Devoir de Philosophie

La conscience du sujet peut-elle se passer de l'autre ?

Publié le 23/09/2005

Extrait du document

conscience
L'idéalisme de Descartes : la conscience est la base de la connaissance L'unique certitude qui résiste au doute : cogito ergo sum La conscience est le fondement et le modèle de toute connaissance La conscience est ce qu'il y de plus pur en nous, elle est totalement indépendante et incorruptible par l'altérité   2. « Par le mot de pensée, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement en nous-mêmes » La conscience de soi est cette capacité que nous aurions de faire quelque chose et de nous apercevoir au moment où ne le faisons que nous sommes ne train de le faire, capacité à nous apercevoir de nos états mentaux Immédiateté du rapport à soi   B. Un doute hyperbolique   1. Une conscience isolée du monde La connaissance ne peut plus que se développer dans une logique purement immanente. L'altérité se trouve toujours soupçonnée d'être trompeuse, source d'illusion, Descartes n'est même pas sûre que la réalité extérieure existe. L'altérité peut corrompre l'âme en la trompant.   2. Le seul chemin vers le monde : la doctrine innéiste des idées Dieu est le seul garant de l'adéquation de nos idées et de ce qu'elles représentent, il nous a créé de telle sorte que nous puissions penser le réel      TRANSITION: * Descartes associe donc bien penser et sentir, idées et sentiments comme émanant de la conscience. Et de ce fait, conscience = connaissance. C'est ma conscience qui va me faire prendre connaissance de ma liberté.

       L'expression « conscience du sujet « amène à définir la conscience en terme de conscience de soi, une conscience réflexive qui donnerait à l'homme la capacité de faire quelque chose et de s'apercevoir au moment où il le fait qu'il est en train de le faire. La « conscience du sujet « sous tend que le sujet est autonome, qu'il est avant tout intériorité.

            L'altérité, l'autre a ce statut ambigu d'être à la fois ce qui est radicalement différent, et ce qui est un alter ego, un autre moi. Quel rapport concevoir entre la conscience du sujet et l'autre ? Le sujet est-il autonome ou dépend-il d'un autre pour se concevoir comme tel ? Peut-on prendre conscience de soi sans prendre conscience de l'autre ? L'autre est-il déjà présent quand la conscience se constitue ? Une fois constituée peut-elle s'émanciper de l'autre et revenir vers elle-même ?

 

conscience

« A.

Hegel : la dialectique de la maîtrise et de la servitude 1.

La lutte à mort pour la reconnaissanceToute conscience poursuit la mort de l'autre afin de se faire reconnaître et dese reconnaître elle-même, au risque de sa propre vie, comme libre etindépendante de toute attache sensible.

Chaque conscience de soi se prouveà elle-même et chacune se prouve à l'autre au moyen de la lutte pour la vieet la mort.

2.

« L'individu qui n'a pas mis sa vie en jeu peut bien être reconnu commepersonne ; mais il n'a pas atteint la vérité de cette reconnaissance d'uneconscience de soi indépendante »A l'issue de cette lutte décisive pour la reconnaissance, la conscience de soiqui a préféré la vie et la liberté entre dans un rapport de servitude, l'esclaverenonce à son « soi » au profit du maître qui a l'intuition de l'esclave commed'un autre moi.Hegel distingue différents niveaux de conscience ; sans l'autre, je ne suis pastotalement conscient, je m'inscrit dans un niveau de subjectivité très bas ;pour accéder à un niveau plus haut, il faut que je sois reconnu commeconscience de soi par un autre, la conscience de soi passe par une autreconscience de soi dans uns sorte de jeu de miroir.

B.

Freud : l'individualité se constitue dans un rapport de force avec autrui 1.

L'oedipe, un conflit formateur Nos conflits structurent notre identité sexuelle, on intériorise l'autre tout en le repoussantOn passe d'une communion avec la mère, d'une stricte identité avec elle à la découverte de sa propre identité,puis la découverte d'un concurrent auprès de la mère, le père dont on souhaite la mort (symbolique).

Si le pèrejour bien le rôle de la loi, l'enfant renonce à son désir pour la mère et s'identifie au père. 2.

Une infinité de relations « Autrui joue toujours dan la vie de l'individu la rôle d'un modèle, d'un objet, d'une association ou d'unadversaire »Autrui n'est pas seulement présent à travers un rapport de force, autrui n'est pas seulement présent à lanaissance de la conscience, la conscience de soi est une dynamique où la présence d'autrui se retrouve à tousles niveaux. III.

La conscience de soi n'existe que dans le cadre de l'intersubjectivité.

A.

Husserl définit la conscience en terme d'extériorité 1.

L'intentionnalité de la conscience La conscience est toujours conscience de quelque chose, d'un objet ou d'elle-même, sans quoi elle sombreraitdans le néant.Même en pratiquant l'épochê – la suspension de tout jugement – la conscience n'en continue pas moins à s'enrapporter au monde qu'elle vise comme objet, elle est bien moins intériorité, que « rapport à », extériorité. 2.

Sous la subjectivité du cogito se révèle l'intersubjectivité qui la porte. Autrui est déjà impliqué directement dans le « Je pense », ce que je pense pourrait être pensé par quiconque àma place ; ce qui est objet pour moi est, en réalité, objet pour nous.

Ce quelque chose n'est objet de penséepour moi qu'à la condition d'être également objet pour autrui.Cette intersubjectivité constitue l'objectivité de notre expérience du monde.

Le monde n'existe que dans lamesure où nous n'y sommes pas seuls.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles