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La conscience s'identifie-t-elle au savoir ?

Publié le 22/01/2004

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conscience
On a alors conscience de notre propre activité de conscience. En affirmant « je pense donc je suis » (en latin : cogito ergo sum), la pensée se saisie comme pensée, la conscience se saisie comme conscience, c'est-à-dire comme substance indépendante du corps, qui n'a pas besoin du corps pour exister. La conscience est donc avant tout conscience d'elle-même, transparente à elle-même sans qu'aucun intermédiaire ne lui soit nécessaire. Ce qui est présent dans la conscience semble alors directement accessible et faire sens, car la transparence de la conscience à elle-même nous ouvre à la certitude de ses objets. La certitude est alors l'adhésion de la conscience à une vérité reconnue par elle avec évidence comme telle.   2ème partie : La conscience permet la  connaissance mais non pas le savoir.   -Cependant, si la conscience nous donne la certitude de l'existence (de nous même en tant que conscience, et par voie de conséquence, des choses du monde qui nous entoure), il n'en résulte pas pour autant qu'elle nous offre la connaissance des choses dans leur essence. C'est en distinguant la conscience du savoir que l'on peut affirmer que l'on peut ignorer ce dont on a conscience. La certitude de Descartes « je suis, j'existe » (Deuxième méditation métaphysique) pose la conscience de soi comme le simple fait d'avoir conscience que l'on existe et que l'on pense à un instant donné. Cette prise de conscience ne nous dit rien en revanche de ce que l'on est (un corps, un être sensible, avec des désirs, une imagination, un passé et un avenir) : à travers la prise de conscience de soi, on ne connaît presque rien, si ce n'est notre capacité de penser.
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« La certitude de Descartes « je suis, j'existe » ( Deuxième méditation métaphysique ) pose la conscience de soi comme le simple fait d'avoir conscience que l'on existe et que l'on pense à un instant donné.

Cette prisede conscience ne nous dit rien en revanche de ce que l'on est (un corps, unêtre sensible, avec des désirs, une imagination, un passé et un avenir) : àtravers la prise de conscience de soi, on ne connaît presque rien, si ce n'estnotre capacité de penser.

Descartes le souligne en effet dans la mêmeMéditation : « Mais je ne connais pas encore assez clairement ce que je suis , moi qui suis certain que je suis ; de sorte que désormais il faut que je prenne garde de ne pas prendre imprudemment quelque autre chose pour moi ».-L'expérience nous permet de le vérifier tout les jours : ce n'est pas parcequ'on a conscience d'un objet ou d'un être que l'on sait ce qu'il est, et qu'onpeut prétendre le connaître.

Ainsi, on peut avoir conscience d'un objetdevant nous, mais tout ignorer de sa signification, son utilité, sa fonction.Avoir conscience, c'est connaître l'existence des choses, mais ce peut êtreignorer ce que sont ces choses (= leur essence).- Avoir conscience est donc avoir une certaine connaissance, mais cela nepeut s'étendre à un savoir qui résulterait d'une opération de pensée, car laconnaissance spéculative requiert davantage que la conscience : leraisonnement.

La conscience ne nous offre le savoir que comme donné, maisne permet pas à elle seule d'établir des vérités par le moyen de laconceptualisation, qui relève de l'entendement, c'est-à-dire de la capacité enl'homme à raisonner.

3ème partie : La conscience a toujours besoin d'être renseignée : elle est subordonnée au savoir. Si la conscience apparaît à elle-même comme fondement unique, c'est pour jouer un rôle d'unificateur.

En effet,c'est elle qui organise les informations, et en assure l'unité, mais pour cela, il faut qu'elle soit renseignée par autrechose qu'elle-même, d'où la présence nécessaire d'une extériorité : les objets du monde qui nous entoure, maisaussi les pensées et les activités humaines qui viennent nourrir notre conscience.La conscience n'est rien sans une donnée qui l'informe, elle est donc subordonnée à un savoir préalable.La conscience est différente du savoir car elle accueille le savoir comme si elle était une sorte de structure vide,tandis que le savoir relève d'une positivité effective et immédiate (i.e.

le savoir se manifeste lui-même tandis que laconscience est réfléchissante : on ne la saisie qu'à travers ce qu'elle vise).La conscience est une activité psychique dépendante de la volonté du sujet conscient.

Chaque être humain estpour partie responsable de ce dont il a conscience.

Pour Husserl, avant de percevoir, il faut que la conscience aitune « visée intentionnelle », c'est-à-dire qu'il faut viser quelque chose pour l'atteindre (ex : de même qu'il fautregarder un objet pour le voir).

Pour prendre conscience de quelque chose, il faut donc une intention préalable de lapart de la conscience, afin qu'elle se dirige vers l'extérieur et saisisse ce que lui offrent la sensation.

Parconséquent, pour être renseignée, la conscience doit d'abord procéder d'une intentionnalité, c'est-à-dire opérer unlien a priori du sujet à l'objet.

La conscience si elle apparaît comme une certaine forme de savoir, n'est en réalité qu'un savoir indirect, médié.

On pourrait dire qu'elle est un savoir « pour-soi », c'est-à-dire ce que nous pouvonssavoir d'un objet en tant que phénomène apparaissant à notre conscience, mais jamais un savoir « en-soi », c'est-à-dire la réalité telle qu'elle doit être dans l'absolu.

Conclusion : En définitive, la conscience nous donne accès aux choses, donc ne nous permet pas d'ignorer leur existence, et satransparence et son immédiateté nous permettent même d'en acquérir la certitude.

Cependant, être certain del'existence d'une chose n'est pas encore la connaître, et l'on peut tout ignorer de l'essence d'une chose dont on apourtant conscience.

La conscience, si elle est un mode d'accès nécessaire à la connaissance des choses, ne nousen donne pas un plein savoir pour autant, et c'est à l'homme d'exercer sa faculté de la raison pour parvenir ausavoir.. »

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