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Commentaire littéraire Joueurs, Pierre Reverdy

Publié le 22/11/2012

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COMMENTAIRE LITTÉRAIRE : "Joueurs" de Reverdy Par Valentine A., 1ère S1.   [INTRODUCTION] "Joueurs", tiré du recueil "Plupart du temps", écrit entre 1915 et 1922, est un poème de Pierre Reverdy, né en 1989 et mort en 1960. Les surréalistes voyaient en lui un précurseur, et le plus grand poète de XXème siècle. Son recueil "Plupart du temps" regroupe des poèmes en prose et en vers. Il contient aussi des poèmes où les vers sont habilement disposés sur la page dans un usage adroit et subtil du blanc. Ses recherches typographiques feront école. La reconnaissance qu'elles lui ont value s'étend au delà des générations et des frontières. Aujourd'hui encore, des poètes du monde entier écrivent "à la manière" de Reverdy.  Le poème que nous allons étudier, "Joueurs", fait partie de ces poèmes à typographie particulière. En quatorze vers, Reverdy nous présente quelques minutes de la vie d'un homme, un musicien. Nous montrerons dans un premier temps que l'art tient une place importante dans ce poème. Puis, nous mettrons en avant la volonté inébranlable du musicien de partager et de communiquer avec les autres hommes. Et enfin, nous regarderons comment Reverdy conclue son poème sur une note d'espoir.      [AXE 1]  À la première lecture de "Joueurs", le lecteur peut avancer sans hésitation que l'art est au centre du poème. Notre poème relate l'histoire d'un joueur. On le sait avant même de commencer la lecture, de part le titre. La couleur est alors déjà annoncée. On apprend qu'il s'agit d'un violoniste. Le poème adopte donc d'emblée le thème de la musique. Le champ lexical du son est présent à plusieurs reprises, avec "bruit", "parler", "grince", "violon". Reverdy a choisi ici de ne pas nous informer sur la nature de la musique jouée, à notre imaginaire de prendre le relais. Le verbe "grince", se rapportant au terme "violon", ne nous laisse quand même pas imaginer un son très harmonieux. Reverdy, lui aussi, s'improvise musicien en nous offrant son poème. Entre les sonorités et le rythme des vers, on perçoit une réelle musicalité. On recense des rimes à huit pieds (en -al, -é, -eu et en -arde) sur un total de quatorze vers. On remarque également une certaine structuration au niveau des pieds. Reverdy semble respecter les "alexandrins" mais il manque de rigueur dans son comptage (il ne respecte pas forcément la diérèse par exemple ). Au premier coup d'oeil, on peut aussi avancer que "Joueurs" est un poème déconstruit. Reverdy abandonne la disposition des vers  en colonne et introduit des blancs qui rythment le poème. Ce nouveau style permet à Reverdy et tous les auteurs jusqu'à aujourd'hui d'affirmer une écriture plus personnelle. L'auteur dira d'ailleurs "Le poète est tenu aujourd'hui de forger son propre langage". La poésie contemporaine rompt avec la tradition en se libérant des contraintes du poème traditionnel. Reverdy nous offre donc un poème musical, tant au niveau du fond que de la forme. Poème musical, certes, mais le joueur en question n'est pas n'importe quel joueur de musique...   En effet, le personnage que l'auteur nous présente est un joueur de rue. Quelqu'un d'itinérant, que l'on pourrait qualifier de vagabond, mais surtout d'homme libre. "Dans la cour" évoque les cours intérieures des immeubles des grandes villes du XXème siècle, où les musiciens venaient chanter. Le poème ne nous rens...
reverdy

« "violon".

Reverdy a choisi ici de ne pas nous informer sur la nature de la musique jouée, à notre imaginaire de prendre le relais.

Le verbe "grince", se rapportant au terme "violon", ne nous laisse quand même pas imaginer un son très harmonieux.

Reverdy, lui aussi, s'improvise musicien en nous offrant son poème.

Entre les sonorités et le rythme des vers, on perçoit une réelle musicalité.

On recense des rimes à huit pieds (en -al, -é, -eu et en -arde) sur un total de quatorze vers.

On remarque également une certaine structuration au niveau des pieds.

Reverdy semble respecter les "alexandrins" mais il manque de rigueur dans son comptage (il ne respecte pas forcément la diérèse par exemple ).

Au premier coup d'oeil, on peut aussi avancer que "Joueurs" est un poème déconstruit.

Reverdy abandonne la disposition des vers  en colonne et introduit des blancs qui rythment le poème.

Ce nouveau style permet à Reverdy et tous les auteurs jusqu'à aujourd'hui d'affirmer une écriture plus personnelle.

L'auteur dira d'ailleurs "Le poète est tenu aujourd'hui de forger son propre langage". La poésie contemporaine rompt avec la tradition en se libérant des contraintes du poème traditionnel.

Reverdy nous offre donc un poème musical, tant au niveau du fond que de la forme.

Poème musical, certes, mais le joueur en question n'est pas n'importe quel joueur de musique...   En effet, le personnage que l'auteur nous présente est un joueur de rue.

Quelqu'un d'itinérant, que l'on pourrait qualifier de vagabond, mais surtout d'homme libre.

"Dans la cour" évoque les cours intérieures des immeubles des grandes villes du XXème siècle, où les musiciens venaient chanter.

Le poème ne nous renseigne ni sur ce que le joueur faisait avant d'arriver dans cette cour, ni sur ce qu'il va faire ensuite.

Mais l'on peut aisément imaginer qu'il était dans une autre cour, et que d'autres immeubles l'entendront jouer après celui-ci.

Les poèmes du recueil "Plupart du temps" décrivent souvent de mystérieux personnages errants.

"Joueurs" fait sans doute partie de ceux là, car il ne nous est donné que peu d'informations sur le personnage.

Nous ne savons ni son nom, ni son âge (Reverdy nous indique tout de même qu' "il est vieux") et il ne nous est donné aucune description physique.

Il est seulement défini par "le joueur", "l'homme" et "il" à plusieurs reprises. Ainsi, cette impression de "vagabond itinérant" est accentuée et ce joueur des rues nous apparait plus que jamais "libre".

Mais l'on se rend compte que sa liberté a des limites.   . »

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