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Le consommateur est-il rationnel ?

Publié le 13/11/2011

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Dans une économie de marché, les biens sont produits pour des agents économiques : les consommateurs, c’est-à-dire des individus qui utilisent des biens ou des services pour la satisfaction de leurs besoins. Le comportement et les choix du consommateur sont donc essentiels pour comprendre le fonctionnement d’une économie de marché. L’idée de marché se construit notamment sur le postulat de rationalité.

Etre rationnel, dans un sens commun : c’est utiliser la raison (faculté de discerner le vrai et le faux, de maîtriser ses impulsions, ses instincts) de manière logique, en utilisant au mieux les moyens dont on dispose.

Mais être rationnel pour un agent économique et selon la théorie néoclassique, cela implique 2 choses : que l’agent soit capable de déterminer un ordre de préférence, c’est-à-dire de comparer deux choses... 

« consommateur n’est pas toujours en mesure de déterminer un ordre de préférence complet et transitif. 2.

Le consommateur est imprévisible Le domaine de l’économie comportementale admet que les schémas de comportements irrationnels prédominent.

Ex des ménages qui épargnent trop peu pour leur retraite.

En 2002, Kahneman et Smith ont reçu le Prix Nobel pour leur « analyse du jugement humain et de la prise de décision ». Objectifs des individus : ils ne sont pas nécessairement stables et précis.

Ils peuvent être flous, instables, évolutifs.

On peut même observer chez un consommateur des comportements irrationnels et contradictoires par rapport à la maximisation de son bien-être.

Ils font généralement leurs choix de manière routinière, sans y prêter une grande attention, et il peut leur arriver d’acheter des objets qui n’ont pas d’utilité pour eux ou encore de se faire avoir par des vendeurs peu consciencieux. Confronté plusieurs fois au même problème, un consommateur rationnel retiendrait toujours la même solution.

En réalité ce n’est pas le cas : l’expérience acquise peut par exemple conditionner les futurs achats ou les produits inconnus pourraient être perçus plus négativement que des produits plus anciens. Son choix peut également être influencé par le goût des autres, notamment à travers la mode, ou par les traditions, les normes sociales, les conventions, l’environnement.

Ils peuvent être également influencé ou déterminé par la préférence accordée à telle ou telle marque. Les interactions entre les prix et les préférences peuvent être complexes : le consommateur peut être attiré par des biens plus chers par snobisme, volonté d’impressionner.

D’autre part le consommateur peut également considérer qu’un prix plus cher est un critère de qualité.

Ou encore il peut se tourner vers des produits qui respectent l’environnement ou qui participent au développement durable.

Ces produits seront probablement plus chers ou moins utiles mais ils seront préférés par certains. II.

…Il est globalement raisonnable (Raisonnable : qui agit avec bon sens, mesuré) 1.

Le consommateur a une rationalité limitée Herbert Simon en 1957, convaincu des limites du postulat de rationalité, propose de garder l'hypothèse de base mais en supposant que l'information n'est pas parfaite ou qu'elle a un coût.

Il introduit ainsi la rationalité limitée. La rationalité des consommateurs est limitée parce qu’ils ne disposent pas de tous les éléments qui leur permettrait de faire le choix le meilleur pour eux, ce qui les oblige à adopter des solutions qui leur paraissent seulement « raisonnables » ou « satisfaisantes ».

Les individus sont rationnels mais doivent prendre des décisions dans un contexte flou, ce qui les oblige à opter pour une situation qui ne serait pas la plus appropriée s’ils avaient une connaissance parfaite du marché.

Le consommateur essaie de prendre par défaut une bonne décision plutôt que de dépenser ses ressources pour trouver la meilleure solution : la « moins mauvaise » solution à défaut de la meilleure.. »

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