accrocher au texte«. Donc tout renseignement d'histoire littéraire utilisé en cours de développement doit être en rapport étroit et strict avec le texte. Pas de digressions. Bref, le commentaire composé aura donc précisément... une composition charpentée, solide, claire. COMPOSITION DU DEVOIR 1. L'introduction. Avant tout, il convient de rédiger une introduction ferme et nette. Une bonne introduction... et c'est déjà une partie de la note gagnée car elle annonce l'essentiel du devoir ! De plus un premier bon contact prédispose bien... l'examinateur. Elle doit traditionnellement se composer : — d'une situation ; — de l'idée générale ; — de la valeur formelle de l'ensemble ; — de l'annonce des thèmes choisis. N'oublions pas que, conventionnellement, le lecteur est censé ignorer complètement de quoi on va l'entretenir. Tout doit être précisé. ATTENTION! La graphie est très importante et utile ; il faut que l'introduction soit en un seul paragraphe, et que chacun des éléments qui la composent soit relié entièrement à celui qui suit. Donc un seul paragraphe pour l'introduction ; et, pour être tout à fait clair, passez donc une ligne blanche à sa suite avant d'entamer le développement.  

Reprenons chacun des points de l'introduction : A. — La situation. 1) ou l'élève connaît l'auteur et il utilisera alors ses connaissances d'histoire littéraire. Mais, attention ! Uniquement celles en rapport étroit avec le texte : il ne faut pas se perdre dans l'anecdote, ni développer trop longuement. Quelques phrases, quelques lignes même, suffisent. 2) ou l'élève n'a aucune connaissance sur l'auteur. Il ne peut que le situer : par comparaison avec un type de texte qui lui paraît assez semblable (c'est la situation établie par rapport au genre littéraire : œuvre lyrique, épique, satirique... comme telle ou telle autre œuvre, que l'on cite alors) ; ou dans le siècle, le mouvement, l'école littéraires... si les dates de l'auteur sont précisées (ce qui est fréquent). B. — L'idée générale. C'est une phrase de synthèse qui dégage l'essentiel du texte et ne doit à aucun prix se rapprocher d'un résumé, ni se noyer dans les détails. Il faut la quintessence de la page. Phrase percutante, ferme. Elle sera aisément reliée à une autre phrase ou encastrée dans un ensemble qui présente en même temps : 1) la valeur formelle générale : une simple formule, ou quelques qualificatifs ou précisions suffisent pour la présenter, mais il vaut mieux ne pas l'omettre, l'étude du texte reposant en effet conjointement sur des remarques stylistiques autant que «de fond«, i.e. le contenu. 2) les thèmes, sur lesquels l'étude du texte doit être centrée, présentés en phrases nettes et sous forme dense. Il faut éviter d'écheveler la rédaction de ces deux (ou trois) thèmes ou de la resserrer abusivement. — C'est la présentation de ces thèmes qui termine l'introduction, tout en annonçant le plan du développement qui suit, puisque chaque thème représente une des parties de ce développe-ment. Compter une phrase par présentation de chaque thème. Passez alors une ligne blanche pour bien détacher l'introduction de la suite du devoir. 2. Le développement. On part du principe qu'il doit obligatoirement comprendre deux (ou trois) parties, constituées par les thèmes choisis pour centrer le commentaire. Ne jamais se contenter d'un seul thème, donc ne pas constituer un développement massif qui ne serait pas subdivisé au moins en deux parties. Les thèmes viennent d'être indiqués clairement en fin d'introduction. On les reprend, un par un, en suivant en profondeur le texte. Prenons par exemple deux feuilles de brouillon séparées. Titrons-les l'une du premier thème, l'autre du second. Puis, au fur et à mesure de la lecture attentive du texte, notons sur l'une ou l'autre feuille, et selon ce qui se rapporte à l'un ou l'autre thème, tout ce qui doit être remarqué : pensée, sentiments, tendances faisant partie du thème ; tout ce qui est suggéré en même temps que dit ; en n'oubliant pas de parler aussi, parallèlement, de : — la composition d'ensemble ; — le vocabulaire et éventuellement la syntaxe ; — la nature et la longueur de la phrase ; — les tours (antithèses, parallélismes, comparaisons, énumérations, etc.) ; — les images (tableaux...); — les sonorités (allitérations, harmonies imitatives...) ; — les rythmes (cadences...); très importants et malheureusement souvent oubliés ; — la métrique (s'il s'agit d'un texte en vers) i.e. les formes poétiques, mètres, césures, enjambements, rejets, musique, couleur, tonalité, etc. En dernier ressort, bien regrouper et recomposer en ordre logique : a) l'essentiel du thème ; b) ses nuances.  

Toutes ces remarques ont été découvertes au fur et à mesure de la lecture suivie du texte, mais elles doivent maintenant être écrites en partant du thème qui les centre. Il reste enfin à rédiger de façon élégante ; chacune des parties du développement constitue une sorte de rédaction miniature, dont les liaisons et le style doivent être soignés. Ne pas poser bout à bout les remarques, comme des mosaïques, mais soigner particulièrement les transitions de nuances en nuances, et même de phrases à phrases. Passer une ligne blanche après le 1er thème, puis une autre ligne blanche, avant la conclusion. Ainsi du premier coup d'œil le lecteur voit clairement où il en est. C'est très IMPORTANT. D'ailleurs la clarté de la graphie soutient — crée parfois — la clarté de l'expression. 3. La conclusion. Elle est si souvent négligée, informe... faute de temps, qu'il est vivement conseillé : de la rédiger soigneusement au brouillon, aussitôt après avoir écrit le brouillon de l'introduction, et après avoir cherché les idées sur les thèmes, mais avant la rédaction composée et complète de ces thèmes. Pour cette conclusion, on peut se servir de quelques détails d'histoire littéraire, mobilisés pour la première partie de l'introduction (la situation) et non utilisés. Le travail de recherche des connaissances se fait donc à la fois pour l'introduction, et pour la conclusion. Mais, au moment même où il s'effectue, il est déjà facile de délimiter certains points, qui ne peuvent être utilisables qu'en conclusion : ce sont les plus généraux, les plus vastes, qui permettront d'élargir le problème. Il faut en effet dans une conclusion : A. — Faire le point sur ce qui a été essentiel dans les deux thèmes étudiés à travers le texte (il faut donc savoir combiner son texte et avoir déjà choisi les thèmes, avant de rédiger la conclusion).  

B. — Elargir la vision, à l'aide de détails de plus en plus généraux sur l'écrivain, et [ou] sur son époque et [ou] sur le genre littéraire auquel il se rattache. Il est toujours nécessaire de ne pas voir, en une conclusion, un point final ; mais bien au contraire une ouverture sur des perspectives vastes, suggérant que le texte ouvre un domaine de qualité aux réflexions sur les grands problèmes. Bref, démarche exactement inverse de celle de l'introduction : dans l'introduction, on part du plus général pour se rapprocher de plus en plus et de façon de plus en plus stricte du texte ; dans la conclusion, on part très près du texte pour s'élever à des problèmes qui, certes, ne s'en écartent pas, mais que l'on élargit et généralise. Enfin, il peut être intéressant de placer dans cette dernière partie de la conclusion, une CITATION bien choisie, bien placée, introduite en souplesse et non plaquée.

« C'est une phrase de synthèse qui dégage l'essentiel du texte et ne doit à aucun prix se rapprocher d'un résumé, nise noyer dans les détails.

Il faut la quintessence de la page.

Phrase percutante, ferme.

Elle sera aisément reliée àune autre phrase ou encastrée dans un ensemble qui présente en même temps : 1) la valeur formelle générale : une simple formule, ou quelques qualificatifs ou précisions suffisent pour la présenter,mais il vaut mieux ne pas l'omettre, l'étude du texte reposant en effet conjointement sur des remarques stylistiquesautant que «de fond», i.e.

le contenu. 2) les thèmes, sur lesquels l'étude du texte doit être centrée, présentés en phrases nettes et sous forme dense.

Ilfaut éviter d'écheveler la rédaction de ces deux (ou trois) thèmes ou de la resserrer abusivement.

— C'est laprésentation de ces thèmes qui termine l'introduction, tout en annonçant le plan du développement qui suit, puisquechaque thème représente une des parties de ce développe-ment.

Compter une phrase par présentation de chaquethème.

Passez alors une ligne blanche pour bien détacher l'introduction de la suite du devoir. 2.

Le développement. On part du principe qu'il doit obligatoirement comprendre deux (ou trois) parties, constituées par les thèmes choisispour centrer le commentaire.

Ne jamais se contenter d'un seul thème, donc ne pas constituer un développementmassif qui ne serait pas subdivisé au moins en deux parties.

Les thèmes viennent d'être indiqués clairement en find'introduction.

On les reprend, un par un, en suivant en profondeur le texte.

Prenons par exemple deux feuilles debrouillon séparées.

Titrons-les l'une du premier thème, l'autre du second.

Puis, au fur et à mesure de la lectureattentive du texte, notons sur l'une ou l'autre feuille, et selon ce qui se rapporte à l'un ou l'autre thème, tout ce quidoit être remarqué : pensée, sentiments, tendances faisant partie du thème ; tout ce qui est suggéré en mêmetemps que dit ; en n'oubliant pas de parler aussi, parallèlement, de : — la composition d'ensemble ; — le vocabulaire et éventuellement la syntaxe ; — la nature et la longueur de la phrase ; — les tours (antithèses, parallélismes, comparaisons, énumérations, etc.) ; — les images (tableaux...); — les sonorités (allitérations, harmonies imitatives...) ; — les rythmes (cadences...); très importants et malheureusement souvent oubliés ; — la métrique (s'il s'agit d'un texte en vers) i.e.

les formes poétiques, mètres, césures, enjambements, rejets,musique, couleur, tonalité, etc. En dernier ressort, bien regrouper et recomposer en ordre logique : a) l'essentiel du thème ; b) ses nuances.

Toutes ces remarques ont été découvertes au fur et à mesure de la lecture suivie du texte, mais elles doiventmaintenant être écrites en partant du thème qui les centre.

Il reste enfin à rédiger de façon élégante ; chacune desparties du développement constitue une sorte de rédaction miniature, dont les liaisons et le style doivent êtresoignés.

Ne pas poser bout à bout les remarques, comme des mosaïques, mais soigner particulièrement lestransitions de nuances en nuances, et même de phrases à phrases. Passer une ligne blanche après le 1er thème, puis une autre ligne blanche, avant la conclusion.

Ainsi du premiercoup d'œil le lecteur voit clairement où il en est.

C'est très IMPORTANT.

D'ailleurs la clarté de la graphie soutient —crée parfois — la clarté de l'expression. 3.

La conclusion. Elle est si souvent négligée, informe...

faute de temps, qu'il est vivement conseillé : de la rédiger soigneusement aubrouillon, aussitôt après avoir écrit le brouillon de l'introduction, et après avoir cherché les idées sur les thèmes,mais avant la rédaction composée et complète de ces thèmes.

Pour cette conclusion, on peut se servir de quelquesdétails d'histoire littéraire, mobilisés pour la première partie de l'introduction (la situation) et non utilisés.

Le travailde recherche des connaissances se fait donc à la fois pour l'introduction, et pour la conclusion.

Mais, au momentmême où il s'effectue, il est déjà facile de délimiter certains points, qui ne peuvent être utilisables qu'en conclusion :ce sont les plus généraux, les plus vastes, qui permettront d'élargir le problème.

Il faut en effet dans une conclusion:. »

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