Corneille

Pierre Corneille (1606-1684)

- Grand dramaturge français du XVIIe siècle - Milieu aisé (famille d’avocats) - Education jésuite : place importante du latin = amour de l’histoire romaine - Poussé par sa famille à devenir avocat - Mariage en 1640 (Marie de Lamperière) -> 6 enfants - Contemporains de Corneille : Molière (1622-1673), Racine (1639-1699) et Lafontaine (1621-1695) - Richelieu : mécène de Corneille, qu’il admire, et qui lui donne pour mission de lui écrire des oeuvres tragiques et comiques - Première oeuvre : Mélite ou les fausses lettres (1629)

Evolution littéraire de l’auteur :

- Période comique avec La Veuve et La Place royale (1631-1634), Le Menteur (1643-1645). Le genre n’étant que secondaire (après la tragédie) à son époque, et Corneille (comme Molière) contribuera à le réhabiliter. -Période tragique avec sa première tragédie: Médée en 1934, puis Horace (1640), Polyeucte (1643) et Nicomède (1651). Ses tragédies traitent de sujets politiques et historiques (par opposition à Racine qui préfère la légende) Cependant, Corneille demeure encore entre comédie et tragédie, Corneille s’impose en 1637 avec Le Cid, une tragi-comédie devenue son oeuvre la plus connue. Cependant, elle a été fort critiquée par ses contemporains, celle-ci ne respectant pas l’idéal théâtral de l’époque: vraissemblance, bienséance et trois unités. NB: après ces nombreuses critiques sur Le Cid, Corneille garde le silence pendant presque 3 ans (avant d’écrire Horace en 1640) Dans ses tragédies, Corneille met en scène des personnages d’une grandeur d’âme remarquable, confrontés à des choix importants, souvent entre passion et honneur. De ceci viendra le “dilemne cornélien”, faisant référence aux choix impossibles décrits par l’auteur. - 1647 : élection à l’Académie Française

Corneille par rapport à Racine :

- Contexte temporel: Corneille est bien antérieur à Racine. Il est en effet de 33 ans son aîné. Ainsi, quand Racine triomphe avec Andromaque, Corneille a alors 61 ans. - Corneille met d’avantage en scène des héros admirables par leur vertus (honneur, loyauté...) = Horace. Au contraire, Racine dépeindra des personnages plus humains, emportés par l’intensité de leurs sentiments malgré leur raison= Hermione, Phèdre..