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Le concept de fantasme en psychanalyse

Publié le 30/08/2004

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psychanalyse

En revanche, lorsque le fantasme est acceptable par le Surmoi, ce gendarme de la morale qui contrôle tout afin de ne choquer ou de ne mettre en péril le Moi, il se concrétise, c’est-à-dire qu'il prend fonne dans la réalité à condition toutefois d'être compatible avec elle. C’est la formation des conduites sublimées.

Les enfants sont-ils sujets aux fantasmes ?

Les séductions sexuelles figurent parmi les événements principaux rapportés par les patients atteints de névrose. On retrouve très fréquemment dans leurs confidences des thèmes ayant trait à la procréation comme la découverte par l’enfant de rapports sexuels des parents, ce que Freud appelle la scène primitive ; la séduction par un adulte entraînant une première rencontre traumatisante avec la sexualité, ce que Freud appelle le détournement ; enfin la menace de castration largement décrite dans le complexe de castration. Bien souvent ces événements ne se sont pas passés dans la réalité.

Dans les cas de séduction par un adulte, il s’agit fréquemment d'une accusation imaginaire, d’un fantasme qui serait l'expression du désir de l’enfant, celui de posséder la mère pour le petit garçon, ou le père pour la petite fille. Ces « rêves éveillés » jouent un rôle important dans la vie psychique de l’enfant car ils lui permettent de se déculpabiliser par rapport à la pratique de la masturbation à laquelle il se livre de façon concomitante.

La fréquence d’apparition de tels faits imaginaires amène Freud à envisager l’existence de fantasmes originaires universels communs à l’humanité et qui persisteraient chez chacun d’entre nous depuis les temps primitifs. Ces fantasmes originaires auraient pour fonction de résoudre les grandes interrogations de la vie. La scène primitive représenterait la solution de l’origine de

Le fantasme et son histoire

Freud a mis au jour la notion de fantasme grâce aux confidences de ses patients. Il a remarqué que la plupart d’entre eux faisaient surgir de leur inconscient des souvenirs de leur enfance se rapportant à la séduction par un adulte. La majorité des femmes qui fréquentaient le cabinet du maître conservaient dans leur mémoire des relations amoureuses entretenues tantôt avec leur père, tantôt avec leur frère aîné ou leur oncle. Freud ne tarda pas à constater que ces souvenirs étaient souvent à l’origine de la névrose (trouble du psychisme) qui frappait ses malades. Enfin le psychanalyste dut bien admettre que tous les adultes ne sont pas des pervers et que nombre de ces scènes n'avaient en réalité jamais eu lieu si ce n’est dans l’imagination de ses patients. Toutefois elles avaient été conservées dans l'inconscient comme un rêve éveillé.

Freud comprend alors qu’il importait peu que cette séduction ait pris forme dans la réalité ou dans l'imagination d’une personne. Quelle que soit la façon dont elle ait existé, en vrai ou dans la vie psychique, elle était bien la cause de la névrose. Freud devait en déduire que, en matière de psychisme, le souvenir d'une chose rêvée, imaginée, a autant de puissance, sinon plus, sur l’individu que la réminiscence d'un fait réel. C’est pourquoi il affirme :

«... les manifestations de la névrose ne se reliaient pas directement à des événements réels mais à des phantasmes de désir. »

Ainsi l’imagination même d'une relation sexuelle avec son père, sa mère, sa sœur... suffit-elle à provoquer une névrose.

Un cas célèbre parmi d’autres illustre bien ce que nous venons de dire et mit Freud sur la piste de l’origine sexuelle de la névrose : celui de Miss Lucy.

Miss Lucy, jeune Anglaise de 22 ans, gouvernante des enfants d’un gros industriel viennois, se plaint d'être poursuivie en permanence par une insupportable odeur

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