Le concept a un noumene n est aonc qu un concept limitatif, destiné à restreindre les prétentions de la sensibilité, et par suite, il n'a qu'un usage négatif.
Publié le 22/10/2012
Extrait du document
«
Le ciel étoilé
La raison, dans son usage logique, cherche la condition géné rale de son jugement (de la conclusion) et le raisonnement n'est
lui-même autre chose qu'un jugement que nous formons en sub sumant sa condition sous une règle générale (la majeure).
Or, comme cette règle doit être soumise à son tour à la même tenta tive de la part de la raison et qu'il faut ainsi chercher (par le
moyen d'un prosyllogisme) la condition de la condition, aussi
loin qu'il est possible d'aller, on voit bien que le principe propre
de la raison en général dans son usage logique est de trouver, pour la connaissance conditionnée de l'entendement, l'élément
inconditionné qui doit en accomplir l'unité 1
•
Ce principe que la série des conditions (dans la synthèse des
phénomènes, ou même de la pensée des choses en général) s'élève
jusqu 'à l'inconditionné, a-t-il ou n'a-t-il pas de valeur objective, et quelles sont les conséquences qui en découlent relativement
à l'usage empirique de l'entendement? Ou plutôt, n'y aurait-il
nulle part aucun principe rationnel de ce genre ayant une valeur
objective, mais seulement une prescription logique qui veut
qu'en remontant à des conditions toujours plus élevées, nous
nous rapprochions de l'intégrité des conditions, et qu'ainsi, nous
apportions dans notre connaissance 1 'unité rationnelle la plus
haute qu'il nous soit possible? N'est-ce pas, dis-je, que ce
besoin de
la raison est tenu simplement par malentendu pour un principe transcendantal de la raison pure exigeant téméraire
ment cette intégrité absolue de ·la série des conditions dans les
objets eux-mêmes? Et, dans ce cas, quelles sont les fausses inter prétations et les illusions qui peuvent se glisser dans les raisonne ments dont la majeure est tirée de la raison pure (et peut-être
est plutôt une pétition qu'un postulat) et qui s'élèvent de
l'expérience à ses conditions?
(Raison pure, I, p.
306-308.)
J'entends par idée un concept rationnel nécessaire auquel ne peut correspondre aucun objet donné par les sens.
Ainsi les
concepts purs de la raison que nous examinons maintenant sont
des idées transcendantales.
Ce sont des concepts de la raison pure,
60
1.
Dans le même sens, Platon parlait d'un « terme anhypothétique », jusqu'auquel
s'élève le dialecticien qui cherche à rendre raison des raisons invoquées par les savants
(cf.
République, VI)..
»
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