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La connaissance scientifique repose t'elle uniquement sur l'observation ?

Publié le 16/01/2005

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Cet acte exige une rupture avec les habitudes de pensées antérieures, avec le système de concepts de l'époque, de la raison constituée, pour devenir raison constituante. Ainsi des idées absurdes mais qui ont trop longtemps servi acquièrent à l'usage une sorte de pseudo-évidence, nous paraissent claires parce qu'elles sont familières. Bachelard a dénoncé avec énergie ce « facteur d'inertie » qui constitue un « obstacle épistémologique » redoutable. Bachelard cite à ce propos la boutade d'un épistémologue irrévérencieux : « Les grands savants sont utiles à la science dans la première moitié de leur vie, nuisibles dans la deuxième moitié »...             Les théories scientifiques ne sont donc que des explications provisoires susceptibles d'être remises en cause par la découverte de nouveaux faits. Le réel inépuisable révèle sans cesse  de nouvelles richesses à nos techniques d'observation toujours plus fines et plus puissants . Ces faits inédits constituent « une masse d'objections à la raison constituée » ; ils entrent à titre de problème  dans la dialectique expérimentale qui se poursuit sans fin. Ainsi le processus de la connaissance physique apparaît comme un devenir qui n'est pas susceptible d'être achevé. Il n'y a pas de système définitif d'explication parce que l'univers des faits connus ne cesse de s'élargir avec le progrès des techniques. L'achèvement du savoir est seulement un idéal, une exigence.

La répétition des phénomènes permet de passer à la formulation de théories scientifiques. Cette induction, à partir de l'observation, suffit à fonder la connaissance scientifique. Mais, l'observation expérimentale ne suffit pas à fonder les théories scientifiques. A contrario, elle permet de les refuter. La science véritable considère ses hypothèses comme toujours falsifiables et provisoires (Popper).

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« d'or, ou un centaure : comment est-ce possible ? La réponse est : grâce à lapossibilité de combiner ou d'associer les idées, que Locke comme Hume attribut à l'imagination.

L'empirisme distingue entre les « idées simples », cad inanalysables en éléments et immédiatement dérivées d'expériences sensibles élémentaires (telles lesidées de « rouge », « chaud »...) et les « idées composées », qui, elles, sot des résultats d'une combinaisons d'idées simples. 3.

La signification des mots .

L'expérience comme contrôle.

L'expérience n'est pas seulement une origine ; elle est aussi ce à quoi il faut retourner pour éprouver lavaleur de nos pensées ou plus exactement de notre langage.

Les mots dépendentdes données sensibles particulières, aussi généraux et abstraits soient-ils.

De quoisuffit-il donc pour savoir si un mot possède un contenu réel de signification ou si cen'est qu'un mot creux ? Il suffit que le mot représente effectivement une idée.

Pourétablir la signification d'un mot, il suffit de rechercher de quelle(s) impression(s)sensible(s) dérive l'idée dont il est supposé être le signe. L'expérience est bien alors, non seulement un point de départ, mais aussi un point d'arrivée,de retour.

Ainsi l'empirisme ne fait-il pas seulement de l'expérience l'origine de notreconnaissance, mais aussi ce qui la justifie.

En ce sens, il ne répond pas seulement à laquestion de fait que demeure la question de l'origine ; mais il pose dans toute son ampleurla question de droit. Dans « Essais philosophiques sur l'entendement humain », Hume affirme que les « idées » ne sont d'abord que des copies affaiblies des « impressions » d'origine externe et qu'elles sont ensuite liées suivant les lois mécaniques de l'association.

Ainsi,par exemple, nous observons qu'un phénomène donné est suivi d'un autre phénomènedonné.

Rien ne nous permet d'affirmer qu'il existe entre eux une relation causalenécessaire sinon l'habitude que nous avons acquise, sous l'influence d'une associationsouvent répétée, de nous attendre à les voir se suivre.

Le principe de causalité est doncacquis par expérience.

Il en est de même pour les autres principes. La pensée empiriste anglaise distinguera avec insistance vérités logiques et propositions induites de l'expérience.

Hume analyse ainsi ce qui sépare relations d'idées et relations de faits : si l'opération « 2+2=4 » n'exige nul recours à l'expérience, l'affirmation « le soleil se lèvera demain » ne peut être proférée que parce que j'ai l'expériencequotidienne de la levée du soleil.

La proposition contraire n'est ici nullement contradictoiresur le plan logique, comme le serait « 2+2+5 ».

C'est un recours aux faits, non le jeu d'une opération purement rationnelle, qui établit la vérité.

Qu'en est-il alors de son universalité ?Comment prouver qu'il n'y aura pas un matin où le jour ne se lèvera pas ? Questions qui ontpour effet de fragiliser la valeur rationnelle des propositions scientifiques.

A côté dessciences de pure raison, les plus nombreuses sont relatives à des faits.

Celles-ci, parcequ'elles ne relèvent pas de la pure logique, ne peuvent pas être démontrées : « Le contraire d'un fait quelconque est toujours possible, car il n'implique pas contradiction et l'esprit leconçoit aussi facilement et aussi directement que s'il concordait pleinement avec laréalité. » Hume montre donc que l'induction ne conduit pas à une opération intuitive : le moyen terme sous-entendu ( cela se passera toujours comme cela s'est passé ) n'est pas une évidence logique.

Il faut que l'esprit induisant que « le pain m'ayant nourri hier il me nourrira demain » fasse un saut ne relevant pas de la logique.

Or l'induction est indispensable dès qu'on a affaire à des relations de faits.

Aussi les vérités empiriques nesont-elles nullement nécessaires : outre qu'il peut y avoir des inférences fausses, parce cequ'on n'a pas encore rencontré le contre-exemple qui les démentira, il n'existe aucun moyende démontrer absolument, par la pure logique, que la conclusion d'une induction estnécessairement vraie.

Du point de vue de la logique, elle ne lest pas.

Si l'on s'en tenait là, ilfaudrait en conclure que les sciences de faits, même si elles sont provisoirementacceptables, demeurent en partie incertaines.

Elles reposent, au mieux, sur de hautesprobabilités.

Ces théories de Locke et Hume , qui affirment que la raison humaine tire ses principes de l'expérience, sont deux formes de ce qu'on appelle l'empirisme. La méthode inductive permet d'édifier un savoir scientifiqueBacon et Newton considèrent que la méthode expérimentale suit la démarche suivante: à partir d'uneobservation, on infère des propositions particulières; par exemple, que l'eau bout à 100 degrés.

Ces. »

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