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Qu'est-ce que se conduire raisonnablement?

Publié le 05/02/2005

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Les trois maximes cartésiennes (Discours, III) mettent en place cette morale provisoire qui permet de vivre avec les autres en attendant la vraie morale, celle que l'on n'atteindra qu'après avoir franchi les divers obstacles de la connaissance ; cf la célèbre métaphore de l'arbre dans Les Principes de la philosophie, Préface : « La philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique et les branches qui sortent du tronc toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale : j'entends la plus haute et la plus parfaite morale qui, présupposant une entière reconnaissance des autres sciences, est le dernier degré de la sagesse. »Pour se conduire raisonnablement, il faut donc « obéir aux lois et aux coutumes de mon pays » (Discours de la méthode, 1er maxime), « être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais » (2' maxime), « tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune et à changer mes désirs que l'ordre du monde » (3' maxime).Vivre en accord avec les autres, vivre en accord avec sa conscience, vivre en accord avec le monde : voilà une première définition de la conduite raisonnable, une définition centrée sur un sujet tout-puissant grâce à la bonne utilisation de la raison, donnée également à tous les hommes.Cette définition rappelle la définition stoïcienne de la sagesse qui consiste à ne vouloir que ce qui dépend de moi et rien d'autre ; l'accord avec la nature - l'homme étant un microcosme dans le macrocosme -, pour le reste, est garant de mon bonheur. Se conduire raisonnablement, c'est se résigner à suivre les lois rationnelles de la nature. Tout ce qui est rationnel devient de ce fait raisonnable.[III. La raison réalise notre liberté]Les stoïciens et Descartes ont bien montré que l'homme qui se conduit raisonnablement est en même temps celui qui pense rationnellement. En ce sens, la morale cartésienne est une science (cf ci-dessus la métaphore de l'arbre). Seul, alors, le sage, à la fois raisonnable et rationnel, réalise pleinement sa nature humaine.

« Il faut donc se comporter de telle manière que la vie sociale soit légère et quemon attitude n'attire pas l'attention.

Les trois maximes cartésiennes(Discours, III) mettent en place cette morale provisoire qui permet de vivreavec les autres en attendant la vraie morale, celle que l'on n'atteindraqu'après avoir franchi les divers obstacles de la connaissance ; cf.

la célèbremétaphore de l'arbre dans Les Principes de la philosophie, Préface : « Laphilosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique, letronc est la physique et les branches qui sortent du tronc toutes les autressciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, lamécanique et la morale : j'entends la plus haute et la plus parfaite morale qui,présupposant une entière reconnaissance des autres sciences, est le dernierdegré de la sagesse.

»Pour se conduire raisonnablement, il faut donc « obéir aux lois et auxcoutumes de mon pays » (Discours de la méthode, 1er maxime), « être le plusferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais » (2' maxime), « tâchertoujours plutôt à me vaincre que la fortune et à changer mes désirs quel'ordre du monde » (3e maxime).Vivre en accord avec les autres, vivre en accord avec sa conscience, vivreen accord avec le monde : voilà une première définition de la conduiteraisonnable, une définition centrée sur un sujet tout-puissant grâce à labonne utilisation de la raison, donnée également à tous les hommes.Cette définition rappelle la définition stoïcienne de la sagesse qui consiste à ne vouloir que ce qui dépend de moi et rien d'autre ; l'accord avec la nature – l'homme étant un microcosme dans lemacrocosme –, pour le reste, est garant de mon bonheur.

Se conduire raisonnablement, c'est se résigner à suivreles lois rationnelles de la nature.

Tout ce qui est rationnel devient de ce fait raisonnable. [III.

La raison réalise notre liberté] Les stoïciens et Descartes ont bien montré que l'homme qui se conduit raisonnablement est en même temps celui quipense rationnellement.

En ce sens, la morale cartésienne est une science (cf.

ci-dessus la métaphore de l'arbre).Seul, alors, le sage, à la fois raisonnable et rationnel, réalise pleinement sa nature humaine.Mais qu'en est-il de nous ? Sommes-nous moins hommes parce que déraisonnables ?Nous avons vu que l'homme est raison mais qu'il est tout autant désir.

Qui dit désir, dit manque, puisqu'on ne désireque ce que l'on ne possède pas.

L'homme est ainsi condamné à l'insatisfaction, une insatisfaction essentielle, uneangoisse disait Pascal – à l'absurde diront les existentialistes du XXe siècle.

Comment se conduire raisonnablement si la seule question philosophique vraiment sérieuse est le suicide (cf.

Camus, LeMythe de Sisyphe) ? si rien n'a de sens, si nous devons, tels Sisyphe,inlassablement tout recommencer à chaque réveil ?L'homme est tenté, alors, de se conduire déraisonnablement, parfois même àson insu depuis que la psychanalyse a établi que «le moi n'est pas maître chezlui » (Freud).

Chacun de nous est en perpétuel devenir.

Se conduireraisonnablement, c'est donc vouloir accorder son désir et sa raison, autantque faire se peut.Il faut vouloir la conduite raisonnable, c'est-à-dire morale, puisque c'est laseule façon de montrer mon humanité (cf.

Kant).

Ma volonté n'est libre que sielle est raisonnable et veut l'universel.

En se conduisant raisonnablement,l'homme accomplit sa nature humaine : « Tu dois, tu peux ».

C'est l'impératifcatégorique suprême, celui vers lequel chaque humain doit toujours tendre,même si jamais personne, peut-être, ne l'atteint.

Être raisonnable, c'estd'abord vouloir l'être, et cela ne va pas de soi. [Conclusion] Être raisonnable est un acte rationnel de la volonté qui postule que je suislibre de bien ou de mal me comporter.

Mais il ne faut pas être un fanatique dela raison.

La création artistique échappe aux définitions de la raison, parexemple.

Et l'on sait que ce qui est raisonnable aujourd'hui était insensé hier (aller sur la lune paraissait pure folie audébut du siècle).

Pourtant, le monde tournerait moins douloureusement si chacun agissait selon les impératifsmoraux kantiens.

L'homme est donc en puissance un être raisonnable, en puissance seulement pour la plupartd'entre nous.. »

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