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LA CONTRADICTION N'EST-ELLE QUE DANS LES IDÉES, OU PEUT-ELLE SE TROUVER ÉGALEMENT DANS LES CHOSES ?

Publié le 15/03/2004

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Et c'est là toute la critique des sceptiques envers les philosophes dogmatiques. Il faut prendre « la vie pour guide non philosophique » (Sextus Empiricus, Contre les Moralistes, 165). Ainsi l'action elle-même ne peut être soumise au doute. C'est l'idée qu'introduira au 17e siècle Descartes, quand il affirmera que « nous ne devons point user de ce doute pour la conduite de nos actions » (Principes de la philosophie, I, 1 et I, 3). Pascal dira de son côté que « le pyrrhonisme est le vrai », puisque l'intérêt du scepticisme pour lui c'est de forcer la raison à s'humilier (permet à Pascal de fortifier la foi).  II. La contradiction est en toutes choses      a. L'entendement distingue sa réflexion subjective de la vérité même, il ne se voit pas lui-même dans le phénomène, dans l'objectalité qui pour lui a sa dynamique propre. C'est grâce à l'erreur que la conscience naturelle, ou naïve, en arrive à réfléchir sur ses observations. Cette conscience établit des déterminations universelles au regard de la vie multiforme et infiniment variée qu'elle observe dans ces particularités.

Il peut y avoir contradiction entre deux affirmations, deux propositions alors qu'il y a incompatibilité entre deux faits, deux réalités. La raison ne peut pas admettre que deux réalités soient contradictoires, alors qu'elle peut se contredire elle-même.

« la contradiction, et cette expérience est à l'origine de ce principe formel qui est le principe de non-contradiction. b.

Avec Hegel , le mérite des sceptiques, c'est de vider la logique finie de l'entendement (qui a une attitude dogmatique) en éclairant les contradictions motrices du monde.

Mais l'aspectnégatif est que le sceptique ne voit pas que la contradiction est contradictionde quelque chose et qu'ainsi elle se dépasse et se surpasse elle-même.

Lenégatif devient ici une fin en soi et n'est plus pensé comme un moment.

PourHegel, la contradiction est cette puissance omniprésente dans la constitutionde l'être et de la pensée, dans le savoir véritable (préface Phénoménologie de l'Esprit ), et la déceler, c'est s'orienter vers une connaissance positive. c.

Union du réel et du rationnel : Hegel dira que « ce qui est réel est rationnel et ce qui est rationnel est réel » (préface Principes de la philosophie du droit ).

Avec Hegel, il y a bien une rationalité immanente à la réalité concrète.

Mais on ne peut vouloir prétendre saisir la logique du monde enpensant un Dieu ou un absolu quelconque hors du monde sensible.

Car pourHegel, la raison est à l'œuvre sur tous les plans de la vie, du réel.

Et ce réeln'est pas fixe, il est en perpétuelle transformation, puisque que c'est l'Espritqui dans son auto déploiement dialectique et rationnel permet d'assigner unsens aux choses.

Le sujet et l'objet doivent s'unir pour une connaissancevéritable (dépassement de l'empirisme et du rationalisme).

La dialectique estau principe de toute chose, dans l'ordre de la pensée et dans celui de l'être.Elle seule permet de penser la réalité comme logique de l'absolu toujours enacte. Conclusion La réalité se trouve tellement multiple et changeante qu'il a été difficile pour les philosophes de la penser etsurtout de la réduire à une logique de l'identité.

Aussi, le monde des idées apparaît soumis à une quantité deconceptions contradictoires, d'où l'impossibilité d'aboutir à un terrain d'entente (Sophistes, Sceptiques).

Despenseurs de l'entendement, qui dissèquent le monde pour mieux le penser, tentent à tout prix d'abolir lacontradiction qui structure le réel (exemple du bâton dans l'eau) et de conserver une positivité des phénomènes.C'est Hegel qui marquera un tournant capital en montrant que la contradiction est le moteur de toute vie (matérielleet spirituelle), et que seul son dépassement peut donner la possibilité d'entrevoir une identité parfaite, ouspéculative.. »

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