commentaire de texte voltaire, essai sur les moeurs

« L’Essai sur les mœurs est une œuvre de Voltaire publiée pour la première fois en 1756.

Il s’agit d’une œuvre monumentale rassemblant 174 chapitres.

« Qui sont les sauvages ? » est un texte emblématique de la philosophie des lumières.

Voltaire remet en question à travers cet écrit l’image des sauvages. Ce texte nous invite à nous demander comment Voltaire critique la société et quels sont les procédés qu’il utilise afin de toucher le lecteur tout en réhabilitant cette image des sauvages.

C’est pourquoi nous étudierons, en premier lieu, les différents procédés d’insistance que l’auteur utilise pour présenter les sauvages du point de vue de la société puis nous analyserons comment voltaire expose sa thèse et quels sont là encore les procédés qu’il utilise pour lui donner du poids ; afin d’en convaincre le lecteur.

Tout d’abord, Voltaire décrit l’image du Sauvage telle qu’elle pourrait être perçue par le commun des mortels ; cela permet à voltaire d’élaborer une critique de la société en exposant des arguments simplistes et universels.

L’auteur emploie une question rhétorique adressée au lecteur, c’est un moyen pour Voltaire d’impliqué le lecteur dans la réflexion : l1 « Entendez-vous par Sauvages (...) ? » La ponctuation présente (, / ;) crée un effet d’accumulation pour insister sur le fait que les Sauvages sont ignorants : l5 : « (...) quelques habillements grossiers ; parlant un jargon qu’on n’entend pas dans les villes ; ayant peu d’idées (...) », l 11 : » ils ne comprennent rien ». Il emploie un champ lexical péjoratif à l’égard des Sauvages l1 : « des rustres vivants » , l1 « vivant dans des cabanes » , l3 : « ne connaissant que la terre » , l5 « habillements grossiers » , l6 : « ayant peu d’idée » , l 11 : » ils ne comprennent rien » . Dans un second temps, voltaire crée un paradoxe en exposant sa thèse fondée sur la critique des habitants européens.

Selon lui, « les prétendus sauvages d’Amérique » sont beaucoup plus ouvert d’esprit, connaissent la liberté au détriment de « nos sauvages européens ».

Il crée en effet une opposition entre les sauvages d’Amérique et Européens, l24 : « Les prétendus sauvages d’Amérique sont des souverains qui reçoivent des ambassadeurs de nos colonies transplantées au près de leur territoire (...) ».

L’auteur marque bien l’opposition entre les deux pronoms possessifs « nos » et « leur ». Il emploie aussi un champ lexical mélioratif à l’égard des Sauvages d’Amérique : l25 : « Ils connaissent l’honneur », l27 : « ils ont une patrie, ils l’aiment, ils la défendent ; ils font des traités ; ils se battent avec courage et parlent souvent avec une énergie héroïque.

» Il emploie des figures de style type, comme l’énumération basée sur le champ lexical de l’héroïsme.

De plus, pour donner du poids à sa thèse, l’auteur a recourt à un moyen d’insistance tel que la référence à l’ouvrage Les Grands hommes de Plutarque , qui ne sont autres que des Hommes illustres.

Il met d’ailleurs en parallèle ces Hommes illustres avec les Sauvages D’Amérique (l29).

Le discours direct est aussi présent pour toucher le lecteur et pour donner du poids à sa thèse (l31 à 33). Enfin il établi une comparaison entre « ces sauvages Canadiens » et « nos rustres qui végètent dans nos villages », marquée par l’outil de comparaison « en comparaison » (l34). « Qui sont les Sauvages ? » est donc bien un texte emblématique de la philosophie des lumières dans lequel Voltaire nous expose sa définition des sauvages en jouant avec le point de vue de la thèse adverse représenté par la société .. »