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La connaissance du passé peut-elle faire obstacle aux rapprochements des peuples

Publié le 21/03/2004

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Problème : Si chaque peuple se met à écrire son histoire pour servir cette idéologie nationale, si l'histoire est mise au service d'une quelconque idéologie, alors la fraternité entre les peuples est perdue. Si on préfère se souvenir de telle ou telle bataille, du comportement de tel ou tel peuple à telle ou telle grande guerre ou autre, alors les peuples ne peuvent voir dans l'ennemi d'hier l'ami d'aujourd'hui, il continueront à voir dans celui qui leur faisait la guerre un siècle auparavant un ennemi en puissance. Entretenir la détestation de l'ennemi passé c'est inévitablement s'en souvenir mais ce n'est pas directement connaître le passé, c'est se souvenir d'un de ses aspects et le tenir pour vérité éternelle. L'histoire est toujours complexe, jamais elle ne peut être simplifiée sans en même temps être réduite en esclavage, devenir la servante d'une idéologie à des fins de propagandes. Transition : La connaissance du passé n'est elle pas quelque chose de plus ?   2 . Si connaître le passé c'est tenter d'approcher la vérité des faits, la chercher en tout cas, pour comprendre, alors la connaissance du passé n'est pas tendue vers l'appréhension de l'histoire d'un seul peuple unique mais de tous les peuples ensembles. a) La connaissance du passé n'est pas la glorification de l'histoire et de l'orgueil d'un seul peuple isolé. La connaissance du passé, c'est la connaissance du passé des peuples, en tant qu'ils furent toujours en interaction, toujours unies et engagés dans le même monde et soumis aux mêmes lois.

Nous nous intéressons aux liens entre connaissance du passé et rapprochement des peuples. La connaissance du passé peut-elle faire obstacle aux rapprochements des peuples ? La connaissance du passé ne peut-elle être un obstacle aux rapprochements des peuples quand elle se résume à la résurrection activistes des haines ancestrales et des orgueils nationaux ? Sans doute. Mais une société qui ignorerait son passé, ne pourrait savoir d'où elle vient et par conséquent où elle va.

Ne faudrait-il alors envisager que la connaissance du passé dépasse largement les intérêts nationaux ? En effet, connaître le passé et le passé des peuples n'est ce pas constituer un savoir sur l'homme lui-même, indépendamment de toute appartenance politique, nationale ou religieuse ? N'est-ce pas se donner les moyens de dépasser les haines ancestrales, de pardonner en quelque sorte un crime aux membres de tel ou tel peuple précisément parce que ses enfants présent ne peuvent être tenu pour responsable des crimes de leurs parents ? Dès lors ne faudrait-il voir dans la saine inscription du passé des peuples dans l'histoire universelle de l'humanité elle-même, le moyen privilégié du rapprochement des peuples au sein d'une même communauté humaine sans borne ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu.

« 2 .

Si connaître le passé c'est tenter d'approcher la vérité des faits, la chercher en tout cas, pourcomprendre, alors la connaissance du passé n'est pas tendue vers l'appréhension de l'histoire d'un seulpeuple unique mais de tous les peuples ensembles.

a) La connaissance du passé n'est pas la glorification de l'histoire et de l'orgueil d'un seul peuple isolé.

Laconnaissance du passé, c'est la connaissance du passé des peuples, en tant qu'ils furent toujours en interaction,toujours unies et engagés dans le même monde et soumis aux mêmes lois.b) Connaître et transmettre le passé n'est donc pas flatter l'ego patriotique mais tenter de comprendrel'enchaînement des faits qui intervinrent entre les hommes de tels ou tels peuples ou pays.

Cette compréhensionpermet d'apercevoir la complexité des rapports entre les peuples et les hommes.

Comprendre que les hommes, sidifférent qu'ils apparaissent sont une seule et même espèce dont les histoires des peuples ne sont que lesexpressions particulières et contingentes.

3 .

Connaître le passé semble le moyen le plus sur pour le rapprochement des peuples puisqu'il permet queles peuples se pardonnent en les inscrivant dans la même histoire universelle de l'humanité et les réinscritdans son domaine.

a) Au regard de l'universalité de l'humanité, les histoires des peuples semblent des histoires partielles, biaisées etincomplètes parce qu'elles ne sont que les histoires des fractions de la communauté humaine.

Est-ce à dire quel'humanisme va dans le sens de la négation des histoires particulières des peuples ? Prend-il pour ennemi les histoiressingulières des nations, des états et des peuples ? Ne s'adresse-t-il qu'à des hommes sans histoires ? Non.

b) C'est justement dans ces histoires singulières que l'humanisme trouve sa valeur.

Il ne s'agit pas pour lui d'affirmerque les nations sont des communautés inhumaines, il s'agit pour lui de rappeler que l' histoires des peuples, quiconstituent en quelque sorte l'étoffe dans laquelle sont pétries les hommes qui leurs appartiennent, appartiennentégalement à l'historie universelle de l'humanité.

Hors de cette perspective universelle elle n'ont pas de sens.

Lespeuples sont la réalité de l'humanité, ils lui appartiennent en propre, ils l'expriment.

De manière contradictoireparfois, mais jamais au point de nier cette source commune de valeur.

c) Connaître le passé c'est réinscrire dans l'histoire universelle le devenir particuliers des peuples, c'est doncpermettre la réintégration de ces peuples au sein du devenir d'une même communauté humaine.

Voir dans mon voisinmon semblable, parcelle d'humanité comme moi, mon alter ego, c'est reconnaître que son passé ne le déterminequ'autant que le mien me détermine, qu'il n'est pas inscrit dans sa chair, dans son essence, le commandement decommettre les mêmes erreurs que commirent ses aînés ( qu'on pense à l'Allemagne par exemple) à reconnaître que sinos peuples s'offensèrent en un temps reculé, rien ne nous force à ce qu'il en soit ainsi demain.

Connaître le passéc'est se doter de la capacité non pas seulement de pardonner les erreurs du passé mais aussi et surtout de ne pasles reproduire.. »

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