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La connaissance implique-t-elle nécessairement la conscience ?

Publié le 04/03/2004

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conscience

 

La conscience instaure une distance de l’homme au monde auquel il fait face. Ainsi, dans ce rapport intime (l’homme a à poser le savoir du monde), tout doit s’établir avec conscience, « avec savoir (cum scientia) «. Mais l’homme est tout autant rapproché de lui-même, puisque ses actes, ses pensées, etc. sont accompagnés du savoir de soi dans ses actes, ses pensées, etc. L’homme est fondamentalement conscience de soi, à partir du moment où il revient librement sur cette racine qui engendre autant sa particularité que son universalité, à savoir le « je «, point absolu de la réflexion, tournée vers la connaissance

 

 

 

  • I. De l’émergence du cogito comme condition première de toute connaissance
  • II. La conscience permet le savoir car elle relie en l’homme le divers de ses représentations 
  • III. Omnipotence de la conscience       

 

 

 

 

 

 

conscience

« l'homme a le pouvoir de se réaliser lui-même.

Le Moi est tout (idéalisme subjectif) parce qu'il fait tout ; le « jepense » est dès lors potentiellement toute réalité.

Le Moi infini fichtéen sera le principe déterminant de toutefinitude.

Le principe actif et spontané qu'est le Moi chez Fichte rend caduque la théorie kantienne d'une intuition sensible comme pure réceptacle des données extérieures.

Le réel se construit depuis l'activité originaire du moi, etles concepts de l'entendement chers à Kant ne sont eux aussi que des produits de cette activité essentielle.

Lesujet retrouve par conséquent une place encore plus noble que celle qu'il tenait suite à la révolution copernicienne.De fait, le Moi est antérieur car il est principe de production des éléments producteurs du réel, c'est-à-dire desconcepts de la connaissance.

De plus, au lieu d'être réduite, dans cette dimension cognitive, à une simple synthèsed'éléments par l'activité des catégories, la pensée s'affirme chaque fois comme ce qui se pose et ce qui pose.

C'estle Tathandlung , acte dit auto-thétique, qui souligne l'aspect actif de la conscience qui se pose et qui se reconnaît immédiatement par le fait de poser et de se poser.

Au contraire, chez Kant, on a vu que c'est l'unité produite lors del'expérience qui permettait de comprendre l'unité du sujet, et ce à travers sa théorie de la conscience de soi commeaperception transcendantale. Conclusion Comment connaître, tenir un savoir sur un objet, sans une conscience qui se l'approprie ou qui lui fait face ? Ona vu principalement en quoi il a fallu, et notamment depuis Descartes, affirmer l'indispensabilité du cogito afin deprétendre à un quelconque mouvement de réflexion et de connaissance.

Mais si la conscience est essentielle, elle nefait pas tout, car elle a besoin d'objets pour être mise en mouvement, en pensée.

Et la connaissance nécessiteautant le côté de la conscience que celui de l'objet (cf.

Hegel).

Vouloir connaître sans conscience semble paradoxal(au regard de l'étymologie même du terme cum scientia), et peut même paraître préjudiciable : « Science sansconscience n'est que ruine de l'âme » (Rabelais). ocke : Il y a différents états dans lesquels l'esprit se trouve imbu de la vérité, et auxquels on donne le nom de connaissance.

Il y a une connaissance actuelle, qui est la perception présente que l'esprit a de la convenance ou dela disconvenance de quelqu'une de ses idées, ou du rapport qu'elles ont l'une à l'autre.

On dit, en second lieu, qu'unhomme connaît une proposition, lorsque cette proposition ayant été une fois présente à son esprit, il a aperçuévidemment la convenance ou la disconvenance des idées dont elle est composée, et qu'il l'a placée de tellemanière dans sa mémoire, que toutes les fois qu'il vient à réfléchir sur cette proposition, il la voit par le bon côtésans doute ni hésiter le moins du monde, l'approuve, et est assuré de la vérité qu'elle contient.

C'est ce qu'on peutappeler, à mon avis, connaissance habituelle.

Suivant cela, on peut dire qu'un homme, qui connaît toutes les véritésqu'il a dans sa mémoire, en vertu d'une pleine et évidente perception qu'il en a eue auparavant, et sur laquellel'esprit le repose hardiment sans avoir le moindre doute, toutes les fois qu'il a l'occasion de réfléchir sur ces vérités.Car un entendement aussi borné que le nôtre, n'étant capable de penser clairement et distinctement qu'à une seulechose à la fois, si les hommes ne connaissent que ce qui est l'objet actuel de leurs pensées, ils seraient tousextrêmement ignorants ; et celui qui connaîtrait le plus, ne connaîtrait qu'une seule vérité, l'esprit de l'hommen'étant capable de considérer qu'une seule à la fois.Il y a aussi, vulgairement parlant, deux degrés de connaissance habituelle.L'un regarde ces Vérités mises comme en réserve dans la mémoire, qui ne se présentent pas plutôt à l'esprit qu'ilvoit le rapport qui est entre ces idées.

Ce qui se rencontre dans toutes les vérités dont nous avons uneconnaissance intuitive, où les idées mêmes font connaître par une vue immédiate la convenance ou ladisconvenance qu'il y a entre elles.Le second degré de connaissance habituelle appartient à ces vérités, dont l'esprit ayant été une fois convaincu, ilconserve le souvenir de la conviction sans en retenir les preuves.

Ainsi, un homme qui se souvient certainement qu'ila vu une fois d'une manière démonstrative, que les trois angles d'un triangle sont égaux à deux droits, est assuréqu'il connaît la vérité de cette proposition, parce qu'il ne saurait en douter.

Quoiqu'un homme puisse s'imaginer qu'enadhérant ainsi à une vérité dont la démonstration qui la lui a fait premièrement connaître, lui a échappé de l'esprit, ilcroit plutôt sa mémoire, qu'il ne connaît réellement la vérité en question ; et quoique cette manière de retenir unevérité m'ait paru autrefois quelque chose qui tient le milieu entre l'opinion et la connaissance, une espèced'assurance qui est au-dessus d'une simple croyance fondée sur le témoignage d'autrui, cependant je trouve aprèsy avoir bien pensé, que cette connaissance renferme une parfaite certitude, et est en effet une véritableconnaissance. Avez-vous compris l'essentiel ?. »

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