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La conscience est-elle une connaissance de soi ?

Publié le 29/03/2004

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Comme nous le montre l'exemple cartésien il semble que la découverte du sujet, dans son fondement, comme conscience de soi, soit connaissance de soi. Ainsi, par le doute, par la négation du monde de l'extérieur la conscience revient sur elle est devient transparente à elle-même. En ce sens, à chaque fois que j'ai conscience je sais dans quel état et ce que je fais. Mais qu'est-ce que nous apprend la conscience dans cette prise de conscience ? Selon Descartes, que je suis une chose qui pense, qui doute etc. Mais est-ce une connaissance de soi ? Bien plus, cette introspection permise par la conscience a-t-elle réellement une valeur cognitive et gnoséologique ? Mais surtout, alors l'avènement de la psychanalyse, peut-on dire que la conscience peut nous apporter une connaissance de soi. La conscience n'est-elle pas simplement un épiphénomène ?


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« 111.

Observation de soi et rapport à soi • Quand je pense à moi-même, il y a pourtant là une relation qui ne ressemble à nulle autre.

Certes, dans un autrecas de dédoublement comme celui de l'image dans le miroir, on peut dire aussi que le modèle n'est pas un autre quesa propre image.

Mais le modèle peut exister indépendamment de son image.

Tandis que dans le rapport de moi àmoi, plus précisément du soi réfléchi au moi objet, c'est comme si les deux termes se constituaient en même temps,l'un par l'autre.

Jankélévitch écrit, pour caractériser cette étrange situation : « le moi a des rapports avec soi, desrapports sans relation ».

C'est dans la durée que Je me distingue de moi en devenant le moi que Je suis : « Je suismoi, mais le Je n'est pas le moi, puisque justement il le devient » (Le Sérieux de l'intention, IV, I). • Maine de Biran parlait ainsi d'un «toucher intérieur » pour montrer que la conscience n'était pas comme unspectateur à distance de ses propres états mais qu'elle coïncidait avec la dynamique de ces états eux-mêmes : onne se connaît pas soi-même en se regardant d'un oeil distant, mais en vivant ses propres états.

C'est pour avoirvoulu assimiler le moi à un objet à regarder que Comte rendait la connaissance de soi impossible. CITATIONS: « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtresvivants sur la terre.

Par là, il est une personne.

» Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, 1798. Dès le moment où l'enfant commence à parler de lui à la première personne — moment décisif et irréversible —, il sesaisit lui-même comme sujet pensant et conscient.

Cette faculté de la conscience à se prendre elle-même pourobjet, qu'on appelle la « réflexivité » de la conscience, fait de l'être humain une personne, c'est-à-dire, chez Kant,un sujet moral responsable constituant une fin en soi. Conscience : « C'est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, quise met en demeure de décider et de se juger.

» Alain, Définitions, 1953 (posth.) La conscience réfléchie, par laquelle chacun prend conscience de ses propres états de conscience, est aussiconscience morale.

Car, portant mon attention sur mes véritables intentions, je suis à même d'en examiner la rigueuret la valeur morales. « La seule façon d'exister pour la conscience c'est d'avoir conscience qu'elle existe.

» Sartre, L'Imagination, 1936. « Connais-toi toi-même.

» Maxime gravée au fronton du temple de Delphes. Ce précepte, devenu la maxime favorite de Socrate, prête au contresens.

En effet, il ne doit pas être interprété comme une invitation àl'introspection, mais comme la nécessité pour l'âme de connaître les valeurs d'après lesquelles elle se détermine. « La maxime "Connais-toi toi-même", dans la bouche d'undieu et adressée aux hommes, est presque une méchanceté.

» Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883.. »

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