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Corneille, Oedipe

Publié le 13/07/2010

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corneille

«PHORBAS Nomme-le donc, de grâce.  IPHICRATE  Il est devant tes yeux.  PHORBAS  Je ne vois que le Roi.  IPHICRATE  C'est lui-même.  Phorbas  Lui-même!  IPHICRATE  Oui, le secret n'est plus d'une importance extrême, Tout Corinthe le sait, nomme-lui ses parents.  PHORBAS  En fussions-nous tous trois à jamais ignorants !  IPHICRATE  Seigneur, lui seul enfin peut dire qui vous êtes.  ŒDIPE  Hélas! Je le vois trop, et vos craintes secrètes,  Qui vous ont empêchés de vous entr'éclaircir,  Loin de tromper l'Oracle, ont fait tout réussir.  Voyez où m'a plongé votre fausse prudence,  Vous cachiez ma retraite, il cachait ma naissance,  Vos dangereux secrets par un commun accord  M'ont livré tout entier aux rigueurs de mon sort.  Ce sont eux qui m'ont fait l'assassin de mon père,  Ce sont eux qui m'ont fait le mari de ma mère,  D'une indigne pitié le fatal contretemps  Confond dans mes vertus ces forfaits éclatants,  Elle fait voir en moi, par un mélange infâme,  Le frère de mes fils, et le fils de ma femme,  Le Ciel l'avait prédit, vous l'avez achevé,  Et vous avez tout fait, quand vous m'avez sauvé.  PHORBAS  Oui, Seigneur, j'ai tout fait sauvant votre personne,  M'en punissent les dieux, si je me le pardonne.«

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