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Les connaissances scientifiques n'ont-elles qu'une valeur pratique ?

Publié le 10/11/2005

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Il affirme ainsi qu'on ne peut agir sur la nature qu'en lui obéissant, c'est-à-dire qu'en connaissant ses lois et ses modes de fonctionnement : "l'homme, interprète et ministre de la nature, n'étend ses connaissances et son action qu'à mesure qu'il découvre l'ordre naturel des choses[...] car on ne peut vaincre la nature qu'en lui obéissant et ce qui était principe, effet ou cause dans la théorie, devient règle, but ou moyen dans la pratique."( Novum Organum) A partir du moment où je possède des connaissances, je suis toujours mieux armé qu'un autre à agir efficacement, à me rendre maître de la situation et des choses. Il n'existe pas de connaissance qui ne soit pas utilitaire. Ainsi, pour Auguste Comte, la science permet de comprendre et prévoir, c'est pour cela qu'elle donne inévitablement les principes d'action. " Pour Auguste Comte, toute recherche gratuite et désintéressée est un non-sens. Il pense, au contraire, que la connaissance scientifique doit être au service de la société et que les recherches qui n'ont d'autres buts qu'elles-mêmes ne sont que perte de temps et luxe inutile. Le positivisme développe une conception pratique voire pragmatique de la connaissance scientifique. On doit concevoir l'étude de la nature comme destinée à fournir la véritable base rationnelle de l'action de l'homme sur la nature, puisque la connaissance des lois des phénomènes[...] peut seule évidemment nous conduire, dans la vie active, à les modifier à notre avantage.

Le terme de connaissance vient du latin cognitio qui signifie action d'apprendre. La connaissance désigne donc l'activité par laquelle l'homme prend acte des données de l'expérience et cherche à les comprendre ou à les orienter. Dans son étymologie, le terme de scientia désigne le savoir en général. Pourtant ici il ne s'agit pas de connaissances générales, mais de connaissances scientifiques au sens moderne du terme : ces dernières désignent des connaissances qui reposent sur des critères précis de vérification permettant une objectivité des résultats. Il y a énormément de domaines scientifiques : la chimie, la physique, les mathématiques,... Ces sciences permettent en effet d'avoir un pouvoir sur le monde et les choses, et de nous rendre "comme maître et possesseur de la nature" tel que l'affirme Descartes. Les connaissances ainsi définies, au contraire des arts, sont appliqués au concret pour améliorer les techniques. Mais en même temps, la science n'a pas pour unique origine l'étonnement et la volonté de comprendre le monde, volonté totalement désintéressée? Est-il encore possible aujourd'hui de continuer à distinguer le savoir et la pratique, la théorie et la pratique?

« pas d'autre but.

Ainsi, pour Schopenhauer, les sciences sont entièrement destinées à connaître les relations entre les choses et àsatisfaire la volonté, à aider l'homme bref n'a qu'une valeur pragmatique.

C'est en ce sens pour lui qu'elle sedistingue radicalement de la philosophie et des arts, qui eux visent à connaître les objets pour ce qu'ils sont, sansregarder leur rapport utilitaire et leur relation avec notre volonté.

La science naît de l'étonnement est connaissance désintéressée Aristote estime que la science naît avec la recherche de connaissance descauses et commence avec Thalès de Milet.

Une recherche d'explicationrationnelle autonome apparaît, la science a pour volonté de se démarquer dela fantaisie des mythes.

Pour Aristote, toute connaissance procède d'unétonnement devant la nature et les faits, et non pas d'un besoin purementpratique.L'immense potentiel d'applications ne doit pas occulter la finalitéessentiellement théorique de toute science.

Derrière le foisonnement dessciences et leur intrication actuelle avec les techniques, il faut caractériser lascience comme une entreprise de connaissance de la réalité sans finassignable, soucieuse d'observation, de description et d'explication.Ainsi, Einstein et Infeld affirment que le physicien se trouve, face au mondedans la position de l'homme "qui essaie de comprendre le mécanisme d'unemontre fermée.", il cherche par des concepts abstraits, des hypothèses, unereprésentation de l'intérieur de la montre.

De même, Comte affirme " ce seraitse former des sciences une idée bien imparfaite que de les concevoirseulement comme les bases des arts."( art, comme ensemble desconnaissances pratiques).Ainsi, nous étudions à la base la structure de la matière non pas pour savoircomment agir sur elle mais bien pour essayer de comprendre comment secompose le monde et l'univers.

De même, nous n'avons pas acquis de connaissance sur la nature de l'éclair parce qu'on pensait pouvoir construire des paratonnerres, mais bien parce quecelui-ci nous était incompréhensible et nous fascinait autant qu'il nous terrifiait.

Savoir et pouvoir sont liés, toute connaissance permet l'action Nous avons vu que la connaissance à son origine est désintéressée, et ce n'est que par la suite qu'elle acquiert unevaleur pratique.

En effet, c'est parce que l'on a étudié l'atome que l'on a pu par la suite créer l'énergie nucléaire,...C'est qu'en définitive, toute connaissance permet l'action.Foucault a en effet tenté de montrer toute au long de son oeuvre que tout savoir était pouvoir.

Mais c'est surtout,dans L'histoire de la sexualité , qu'il tente de montrer que tout discours, tout savoir est en fait la preuve d'un pouvoir, la mise en action de ce pouvoir.Pour Bacon, la plus grande ressource de l'être humaine, c'est justement cette alliance entre la raison, le théoriqueet l'expérimentation par lequel l'homme peut agir justement : "notre plus grande ressource et celle dont nous devonstout espérer, c'est l'étroite alliance de ces deux facultés : l'expérimentale et la rationnelle." Il affirme ainsi qu'on nepeut agir sur la nature qu'en lui obéissant, c'est-à-dire qu'en connaissant ses lois et ses modes de fonctionnement :"l'homme, interprète et ministre de la nature, n'étend ses connaissances et son action qu'à mesure qu'il découvrel'ordre naturel des choses[...] car on ne peut vaincre la nature qu'en lui obéissant et ce qui était principe, effet oucause dans la théorie, devient règle, but ou moyen dans la pratique." ( Novum Organum ) A partir du moment où je possède des connaissances, je suis toujours mieux armé qu'un autre à agir efficacement, àme rendre maître de la situation et des choses.

Il n'existe pas de connaissance qui ne soit pas utilitaire.

Ainsi, pourAuguste Comte, la science permet de comprendre et prévoir, c'est pour cela qu'elle donne inévitablement lesprincipes d'action.

" Pour Auguste Comte, toute recherche gratuite et désintéressée est un non-sens.

Il pense, aucontraire, que la connaissance scientifique doit être au service de la société et que les recherches qui n'ontd'autres buts qu'elles-mêmes ne sont que perte de temps et luxe inutile.

Le positivisme développe une conceptionpratique voire pragmatique de la connaissance scientifique.

On doit concevoir l'étude de la nature comme destinée àfournir la véritable base rationnelle de l'action de l'homme sur la nature, puisque la connaissance des lois desphénomènes[...] peut seule évidemment nous conduire, dans la vie active, à les modifier à notre avantage." Même siselon, lui la science a fondamentalement pour but de satisfaire notre besoin de savoir, savoir et pouvoir sont unis :"en résumé, science d'où prévoyance; prévoyance d'où action : telle est la formule qui exprime d'une manièreexacte, la relation générale de la science et de l'art." ( Cours de philosophie positive ) Ainsi, de nos jours, la science ne semble avoir comme but que l'efficacité et l'utilité.

La connaissance doit éclairerl'action et nous aider à mieux contrôler le monde.

Cependant, il ne faut pas oublier que à son origine, la science estnée de la curiosité et de l'étonnement de l'homme qui a voulu comprendre le monde dans lequel il vivait.

Mais, endéfinitive, nous ne pouvons pas dissocier savoir et pouvoir; la connaissance permet en effet toujours de mieux agir,d'avoir la maîtrise des choses.... »

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