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La connaissance de l'inconscient est-elle nécessaire à la connaissance de l'homme ?

Publié le 05/03/2004

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 Que peut vouloir dire "connaître" l'inconscient et/ou l'homme ? La connaissance de l'inconscient est-elle possible (n'est-ce pas par nature ce qui nous reste inconnu) ? Pourquoi introduire une nécessité dans cette connaissance ? Quelle définition de l'homme peut alors être ici supposée ? Que deviennent les idées de volonté, responsabilité, maîtrise de soi ? Qu'est-ce que "se connaître" ? Il faut discuter la place de l'inconscient dans la définition de l'homme : est-elle possible, nécessaire, inutile, négligeable ? Au nom de quoi ne serait-il pas nécessaire de tout expliquer ? N'est-ce pas par exemple quand il s'agit de juger les conséquences d'un acte et non plus de s'interroger sur ses motivations ?

Introduction Les résistances qu'ont provoquées les débuts de la psychanalyse ont été interprétées par  Freud comme la preuve de l'importance de sa découverte. Au contraire, de nombreux philosophes se sont efforcés de limiter la portée des théories psychanalytiques relatives à l'inconscient. Il faut essayer de cerner l'enjeu du débat.

 

  • I) La connaissance de l'homme exige celle de l'inconscient.

a) La vie cognitive est sous l'influence de l'inconscient. b) L'action est le prolongement de nouvements inconscients. c) La vie affective naît dans l'inconscient.

  • II) La connaissance repose essentiellement sur la raison et l'objectivité.

a) Seule la cure analytique peut révéler l'inconscient. b) On n'a pas attendu Freud pour faire de l'anthropologie. c) La connaissance de l'inconscient est un obstacle à la spontanéité.

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« que s'en font les sciences humaines. « La recherche psychologique [...] se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas mare dans sa propremaison ».

Freud, Introduction à la psychanalyse, 1917. « L'homme comme tout être vivant pense sans cesse, mais ne le sait pas; la pensée qui devient consciente n'enest que la plus petite partie, disons : la partie la plus médiocre et la plus superficielle.

» Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire [...], parce que les données de la conscience sont extrêmementlacunaires.

» Freud, Métapsychologie, 1952 (posth.) « Il existe deux variétés d'inconscient : les faits psychiques latents, mais susceptibles de devenir conscients, etles faits psychiques refoulés qui, comme tels et livrés à eux-mêmes, sont incapables d'arriver à la conscience.

[...]Nous réservons le nom d'inconscients aux faits psychiques refoulés.

» Freud, Essais de psychanalyse, 1923. Ces faits psychiques refoulés sont en effet soumis à une censure qui évacue hors de la conscience (qui « refoule »)les désirs jugés incompatibles avec les exigences morales du sujet. « L'inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité.

» Freud, L'Interprétation des rêves, 1899. « Longtemps on a considéré la pensée consciente comme la pensée par excellence : maintenant seulement nouscommençons à entrevoir la vérité, c'est-à-dire que la plus grande partie de notre activité intellectuelle s'effectued'une façon inconsciente.

» Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. « Il faut éviter [...] de croire que l'inconscient est un autre Moi ; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et sesruses; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller.

Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de penséesen nous sinon par l'unique sujet, Je; cette remarque est d'ordre moral.

» Alain, Éléments de philosophie, 1941. « L'inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps.

» Alain, Éléments de philosophie, 1941. « La conscience est conscience de part en part.

Elle ne saurait donc être limitée que par elle-même.,» Sartre, L'Être et le Néant, 1943. « L'inconscient est ce chapitre de mon histoire qui est marqué par un blanc ou occupé par un mensonge : c'est lechapitre censuré.

Mais la vérité peut être retrouvée.

» Lacan, Écrits I, 1966.. »

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