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La connaissance du vivant doit-elle renoncer à l'idée de finalité ?

Publié le 27/01/2004

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Le mécanisme ne régit aucunement l'univers en somme, il n'est d'ailleurs aucunement intelligible, puisque la monade ne comprend que de l'organique, c'est à dire qu'on ne parvient à en rendre compte comme quelque chose d'intelligible que par considération de sa fin et non par la prise en compte de ses causes efficientes. L'idée majeure, c'est que Descartes n'a pas vraiment tord pour Leibniz, seulement il ne pousse pas suffisamment son analyse. Le mécanisme ne pousse pas assez l'analyse. Il pense la décomposition en parties, mais s'il allait plus en avant dans cet exercice, il se rendrait compte qu'on ne retrouve pas dans la machine artificielle cet empilement de structures gémellaires, comme autant de poupées russes habitées d'un nouvel univers. La machine divine est pensée dans sa finalité jusqu'à la dernière de ses pièces, d'où le finalisme leibnizien. Un finalisme obligé puisque tout imbriquement de systèmes et sous-systèmes s'agencent dans cette répétition infinie selon une fin fixée par une monade dominante, jusqu'à la clef de voûte de l'édifice cosmique, la monade d'entre les monades : Dieu. Il n'est donc pas envisageable de s'en remettre à la machine ne serait ce que comme modèle, analogon, puisque c'est limiter l'analyse du corps à la matière, donc à un aspect qui reste suspendu au phénoménal. Cependant, mécanisme et finalisme se retrouve sur le même chemin épistémique, mais à des avancées différentes. Le mécanisme ne fait que révéler confusément, phénoménalement, une région que le finalisme exploite en profondeur. Face à un mécanisme de surface surgit alors un finalisme d'abysse ontologique.

« 2) Le finalisme selon Leibniz.

Pour Leibniz tout corps est organique, c'est à dire un système finalisé,ordonné, ce par une série de médiation.

On voit bien pour commencer que lemonde lui-même est un organisme, puisqu'il est régit en fonction du principedu meilleur et qu'il est donc dans cette vision un système finalisé.

Or lamonade qui exprime le monde à travers ses représentations sera donc aussicaractérisée par une organicité.

En effet, si la monade possède un ordre dansses perceptions, et dès lors s'il y a un ordre dans le représentant (monade), ilfaut qu'il y en ait dans ce qu'il se représente (le monde).

C'est par référenceau principe du meilleur que se démontre ici l'organicité du corps.

En effet,partant du principe du meilleur, on peut penser le monde comme ungigantesque organisme où chaque élément est organisé en fonction du tout.Mais puisque la monade est un point de vue sur le tout, sur le monde, ellereflétera cet organisme dans ses représentations qui formeront elles aussi unordre.

Pour Leibniz, l'âme, en vertu de l'harmonie établie (puisqu'il n'y a pas derapport inter-monadique) va se représenter tout l'univers, mais plus précisé.Ce qui fait que le corps est un vivant, c'est que cet ensemble de monadesest régi par une monade supérieure, l'âme, avec laquelle le système du corpsforme un système régi à son tour par une instance supérieure, qui est Dieu etqui les met en relation d'harmonie avec le premier système.

Il faut doncconcevoir l'univers comme un enchâssement de système hiérarchique etharmonique.

Or, si ce qu'exprime le plus précisément la monade dominante, c'est son corps, et qu'elle se représentele monde nécessairement comme quelque chose d'organique, en tant qu'elle se représentera le corps, elle sereprésentera aussi quelque chose d'organique.

En d'autre terme, la monade ne peut se représenter de l'agrégat(ensemble disparate d'éléments sans ordre), et en tant que point de vue sur le monde (système organisé) elle nepeut se représenter que de l'organisation : si elle se représente le corps, alors elle se le représentera commeorganique.

Le mécanisme ne régit aucunement l'univers en somme, il n'est d'ailleurs aucunement intelligible, puisquela monade ne comprend que de l'organique, c'est à dire qu'on ne parvient à en rendre compte comme quelque chosed'intelligible que par considération de sa fin et non par la prise en compte de ses causes efficientes.

L'idée majeure,c'est que Descartes n'a pas vraiment tord pour Leibniz, seulement il ne pousse pas suffisamment son analyse.

Lemécanisme ne pousse pas assez l'analyse.

Il pense la décomposition en parties, mais s'il allait plus en avant danscet exercice, il se rendrait compte qu'on ne retrouve pas dans la machine artificielle cet empilement de structuresgémellaires, comme autant de poupées russes habitées d'un nouvel univers.

La machine divine est pensée dans safinalité jusqu'à la dernière de ses pièces, d'où le finalisme leibnizien.

Un finalisme obligé puisque tout imbriquement desystèmes et sous-systèmes s'agencent dans cette répétition infinie selon une fin fixée par une monade dominante,jusqu'à la clef de voûte de l'édifice cosmique, la monade d'entre les monades : Dieu.

Il n'est donc pas envisageablede s'en remettre à la machine ne serait ce que comme modèle, analogon , puisque c'est limiter l'analyse du corps à la matière, donc à un aspect qui reste suspendu au phénoménal.

Cependant, mécanisme et finalisme se retrouve sur lemême chemin épistémique, mais à des avancées différentes.

Le mécanisme ne fait que révéler confusément,phénoménalement, une région que le finalisme exploite en profondeur.

Face à un mécanisme de surface surgit alorsun finalisme d'abysse ontologique.

3) Le vivant n'est dirigé par aucune finalité.

Selon Bergson dans l'E volution créatrice ; La vie ne se définit pas, premièrement, comme un principe d'organisation interne du vivant mais commeévolution : transition d'une espèce à une autre.

Pour Bergson, qui accepte lefait du transformisme (tout en rejetant la plupart des théories qui l'interprètent),le caractère évolutif ne constitue pas seulement une propriété de la vie,tardivement reconnue, qui viendrait s'ajouter aux autres, mais son aspectfondamental et qui l'exprime le mieux : la vie est essentiellement changement,progression d'un individu à un autre, d'une espèce à une autre ; les formes oùelle se réalise ne sont que des lieux de passage, l'important est le mouvementqui la transmet et la transforme.

C'est une force qui transcende les vivants.Pour l'observateur qui l'envisage dans la perspective de l'évolution, la vieapparaît comme une force divergente.

Elle se réalise à la manière d'un explosifqui se projette de façon inégale dans toutes les directions.

L'histoire du mondevivant n'est pas rectiligne mais foisonnante et buissonnante ; l'évolution offrel'image d'un grand désordre et parfois d'une lutte sans merci : elle n'est pasl'application d'un plan concerté poursuivant une fin précise.

Les espèces neforment pas cependant un ensemble entièrement disparate : l'existence deséries orthogénétiques et, plus encore, les analogies qu'on découvre entrecertaines d'entre elles montrent que le mouvement évolutif n'est pas complètement dépourvu d'unité.

L'ÉVOLUTION BERGSONIENNE.

L'ELAN VITAL. »

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