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Connaissez-vous KIERKEGAARD (Soren) ?

Publié le 09/06/2009

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kierkegaard

KIERKEGAARD (Soren) : 1813-1855

Philosophe danois. Né à Copenhague, dans une famille luthérienne, il suivit des études de théologie pour devenir pasteur. Vers 1835, il fut bouleversé par la confession de son père qui lui révéla qu'il était maudit de Dieu et que le châtiment divin planait sur toute sa famille. En 1840, il passe son examen final de théologie et se fiance avec Régine Olsen. En 1841, il soutient sa thèse de doctorat, rompt ses fiançailles et part pour Berlin où il reviendra plusieurs fois. Il mourut à Copenhague. Penseur, contre Hegel, de la subjectivité et de l'existence personnelle, Kierkegaard est considéré comme le père de l'existentialisme. L'homme est avant tout l'être d'un choix existentiel : celui du « stade esthétique «, qui est de vivre, comme Don Juan ou Faust, le plaisir de l'instant et qui, parce qu'il est une fuite en avant, conduit au désespoir ; du « stade éthique «, qui est de choisir son devenir en affirmant des valeurs morales ; ou enfin du « stade religieux «, qui est celui de répondre, comme Abraham, dans le mouvement infini de la foi, à l'exigence incompréhensible de Dieu. • Œuvres principales : Ou bien... ou bien (1843), Crainte et tremblements (1843), Le concept d'angoisse (1844), Traité du désespoir (1849).

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« Né en 1813 à Copenhague, Kierkegaard est avant tout un penseur religieux.

En 1837, il rencontre Régine Olsen, sefiance avec elle, mais rompra brutalement pour des raisons que nous serions tentés de rapprocher de celles quimotivent les actes du héros de son roman philosophique Le Journal du séducteur (1843).

Il soutient sa thèse dedoctorat de philosophie l'année suivante : Le Concept d'ironie constamment rapporté à Socrate.

Dès 1843, saprolixité n'a d'égale que son succès : Ou bien … ou bien (1843), Crainte et Tremblement (1843), Le Conceptd'angoisse (1844), Les stades sur le chemin de la vie (1845), le Post-Scriptum aux miettes philosophiques (1846).Après 1848, il attaque violemment l'Église officielle ainsi que les théologiens.

Le 20 octobre 1855, il s'effondre dans larue, puis meurt, le 11 novembre de la même année en repoussant le pasteur, estimant que tous les prêtres ne sontque des fonctionnaires. La réflexion de Kierkegaard s'organise autour d'une lutte sans cesse renouvelée contre la philosophie de Hegel etcontre la pensée hégélienne qui imprègne toute la culture de son temps.

Kierkegaard, anti-philosophe et penseurreligieux qui se réfère essentiellement à l'enseignement du Christ, n'entrevoit de salut que dans le retour à unchristianisme authentique et individuel, éloigné des Églises officielles.

Il se nourrit de la Bible où il puise amplementson inspiration.

Enfin, dans l'horizon culturel de ce grand penseur danois, il y a toujours le théâtre, la musique, ettout particulièrement celle de Mozart. Au système philosophique abstrait, universel et objectif de Hegel, Kierkegaard oppose la vérité de l'existenceindividuelle et la subjectivité.

Aussi le tient-on pour le premier philosophe existentialiste.

L'existence est ici définiecomme vécu humain concret et subjectif et comme jaillissement irréductible aux concepts.

La subjectivité formeainsi une intériorité du sujet individuel qui a pour objectif l' accomplissement spirituel.

Devenir subjectif représente laplus haute tâche assignée à chaque homme.

L'angoisse définit un état affectif où s'affrontent deux possibilités : unétat produit par le vertige de notre liberté, et un état lié au péché. Kierkegaard souligne, dans toute son œuvre, le caractère irréductible de l'existence individuelle.

L'existence estl'instant de la vie dans son éclatement vertigineux, ce que la pensée abstraite ne peut saisir.

L'existence n'a doncrien à voir avec un système logique, avec un ensemble total et enchaîné de notions comme celui de Hegel. Face au système et à l'objectivité abstraite qui emprisonnent l'existence, Kierkegaard ne cesse de reprendre l'idéeselon laquelle seule la subjectivité est la vérité.

Mais alors, quelle est la subjectivité authentique ? Le philosophedanois définit trois stades de l'évolution de la subjectivité : - le stade " esthétique " où l'individu s'éparpille dans l'instant tel Don Juan ; - ensuite, le stade " éthique " où il organise son existence de manière plus continue ; - enfin, le stade " religieux " où l'homme peut enfin atteindre une vérité profonde et authentique à travers l'angoissequi éduque l'homme. Cette subjectivité religieuse ne constitue pas un repos mais une passion au sens le plus fort du terme, foidouloureuse, croyance déchirée de l'homme qui prend la vie et la mort au sérieux. Cette théologie négative n'a pas fait qu'œuvre de théologie, elle a également engendré des effets spéculatifs.

Elle adégagé les notions de négation et d'intériorité en leur conférant une valeur philosophique.

En pensant l'irréductibilitéde l'existence, Kierkegaard indique un paradoxe où l'homme n'a que faire des réponses abstraites et générales de laphilosophie car, face à la violence qui règne dans le monde, à la souffrance et à la mort, il a besoin qu'on répondeaux attentes de sa vie qui sont celles d'une existence pleine et entière.

L'originalité de cette philosophie tient dansle fait d'avoir voulu que la pensée trouve une forme et un style susceptibles de témoigner, par l'existence, de lamarque propre de la subjectivité qui se donne à lire jusque dans le langage.. »

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