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Une connaissance de soi objective est-elle possible ?

Publié le 20/08/2013

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A la différence d'un objet que nous pouvons connaître parfaitement, prévoir ce qu'il peut faire ou non, un sujet est un être capable de prendre conscience des choses, de lui-même et de s'affirmer libre et responsable. La connaissance d'un objet est totale et son utilité n'évoluera pas : d'après Sartre, « son essence précède son existence «, ce qui signifie que l'objet a également une fonction préétablie. Un sujet est imprévisible : plusieurs objets différents peuvent être soumis aux mêmes lois, alors qu'au contraire les sujets réagissent différemment. Le sujet est un être pensant qui évolue sans cesse et dont « l'existence précède l'essence «, c'est-à-dire qu'il est impossible de prévoir son futur. Il est donc impossible de connaître un sujet, d'autant plus si ce sujet est moi-même, comme il est possible de connaître un objet.

En conclusion, il faut rappeler que la connaissance de soi-même est quelque chose de très complexe. Divers moyens d'accéder à cette connaissance ont été envisagés mais aucun ne semble être entièrement satisfaisant pris tout seul. Certes, la combinaison de ces moyens permet d'accéder à une meilleure connaissance de soi-même. Cependant, celle-ci ne sera jamais définitive et totale. Comme le rappelle à juste titre Schopenhauer, le sujet est « ce qui connait tout le reste, sans être soi-même connu «. La recherche de la connaissance de soi-même semble s'apparenter à une recherche infinie. En effet, on peut penser comme Montaigne que plus le sujet cherche à se connaître soi-même, plus il est confronté à des mystères, sans pour autant trouver des réponses à ses interrogations. Aussi, face à toutes les difficultés qui ont été soulevées ici, il semble apparaître que le Moi ne peut pas se connaître en tant que tel.

« éléments sont le produit de refoulements.

Les rêves, les actes manqués, les lapsus et autres névroses et psychoses attestent l'existence d'un moi plusprofond que notre « Moi pensant».

La conscience ne serait alors qu'une partie du Moi.

Pour Freud, « ce n'est qu'au prix d'une prétention intenable que l'onpeut exiger que tout ce qui se produit dans le domaine psychique doive aussi être connu de la conscience ».

Ainsi, notre connaissance de ce que noussommes vraiment paraît définitivement hors de portée.

Ces manifestations seraient le produit de pensées refoulées, de désirs inconscients que notreconscience morale repousserait par l'intermédiaire d'un organe de censure : « Là où le Ca est, le Moi doit advenir ».

Mais parfois ces désirs remontent et setraduisent par ces manifestations.

Seule la psychanalyse permettrait de connaître ces éléments inconscients et de soigner les effets néfastes pour lapersonne de ces manifestations.

La psychanalyse est donc bien pour Freud un moyen de se connaître soi-même face à l'impossibilité d'accéder au « ça », àl'inconscient.

Une des principales réponses à cette théorie est celle du philosophe Jean-Paul Sartre dans L'Etre et le Néant.

Pour lui, « la censure pourappliquer son action avec discernement doit connaître ce qu'elle refoule ».

Ainsi, l'inconscient n'est qu'une conduite de « mauvaise foi » que l'homme adoptepour refuser sa liberté, en faisant semblant de ne pas être conscient de ce qu'il fait et en rejetant la responsabilité de ses erreurs sur autrui ou sur unecause comme la nature ou le destin.

Cependant le but de Freud et de la psychanalyse est d'aboutir à une meilleure connaissance de soi en dénonçantl'illusion faisant croire au sujet qu'il est transparent à lui-même et parfaitement maître de ses pensées.

Grâce à ces deux parties, nous nous sommes renducompte que la connaissance absolue de nous-mêmes est très difficile, voire impossible si nous ne faisons pas preuve d'une extrême rigueur.

Nous avonscependant constaté qu'il existe des moyens d'accéder à une meilleure connaissance de nous-mêmes bien que ces moyens soient imparfaits.

Nous allonsmaintenant voir s'il est vraiment utile et nécessaire de se connaître soi-même et si le problème ne se situe pas au-delà, dans le fait de chercher à connaîtreun sujet. Le concept de « mauvaise foi » de Jean Paul Sartre peut être lu différemment.

Il peut être en effet perçu comme le résultat de la tendance de l'Homme àne pas vouloir se connaître.

Il y a en chacun de nous une peur de se connaître, liée donc à une mauvaise foi.

Pour Sartre, cette attitude est « d'abord unefuite devant la liberté ».

L'imprévisibilité de la liberté est trop angoissante pour être assumée.

Il est possible de percevoir cette tendance qu'à l'Hommecomme une peur cachée de se découvrir, de se connaître soi-même.

Avons-nous réellement envie de découvrir nos propres défauts ? « Je ne connais pasde monstre et de miracle si exprès que moi-même » pense Montaigne.

Il montre que l'Homme peut avoir peur de ce qu'il découvrirait en lui s'il essayait des'analyser.

Aussi, on peut se demander s'il est vraiment utile et nécessaire de se connaître pour vivre.

Pour Rousseau, l'Homme oublie ce qu'il est à forcede vivre dans le monde, parmi les autres hommes.

L'Homme se fabrique une existence grâce à la vanité.

Selon lui, seul un retour sur soi permettrait deredevenir authentique et sincère envers soi-même, non plus préoccupé par l'opinion des autres mais de sa seule propre pensée.

Il faut donc privilégier lasolitude pour arriver à se connaître soi-même.

Dans la vie en société, soumis au regard des autres, l'homme n'a donc pas réellement besoin de se connaîtrelui-même.

La connaissance de soi peut être perçue comme un devoir par lequel l'Homme rechercherait ses défauts et tenterait de les combler ou de lesatténuer.

Nous allons maintenant nous demander si le problème ne se situe pas au-delà, c'est-à-dire dans le fait de chercher à connaître un sujet. A la différence d'un objet que nous pouvons connaître parfaitement, prévoir ce qu'il peut faire ou non, un sujet est un être capable de prendre consciencedes choses, de lui-même et de s'affirmer libre et responsable.

La connaissance d'un objet est totale et son utilité n'évoluera pas : d'après Sartre, « sonessence précède son existence », ce qui signifie que l'objet a également une fonction préétablie.

Un sujet est imprévisible : plusieurs objets différentspeuvent être soumis aux mêmes lois, alors qu'au contraire les sujets réagissent différemment.

Le sujet est un être pensant qui évolue sans cesse et dont «l'existence précède l'essence », c'est-à-dire qu'il est impossible de prévoir son futur.

Il est donc impossible de connaître un sujet, d'autant plus si ce sujetest moi-même, comme il est possible de connaître un objet. En conclusion, il faut rappeler que la connaissance de soi-même est quelque chose de très complexe.

Divers moyens d'accéder à cette connaissance ont étéenvisagés mais aucun ne semble être entièrement satisfaisant pris tout seul.

Certes, la combinaison de ces moyens permet d'accéder à une meilleureconnaissance de soi-même.

Cependant, celle-ci ne sera jamais définitive et totale.

Comme le rappelle à juste titre Schopenhauer, le sujet est « ce quiconnait tout le reste, sans être soi-même connu ».

La recherche de la connaissance de soi-même semble s'apparenter à une recherche infinie.

En effet, onpeut penser comme Montaigne que plus le sujet cherche à se connaître soi-même, plus il est confronté à des mystères, sans pour autant trouver desréponses à ses interrogations.

Aussi, face à toutes les difficultés qui ont été soulevées ici, il semble apparaître que le Moi ne peut pas se connaître en tantque tel.. »

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