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La conscience de soi passe-t-elle par autrui ?

Publié le 15/04/2005

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conscience
Du même coup, la conscience s'est purifiée, elle est claire comme un grand vent, il n'y a plus rien en elle, sauf un mouvement pour se fuir, un glissement hors de soi ; si, par impossible, vous entriez ' dans » une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejeté au dehors, près de l'arbre, en pleine poussière, car la conscience n'a pas de « dedans » ; elle n'est rien que le dehors d'elle-même et c'est cette fuite absolue, ce refus d'être substance qui la constituent comme une conscience. Imaginez à présent une suite liée d'éclatements qui nous arrachent à nous-mêmes, qui ne laissent même pas à un nous-mêmes » le loisir de se former derrière eux, mais qui nous jettent au contraire au-delà d'eux, dans la poussière sèche du monde, sur la terre rude, parmi les choses ; imaginez que nous sommes ainsi rejetés, délaissés par notre nature même dans un monde indifférent, hostile et rétif ; vous aurez saisi le sens profond de la découverte que Husserl exprime dans cette fameuse phrase : Toute conscience est conscience de quelque chose. » Il n'en faut pas plus pour mettre un terme à la philosophie douillette de l'immanence, où tout se fait par compromis, échanges protoplasmiques, par une tiède chimie cellulaire. La philosophie de la transcendance nous jette sur la grand'route, au milieu des menaces, sous une aveuglante lumière. Être, dit Heidegger, c'est être-dans-le-monde. Comprenez cet « être dans au sens du mouvement. Être, c'est éclater dans le monde, c'est partir d'un néant de monde et de conscience pour soudain s'éclater-conscience-dans-le-monde. Que la conscience essaye de se reprendre, de coïncider enfin avec elle-même, tout au chaud, volets clos, elle s'anéantit. Cette nécessité pour la conscience d'exister comme conscience d'autre chose que soi, Husserl la nomme intentionnalité.   B- La conscience de soi est donc un constat, celui du fait que je ne suis pas autrui, que je lui suis distinct et pour cela il faut donc d'abord que je constate l'existence d'autrui et que lui même la constate pour qu'ensuite je puisse établir une certaine conscience de moi même issue de la relative existence de l'autre.

La conscience est la loge de notre pensée, elle nous permet d'aborder le monde, d'en prendre connaissance, de stocker nos souvenirs dans notre mémoire (conscience latente, passive) et de tout simplement être un être humain conscient de son individualité dans un monde où d'autres conscience cohabite. La conscience permet à l'homme de savoir qu'il existe et donc à pouvoir différencier son être de son entourage contrairement à l'animal à l'animal qui vit dans l'immédiateté. L'homme vit dans le présent, le passé et l'avenir, il peut se projeter dans le futur ou se souvenir de choses révolues. La conscience nous permet donc en quelque sorte de « stocker « tout notre savoir, et de l'organiser de façon à pouvoir y puiser ce qu'il veut selon ses besoins. L'animal lui ne vit qu'instinctivement, l'homme est réfléchi grâce à sa conscience c'est à dire qu'il peut intérioriser ses pensées. La conscience nous condamne à une solitude intérieure car nous seul pouvons y accède, autrui reste en dehors de nous bien que je lui reconnaisse une conscience égale à la mienne. Je suis conscient  de mon existence contrairement à l'animal car je peux me projeter hors de mon être , je dois donc m'extérioriser pour cela. Comment puis je me reconnaître comme un individu si ce n'est pas comparaison aux autres?          Cependant tel que le demande ce sujet, n'est pas paradoxal de devoir aller hors de soi pour pouvoir prendre conscience de soi? Ma conscience me condamne à la solitude car personne d'autre ne peut y accéder, alors comment les autres pourraient ils m aider à être conscient de moi  même?

conscience

« B- Ma conscience est donc le « pont » qui me permet d'être connecté à autrui.

Sans elle je ne pourrais medistinguer des autres et donc je me fondrais dans un tout immédiat hors de la conscience du temps et de l'espacequi agissent sur mon corps et mon esprit. "La conscience n'est qu'un réseau de communications entre hommes ; c'est en cette seule qualité qu'elle a étéforcée de se développer : l'homme qui vivait solitaire, en bête de proie, aurait pu s'en passer.

Si nos actions,pensées, sentiments et mouvements parviennent _ du moins en partie _ à la surface de notre conscience, c'est lerésultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme, le plus menacé des animaux : il avait besoin desecours et de protection, il avait besoin de son semblable, il était obligé de savoir dire ce besoin, de savoir serendre intelligible ; et pour tout cela, en 1er lieu, il fallait qu'il eut une "conscience", qu'il "sût" lui-même ce qui luimanquait, qu'il "sût" ce qu'il sentait, qu'il "sût" ce qu'il pensait.

Car comme toute créature vivante, l'homme, je lerépète, pense constamment mais il l'ignore ; la pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plusinfime, disons la plus superficielle, la plus mauvaise, de tout ce qu'il pense : car il n'y a que cette pensée quis'exprime en paroles, c'est à dire en signes d'échanges, ce qui révèle l'origine même de la conscience" Nietzsche, Gai savoir Transition: Certes la conscience nous force à distinguer notre être du monde cependant n'est elle pasparadoxalement le seul lien avec ce même monde? III Je dois m'extérioriser pour revenir sur moi A-Cela peut donc paraître paradoxal mais la prise de conscience de mon être doit nécessairement être réfléchie etcette réflexion implique que je m'éloigne de moi en allant vers autrui pour y revenir. Sartre La conscience et le monde sont donnés d'un même coup : extérieur par essence à la conscience, le monde est, paressence, contraire à elle.

[...] Connaître, c'est s'éclater vers », s'arracher à la moite intimité gastrique pour filer, là-bas, par-delà soi, vers ce qui n'est pas soi, là-bas, près de l'arbre et cependant hors de lui, car il m'échappe et merepousse et je ne peux pas plus me perdre en lui qu'il ne se peut diluer en moi : hors de lui, hors de moi.

Est-ce quevous ne reconnaissez pas dans cette description vos exigences et vos pressentiments ? Vous saviez bien que l'arbren'était pas vous, que vous ne pouviez pas le faire entrer dans vos estomacs sombres, et que la connaissance nepouvait pas, sans malhonnêteté, se comparer à la possession.

Du même coup, la conscience s'est purifiée, elle estclaire comme un grand vent, il n'y a plus rien en elle, sauf un mouvement pour se fuir, un glissement hors de soi ; si,par impossible, vous entriez ' dans » une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejeté au dehors, près del'arbre, en pleine poussière, car la conscience n'a pas de « dedans » ; elle n'est rien que le dehors d'elle-même etc'est cette fuite absolue, ce refus d'être substance qui la constituent comme une conscience.

Imaginez à présentune suite liée d'éclatements qui nous arrachent à nous-mêmes, qui ne laissent même pas à un nous-mêmes » le loisirde se former derrière eux, mais qui nous jettent au contraire au-delà d'eux, dans la poussière sèche du monde, surla terre rude, parmi les choses ; imaginez que nous sommes ainsi rejetés, délaissés par notre nature même dans unmonde indifférent, hostile et rétif ; vous aurez saisi le sens profond de la découverte que Husserl exprime dans cettefameuse phrase : Toute conscience est conscience de quelque chose.

» Il n'en faut pas plus pour mettre un termeà la philosophie douillette de l'immanence, où tout se fait par compromis, échanges protoplasmiques, par une tièdechimie cellulaire.

La philosophie de la transcendance nous jette sur la grand'route, au milieu des menaces, sous uneaveuglante lumière.

Être, dit Heidegger, c'est être-dans-le-monde.

Comprenez cet « être dans au sens dumouvement.

Être, c'est éclater dans le monde, c'est partir d'un néant de monde et de conscience pour soudains'éclater-conscience-dans-le-monde.

Que la conscience essaye de se reprendre, de coïncider enfin avec elle-même,tout au chaud, volets clos, elle s'anéantit.

Cette nécessité pour la conscience d'exister comme conscience d'autrechose que soi, Husserl la nomme intentionnalité. B- La conscience de soi est donc un constat, celui du fait que je ne suis pas autrui, que je lui suis distinct et pourcela il faut donc d'abord que je constate l'existence d'autrui et que lui même la constate pour qu'ensuite je puisseétablir une certaine conscience de moi même issue de la relative existence de l'autre. MERLEAU-PONTY Il y a [...] deux vues classiques.

L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques,physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses.L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causesmêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique (1).

D'un côté l'homme est une partie du monde, del'autre, il est conscience constituante du monde.

Aucune de ces deux vues n'est satisfaisante.

A la première onopposera toujours [...] que, si l'homme était une chose entre les choses, il ne saurait en connaître aucune, puisqu'ilserait, comme cette chaise ou comme cette table, enfermé dans ses limites, présent en un certain lieu de l'espaceet donc incapable de se les représenter tous.

Il faut lui reconnaître une manière d'être très particulière, l'êtreintentionnel, qui consiste à viser toutes choses et à ne demeurer en aucune.

Mais si l'on voulait conclure de là que,. »

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