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La conscience est-elle le moteur de l'histoire ?

Publié le 09/03/2004

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conscience

CONSCIENCE

Gén. On distingue : Conscience première ou spontanée : impression immédiate (plus ou moins claire) qu'a l'esprit de ses états. Conscience seconde ou réfléchie : capacité proprement humaine de faire retour sur cette première impression. La conscience réfléchie permet l'analyse et le jugement . Par elle, l'homme se constitue comme sujet distinct de ses états psychologiques. La conscience, par cette possibilité de se réfléchir, est donc toujours conscience de soi en même temps que conscience de quelque Mor. La conscience morale est la conscience du Bien et du Mal ; capacité de porter des jugements normatifs (de comparer ce qui est et ce qui doit être). La conscience me dicte mes devoirs et me fait éprouver remords ou satisfaction quant à mes actes passés. « La conscience est la raison pratique représentant à l'homme son devoir. » (Kant)

HISTOIRE

Gén. Terme équivoque qui désigne à la fois le récit du passé humain, et la réalité historique elle-même, le cours des événements. En ce dernier sens, l'histoire se distingue de la simple évolution car elle suppose plus qu'un changement. Un arbre, par ex., peut croître ou un papillon se métamorphoser, mais ils n'ont pas d'histoire dans la mesure où l'histoire suppose la conscience d'un changement et la possibilité, pour celui qui change, de se représenter la finalité de son évolution en faisant du présent le sens du passé et du futur le sens du présent. Quant au récit, il cesse d'être légendaire pour devenir scientifique dès lors qu'il veut expliquer et non plus simplement raconter en se contentant de recueillir des anecdotes pittoresques. Phi. Les philosophies de l'Histoire posent la question du but poursuivi par les hommes dans l'Histoire, et postulent en même temps que l'Histoire des hommes est celle de leur liberté. Or, si la connaissance du but permet en retour de comprendre la cohérence du processus historique, il semble bien difficile de concilier le double postulat de la rationalité historique et du développement de la liberté. Telle est l'aporie sur laquelle achoppe toute philosophie de l'Histoire. En effet, s'il est possible de dégager par avance une cohérence historique, alors tout se passe comme si l'Histoire était déjà faite, de sorte que l'idée même de liberté humaine se trouve niée. A l'inverse, si l'on suppose que les hommes sont libres, alors il est impossible de saisir le sens d'une Histoire que les hommes font « sans savoir l'histoire qu'ils font » (R. Aron).

conscience

« La conscience n'est.'{XlS le moteur de l'histoire •~M:• Il faut dénoncer cette idéologie qui consiste à croire en une prétendue autonomie de la conscience.

L'homme est le jouet de forces économiques et sociales qui le dépassent et font son histoire.

L'histoire est un processus supraindividuel 1 ,.

idéologie, pour Marx L et Enge ls, «est la croyance que le monde -C.

n'ell pes la CDl..-ice qui cl6liennkle le vie, c'ell i.

vie qu i d6termlne I• CDll9dence.» .....

~ L 'ldflologle demande réel est le produit du monde idéal ».

Contre les hégéliens de gauche comme Fe uerb ach, Bruno Bauer , Max Stir­ ner, contre l'idéologie allemande, qui dérive de la décomposition de l'hég élianisme, Marx et Engels déf endent l'idée d 'une histo ire qui ne dépend pas de l a vo lonté des individus.

Les rapports sociaux sont le moteur de l'histoire 1 ,.

essence de l'homme , L dans sa réalité co ncrèt e et historique , «est l'ensemble des rap­ ports sociaux».

Au fon­ dement de l'histoire humaine, il y a des êtres qui produisent et transforment la nature pour subsister.

Ces êtres établissent , dans la division du tra­ vail et des échanges , des rapports écono miques et sociaux dont ils ne sont pas maîtres .

L'histoire s'explique par la production C e n'est pas l'ac tion des grands hommes , l ' autonomie de la rai ­ son , qui peuvent re ndre compte des mécanismes qui déte rminent l 'hi s­ toire.

Marx et Enge ls, dans L 'idéolo gie alle­ mande , établissent un programme de travail dont la finalit é est de mettre en évidence les antagonismes de classe constituant la dyna ­ miq ue fondamentale de l'évolution histo ­ rique.

L'indépendance de la conscience est pure illusion.

Il faut critiquer cette idéologie allemande qui inverse les rapports de cause à effet.

La conscience est le résultat de rapports sociaux liés aux besoins .. »

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