Devoir de Philosophie

Les contes de fées contiennent-ils une vérité ?

Publié le 27/02/2004

Extrait du document

VÉRITÉ FORMELLE

Cohérence. Validité logique d'un raisonnement considéré abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme (vrai formellement) malgré la fausseté matérielle d'une ou plusieurs de ses propositions. Par ex., le syllogisme suivant : « Tous les Chinois sont français, or je suis chinois, donc je suis français. » La logique formelle contemporaine exprime en langage d'implication ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que la validité d'une inférence est indépendante de son contenu : si tout f est g et si tout x est f, alors tout x est g. La vérité formelle est donc l'absence de contradiction, l'accord de la pensée avec elle-même.

VÉRITÉ MATÉRIELLE

Celle qui consiste dans l'accord de la pensée avec l'Expérience . A distinguer de vérité formelle; ainsi, le syllogisme : « Tous les Français sont européens, or je suis européen, donc je suis français » ne comporte que des propositions vraies matériellement, mais est faux formellement.

« 1 1 1 Les contes de fées ne contiennent pas de vérité 1 1 UM~· Les contes de fée, comme les mythes et les fables, sont l'ex­ pression d'une pensée prérationnelle.

Ils témoignent d'une conception magique de nos rapports avec le monde.

Ils détour­ nent de la réalité et offrent des compensations imaginaires.

La vérité scienti­ fique n'est pas la vérité poétique G aston Bachelard oppose l 'esprit poé­ tique qui exprime la sub- •Le royaume de l'imagina­ tion est une •réserve•, orga­ nisée ( ...

) afin de permettre un substitut à la satisfac­ tion des Instincts à laquelle il faut renoncer dans la vie réelle.• Sigmund Freud, Ma Vie et la psychanalyse jectivité, l'inconscient , à l'esprit scientifique qui dépasse les projections imaginaires et les mythes pour parvenir à l' objec­ tivité.

Les contes, comme les mythes, me font voir la réa li té «no n telle qu'elle est, mais telle que je suis».

Pour par­ venir à une connais­ sance vraie, l'esprit scientifique doit donc s'éloigner des repré­ sentations imaginaires.

L'imagination nie le réel P our Sartre, l'imagi­ nation est, avec la pensée, l'une des fonc­ tions essentielles de la conscience.

Mais, alors que la pensée vise la réa­ lité, l'imagination vise des images irréelles, qui, en tant que telles, «n'ap­ prennent rien » sur le monde : «Poser une image , c'est constituer un objet en marge du réel, c'est donc tenir le réel à distance, s'en affranchir, en un mot le nier» (L'imagination).

La vie n'est pas un conte de fées 1 ,.

esprit~~ l'enfant se L caractense par une pensée prérationnelle.

N'ayant pas encore atteint le stade de l'intelligence rationnelle , incapable d'agir sur la réalité, l'en­ fant imagine toutes sortes de fables pour compenser ces fai­ blesses.

Les contes de fées lui font croire, à tort, que ses difficultés se résoudront «co mme par enchantement».

Les contes, comme les mythes, sont des représentations imaginaires qui s'éloignent de la réalité objective.

Ils sont une tentative de contrôler la réalité par la pensée magique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles