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Le Consulat : La pacification générale et la marche à l'Empire

Publié le 28/06/2012

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Les Français avaient espéré que le traité d'Amiens allait inaugurer une longue ère de paix. Or, un an plus tard, la guerre recommençait. L'initiative de la rupture vint de l'Angleterre, effrayée par les ambitions du Premier Consul. Commerçants avant tout, les Anglais reprochaient à Bonaparte de ne pas vouloir abaisser les droits de douane très élevés qui fermaient le marché français aux produits britanniques. Ils s'effrayaient aussi de ses efforts pour étendre J'empire colonial de la France : il avait envoyé une armée reconquérir sur Toussaint Louverture l'île de Saint-Domingue...

« Le Consulat 1 143 Bonaparte passa par la Suisse.

franchit les Alpes au co/ du Grand-Saint-Bernard et déboucha dans la plaine du Pô.

Il occupa sans coup férir la Lombardie et rétablit la République cisalpine.

Puis il marcha contre les Autrichiens qui venaient de faire capituler le général Masséna à Gênes et.

après un combat très disputé.

il les battit à Marengo (juin 1800).

Quelques mois plus tard.

Moreau infligea aux Autrichiens une écrasante dé­ faite à Hohenlinden.

en Bavière (décembre 1800).

L'empereur François.

II dut signer la paix de Lunéville (1801) dont les stipulations étaient à peu près celles du traité de Campo-Formio.

La Toscane.

possédée jusque-là par un prince autrichien.

fut donnée à une infante espagnole qui devint reine d'Etrurie.

Le roi de Naples dut s'engager à cesser tout commerce avec les Anglais, à laisser des troupes françaises occuper les ports principaux de son royaume.

Comme la Russie s'était déjà détachée de l'Angleterre, la paix était rétablie sur Je continent.

La paix d'Amiens avec l'Angleterre Restaient en ligne les Turcs et les Anglais.

En Egypte les Français furent vaincus.

Kléber remporta la victoire d' Héliopo­ lis sur les Turcs (mars 1800) mais.

peu après.

il fut assassiné par un musulman.

Son successeur.

le général Menou, signa une capitulation pour le rapatriement de ses troupes (1801).

L'Angleterre semblait encore toute-puissante.

Elle venait d'occuper l'île de Malte: son industrie et son commerce pro­ gressaient.

Mais le prix de la vie montait.

la dette de guerre devenait écrasante et la population aspirait à la paix.

Après des négociations très laborieuses.

les deux adversaires signèrent enfin la paix d'Amiens (mars 1802).

L'Egypte était rendue à la Turquie, Malte serait évacuée par les Anglais, et les ports napolitains le seraient par les Français.

L'Angleterre rendait les colonies qu'elle avait conquises.

à l'exception de l'île hollan­ daise de Ceylan et de l'île espagnole de la Trinité.

Le traité ne disait mot des transformations territoriales opérées en Europe et ne stipulait rien sur les relations commerciales franco-an­ glaises.

Pour la première fois depuis dix ans l'Europe se trouvait en paix.. »

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