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Commentaire littéraire Thérèse raquin

Publié le 10/12/2012

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Zola, Thérèse Raquin (1867) Chapitre 5. "La rencontre de Thérèse et de Laurent" Explication On a découvert les personnages principaux qui entourent Thérèse depuis sa petite enfance, Mme Raquin, sa tante, une ancienne mercière, et son fils Camille, cousin puis époux de Thérèse, chétif, maladif et stupide. Le début du roman à posé le décor : des lieux, sombres et exigus, où évolue l’héroïne, enfermée dans un univers qui l’abrutit et étouffe sa nature " nerveuse ", forte et sauvage - le sang africain de sa mère naturelle coule dans ses veines. L'auteur présente au chapitre V, un nouveau personnage, Laurent, qui va révéler la sensualité à la jeune femme. L’apparence uniquement physique de ce dernier, évoquant une force et une santé d’animal qui ne se trouvent pas chez Camille, va produire une grande impression sur les sens de Thérèse, envoûtée immédiatement par le spectacle qui s’offre ainsi à ses yeux. Très simple et serein, Laurent se met à l’aise dès son entrée : " Il se débarrassa de son chapeau " et se fait une place confortable comme un animal qui prendrait possession de son antre : il " s'installa dans la boutique ". Comme le souligne Zola dans la préface de la seconde é...
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« animale : " cou de taureau " et la plus forte : " large et court, gras et puissant ".

Les deux épithètes coordonnées forment un parallélisme avec la coordination des apposées.

Contrairement au frêle Camille, Laurent est solide par sa masse : " d'allure un peu lourde ", son assurance sereine : " tranquille "; ses formes remplies : " joues pleines ", " dos bombé ", " grosses mains ", " muscles ronds ".

Par contraste avec les autres personnages plutôt falots, Laurent s'impose, existe.

Il est " un homme ", " un vrai fils de paysan ", quand les autres personnages sont presque déshumanisés par leur inconsistance, ce sont des " poupées de carton ".

Sa force hors du commun va donc même être caricaturée par le fantasme de Thérèse, que le narrateur livre par le biais du style indirect libre : " [...] le poing fermé devait être énorme et aurait pu assommer un b½uf.

" Face à Thérèse, emmurée vivante avec un pâle moribond, apparaît Laurent qui représente la vie, avec un " tempérament sanguin ".

Aux couleurs blafardes de Camille répondent en effet les couleurs de la chair du " nouveau venu ".

Le rouge, couleur représentant la vie, ainsi que la sexualité, domine chez Laurent : " lèvres rouges ", " beauté sanguine ", " cou de taureau ".

Tandis que Camille est décrit comme un " esprit inquiet ", inconsistant, au visage grimaçant, son ami Laurent possède une " face régulière ".

Ce cartésianisme se retrouve dans la construction des phrases qui le décrivent : " Laurent était un vrai fils de paysan " est suivi de quatre fragments de phrases opposés les uns aux autres : " d'allure un peu lourde / le dos bombé / les mouvements lents et précis / l'air tranquille et entêté ".

On remarque la symétrie des deux derniers substantifs (mouvement, air), suivis tous deux de deux adjectifs épithètes coordonnés. C'est le regard de Thérèse qui anime la description de Laurent.

Elle, qui n'a vécu qu'entourée de sa tante et de Camille, qui ne voit dans les " invités du jeudi " que reçoit Mme Raquin, que des " poupées de carton grimaçantes ", découvre l'homme.

" Le nouveau venu " désigne Laurent, et cette expression marque tout le changement que celui-ci apporte en entrant.

Jusque-là, enfermée dans la boutique sombre d'un " passage étroit de Paris ", Thérèse ne s'était intéressée à rien ni à personne, et ses yeux étaient toujours perdus " dans le vague ".

C'est par le regard qu'elle se trouve soudain confrontée au caractère masculin, elle qui, mariée à un malade, est " ignorante encore " : " Elle n'avait jamais vu un homme.

" Le champ lexical de la vue évoluant de la passivité de Thérèse : " vu ", à une véritable activité : " examinait ", occupe l'ensemble de l'extrait et marque l'intérêt de la jeune femme pour Laurent.

Le verbe le plus neutre : " regardait ", est utilisé au début du passage,. »

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