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Coran - résumé.

Publié le 24/05/2013

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Coran - résumé. 1 PRÉSENTATION Page illustrée du Coran Bojan Brecelj/Corbis - résumé. Coran, en arabe Qur'ân, texte sacré fondateur de l'islam. Venant du verbe arabe qara'a (« lire «, « réciter «), le mot qur'ân peut se traduire par « lecture « ou « récitation «, bien que certains savants occidentaux rapprochent le terme d'un mot syriaque signifiant « lecture des Écritures «. Le mot qur'ân est appliqué au livre qui contient ce que les musulmans tiennent pour une série de révélations faites par Dieu (Allah en arabe) à Mahomet pendant ses années de prophétie à La Mecque et à Médine, au cours des premières décennies du VIIe siècle. Pour les musulmans, le Coran représente simultanément la source du dogme, la base de la liturgie et le code juridique de l'islam. 2 LA PAROLE DE DIEU 2.1 La révélation à Mahomet Le Coran révélé à Mahomet durant une bataille Selon l'islam, Mahomet -- dont le visage ne peut être représenté -- a reçu plusieurs révélations divines au cours de sa vie ; ce sont ces révélations qui ont été retranscrites et qui composent le Coran. Sur cette miniature, Mahomet est figuré sans visage (sur la droite), lors d'une révélation sur un champ de bataille. Le Coran révélé à Mahomet durant une bataille, xviii e siècle. Miniature d'un manuscrit en langue arabe. Musée des Arts turcs et islamiques, Istanbul (Turquie). Archivo Iconografico, S.A./Corbis Les musulmans considèrent que le Coran est la parole de Dieu livrée à Mahomet par l'intermédiaire de Gabriel (Jibrîl en arabe), l'ange de la révélation. Le texte du Coran correspond à l'ensemble des passages révélés à Mahomet au cours des vingt-deux années de sa vie prophétique (610-632). Mahomet a en effet quarante ans lorsqu'il reçoit sa première révélation. Pendant une retraite solitaire dans une grotte sur la montagne de Harra, aux alentours de La Mecque, il a une vision de l'archange Jibrîl et ressent une telle douleur qu'il croit en mourir. Il reçoit l'ordre de « réciter « (iqra), et ne sait quoi dire. Il finit par réciter ce qui est devenu le début de la sourate XCVI du Coran : Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé tout ; qui a créé l'homme de sang coagulé. Lis, car ton Seigneur est le plus généreux. Il t'a appris l'usage de la plume ; Il apprit à l'homme ce que l'homme ne savait pas. Une longue période s'écoule entre cette première révélation et les suivantes, qui se succèdent jusqu'à la mort du prophète. 2.2 La compilation Miniature du calife Othman Portrait d'Othman, troisième calife de l'islam (644-656), figuré assis avec un chapelet de prière et un Coran -- rappelant que la recension de la Révélation divine a été achevée au cours de son califat. Miniature indienne de l'école du Dekkan, fin du xviii e siècle. Gouache. Victoria and Albert Museum, Londres. Victoria & Albert Museum, London /Art Resource, NY Selon la tradition, les révélations que Mahomet a livrées à ses compagnons ont chacune été retenues par coeur ou parfois noté...

« Premières pages du CoranSur les pages de ce manuscrit enluminé sont inscrites les premières lignes du Coran, le livre sacré de l'islam.

Le Coran contient lesrévélations qu'a eues Mahomet à partir de 610 apr.

J.-C., qui furent partiellement portées à l'écrit, en langue arabe, avant sa mort.Les musulmans considèrent que les textes qui le composent sont les paroles de Dieu transmises par l'archange Gabriel à Mahomet.

LeCoran est récité pendant les prières et utilisé comme guide spirituel.Paolo Koch/Photo Researchers, Inc. Le Coran est divisé en 114 chapitres (appelés « sourates », sûra en arabe) portant chacun un titre différent.

Ces sourates sont divisées en versets (âya). La division en versets est postérieure à la division en sourates.

Les sourates ne sont pas classées selon l’ordre dans lequel elles auraient été révélées à Mahomet, mais en fonction de leurlongueur.

Globalement, les chapitres figurent dans l’ordre décroissant de longueur.

La seule exception à ce principe est la première sourate — intitulée la Fâtiha (« celle quiouvre ») et commençant par la formule Bismillâh al-rahmân al-rahîm — qui est relativement courte.

La sourate II (la Génisse) est la plus longue, avec 286 versets dans l’édition la plus courante, tandis que la sourate CXIV (les Humains), avec 6 versets, est la plus courte. L’ordre selon lequel ces révélations ont été inspirées au prophète permet de comprendre comment s’est développé l’enseignement de Mahomet.

En effet, lorsqu’elles sonttoutes réunies après sa mort pour former le Coran, elles ne sont pas organisées selon l’ordre chronologique : les compilateurs les assemblent dans le sens qu’ils pensentcorrespondre à la chronologie de la vie du prophète.

Les exégètes musulmans réussissent ensuite à établir la relation entre les sourates du Coran et la vie de Mahomet, etl’on sait maintenant que les premières révélations, courtes et formulées dans un langage vif et imagé, avertissent l’homme qu’il sera jugé par Dieu pour ses actes etsévèrement puni pour n’avoir pas rectifié sa conduite.

Avec le temps et au fur et à mesure que l’autorité de Mahomet s’impose sur la première communauté de musulmansfondée par lui à Médine, les révélations s’allongent, perdant de leur caractère d’urgence et portant davantage sur les solutions aux problèmes pratiques auxquels sontconfrontés le prophète et ses disciples.

Ainsi, les exégètes distinguent généralement les sourates datant de la période mecquoise de la révélation à Mahomet (souratescourtes), de celles datant de la période médinoise (plus longues). 3.3 L’arabe, langue de la révélation Versets du Coran sur le Qutb Minar (Delhi, Inde)Les cannelures du Qutb Minar de Delhi (Inde), une tour-minaret édifiée en 1199, sont ornées de calligraphies sculptées de versets duCoran.Gillian Darley/Edifice/Corbis La langue du Coran se distingue des autres formes d’arabe.

C’est un mélange de prose et de poésie sans mètre.

Le style est allusif et elliptique, et la grammaire ainsi que levocabulaire sont souvent difficiles.

Comme de nombreux textes sacrés, il se prête à différentes interprétations.

L’apprentissage par cœur de l’ensemble du texte sacré par lecroyant va de pair avec une tradition d’interprétation.

Il a toujours été considéré comme l’exemple d’arabe le plus parfait, qu’aucune production humaine ne saurait égaler.Dans la mesure où il est généralement admis par les musulmans que le prophète était illettré, il semble miraculeux qu’une telle œuvre ait pu être produite par sonintermédiaire. L’arabe littéral indique habituellement les consonnes sans les voyelles, et la tradition veut que les voyelles aient été ajoutées au texte de la révélation.

Au IVe siècle de l’hégire ( Xe siècle) divers systèmes de « lettres » (c’est-à-dire de manières de lire, du fait de l’ajout de voyelles) étaient recensés, et sept d’entre eux ont alors été reconnus d’égale valeur : les lectures de Nâfi (mort à Médine, en 785), d’Ibn Kathîr (mort à La Mecque, en 737), d’Abu Amr (mort à Kufa, vers 770), d’Ibn Âmir (mort à Damas, en762), de Âsim ((mort à Kufa, en 744), de Hamza (mort en Irak, en 772), et d’al-Kisâ’i (mort près de Rayy, en 805).

Aujourd’hui, deux de ces « lectionnaires » sont encorecouramment utilisées ; il s’agit de ceux de Nâfi — transmis par Warsh pour le Maghreb (le Couchant, l’Occident arabe) — et de Âsim — transmis par Hafs pour le Machrek(le Levant, l’Orient arabe). Ces lectures ne doivent pas être confondues avec les variantes de certains passages du Coran qui ont été conservées par la tradition musulmane.

Ces variantes passentpour provenir de versions du Coran qui auraient été conservées par certains compagnons de Mahomet, mais qui différaient de la version d’« Othman » ou ont étésupplantées par elle. 3.4 Contenu du Coran Par son contenu, le Coran est principalement un ensemble de recommandations et de commandements éthiques, d’avertissements à propos du dernier jour et du jugementfinal à venir, de récits sur des prophètes antérieurs à Mahomet et des personnes vers lesquelles ils ont été envoyés, enfin de règles concernant la vie religieuse, la pratiquecultuelle et des thèmes comme le mariage, le divorce et les héritages. Son message fondamental est qu’il n’y a qu’un seul Dieu, créateur de toutes choses, qui seul doit être servi par un culte et un comportement en accord avec les préceptesdu Coran.

Ce Dieu est miséricordieux et omnipotent.

Il n’a cessé d’appeler l’humanité à le vénérer par la voix de plusieurs prophètes qu’il a envoyés.

Ces prophètes, parmilesquels figurent Jésus (Issa), ont été sans arrêt rejetés par des peuples impies que Dieu a, pour cette raison, châtiés.

Les grands thèmes du Coran et nombre des récits qui les illustrent se situent dans la continuité des textes sacrés juifs et chrétiens, mais sont développés d’une manière différente.

De nombreux détails des récits concernant lesprophètes antérieurs sont plus proches des versions des apocryphes juifs et chrétiens, et autres écrits semblables, que des versions bibliques. 4 EXÉGÈSE ET THÉOLOGIE Sans la tradition d’exégèse qui l’accompagne, une grande partie du Coran serait difficile à comprendre, et même inaccessible. 4.1 L’exégèse coranique L’exégèse coranique est une discipline des sciences religieuses traditionnelles qui s’est perpétuée de l’établissement du texte jusqu’à l’époque contemporaine.

De nombreuxouvrages de commentaires du Coran (tafsîr) ont été rédigés sur le sujet.

Il existe quelques commentaires attribués à des spécialistes des trois premiers siècles de l’islam, mais l’œuvre majeure la plus ancienne du tafsîr est celle d’al-Tabari (mort en 923).

Cet ouvrage prend chaque verset du Coran et donne l’opinion de divers spécialistes anciens et contemporains sur des aspects comme la vocalisation, la grammaire, la lexicographie, l’interprétation éthique et morale, et le lien entre le texte et la vie deMahomet.

Ces différents points de vue sont donnés sans commentaire d’al-Tabari, bien qu’il indique souvent celui qu’il préfère.. »

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