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Publié le 29/04/2013

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Philosophie politique M. Ibanez Université UM1 Montpellier Informations générales sur le cours, conseils, liens et contacts. Contact : Bibliographie : Sur les valeurs de la république : liberté, égalité, fraternité La république et ses présidents, Le Monde, Histoire Jean-Claude Monnot, Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ? article parallèle à cet oeuvre et au combat Fillon/Copé : http://www.rue89.com/2012/12/01/culture-du-chef-lumpla-seule-issue-aneantir-lautre-237474 Blandine Kriegel, trois ouvrages : La Cité républicaine ; Philosophie de la République, 1998 ; La République est le prince moderne, 2011 J. G. A. Pocock Friedrich Nietz «Tout jugement est une évaluation à partir d'une perceptive ou à partir d'un point de vue« (rappel qu'il faut en connaître un minimum l'auteur pour le comprendre.) Serge Audier, Les théories de la République (ouvrage synthétique) C'est de la philo politique sur les traditions républicaines, en partant d'Aristote -et non de la République de Platon-, et ensuite jusqu'à Pocock et ses contemporains. Remarque : il fait un choix ! L'idée est qu'il faut se poser la question de pourquoi parle-t-on de untel ou untel, et pourquoi ne pas parler d'untel. L'auteur a une représentation très macchiavelienne de la république, conflictualiste. C'est pour cela qu'il ne parle pas de Platon dans son livre, car ce dernier n'était pas conflictualiste. Il y a une représentation dominante des auteurs appuyant sa thèse. Daniel Craig, dans Anarchisme, donne pour définition de l'anarchisme «communisme libertaire«. Ainsi, il omet de dire qu'il parle de l'anarchisme de gauche, car il en existe un aussi de droite. Thèmes du cours : les républiques et républicains La philo s'étudie dans son impartialité -et non objectivité que l'on ne peut pas atteindre- et dans sa diversité -il existe des libéraux, des socialistes... Construction d'un cours : - Dimension théorique de philosophie politique 1 h - Les figures, lieux et événements politiques 1 h Premier cours par exemple : L'espace publique dans sa dimension matérielle et symbolique titré : de l'agora à la rue Autres sujets en vrac : Evénement serment du jeu de paume (événement et aussi le tableau) La laïcité républicaine La fonction présidentielle Marianne Les républicains américains : quelles significations ? Le problème d'Eva Joly, c'est que la politique est aussi du symbolique, celui qui va devenir chef a les capacités à incarner des symboles pour assumer certaines responsabilités de la République. Il est tenu de rendre compte des ses actes. Républiques et Républicains alexis de tocqueville, l'homme occidental des temps modeRnes Extrait De La Démocratie en Amérique, 1840, Livre II, 4e partie, Chap. 3 : Sous titre : «Que les sentiments des peuples démocratiques sont d'accord avec leurs idées pour les porter à concentrer les pouvoirs.« Par ailleurs, Marcel Gauchet dit : «c'est la démocratie qui a permis au système totalitarisme.« Tocqueville dit «Les hommes qui habitent les pays démocratiques n'ayant ni supérieurs, ni inférieurs, ni associés habituels et nécessaires, se replient volontiers sur eux-mêmes et se considèrent isolément. J'ai eu occasion de le montrer fort au long quand il s'est agi de l'individualisme.« On voit bien ici qu'il n'est pas de gauche ! Son voyage en Amérique est l'occasion pour Tocqueville de réfléchir sur les progrès et les dangers de la démocratie. Après avoir montré les dangers de l'individualisme, il s'attache à montrer que les peuples démocratiques ont tendance à vouloir concentrer le pouvoir entre les mains d'un petit nombre d'hommes, ie ceux qui sont à la tête de l'état. Il fait une comparaison entre démocratie et aristocratie. Il ne dit pas que l'on doit revenir à arrière, la démocratie est irréversible, cependant, il parle sur l'aristocratie et donc il nous dit la démocratie : danger. Parce qu'il va y avoir un désengagement des individus, qui fait qu'un petit nombre de personnes vont prendre les commandes et mettre en danger les libertés. Pourquoi est-ce un problème ? Comme le dit Krigel, nous sommes dans une semi démocratie. Tocqueville dit que nous pourrions faire autrement. I Le thème du texte : la vie politique, entre vie privée et publique. La vie politique est prise entre ces deux sphères : vie privée et publique. La thèse de l'auteur est la suivante : il faut développer l'esprit civique dans l'esprit des hommes qui vivent en démocratie car sinon, ils négligeront forcément l'espace publique au profit de l'espace privé. Cette thèse célèbre fait de lui quelqu'un de républicain. Les enjeux de ce texte : - politique : éviter la concentration du pouvoir qui donne l'illusion d'une plus grande liberté individuelle mais qui met en danger les libertés politiques en détruisant le lien social. Dans une logique PUREMENT libérale, la démocratie est paradoxalement anti-démocratique. Tocqueville dit : «Sous l'ancien régime il y avait des liens de solidarité qui permettaient aux individus d'être forts. Mais la démocratie a isolé les Hommes, les a séparer les uns des autres. Et donc les a affaiblit.« Quelle solution pour sortir de cette grande vulnérabilité ? Il le précise : «l'importance de la presse«, ainsi les Hommes sont reliés, la presse renoue ce lien social. Au vue de notre actualité contemporaine, on peut s'inquiéter de la baisse de la pluralité de la presse. Le film de Serge Halimi l'illustre. La question du pluralisme est importante pour les partis politiques, mais elle l'est également sur la presse. - social : il s'agit de comprendre la force secrète qui anime l'esprit des Hommes et les conduit à renoncer librement à leur liberté. Il faut mettre en place une psycho-sociologie pour analyser les passions de l'Homme démo- cratique. Pour tenter de comprendre ce propos, on peut dire que : «L'homme démocratique, il a une obsession, c'est l'égalité, et cette obsession le dévore. Et donc, alors que dans l'Ancien Régimes, les Hommes acceptaient les inégalités, l'Homme ne supporte plus aucune inégalité et même la plus infime le rend fou. Cet Homme démocratique va éprouver de la haine. Il préfère renoncer au pouvoir que le régime démocratique lui donnerait, que son voisin est le pouvoir comme lui.« Il préfère s'imposer aux autres et à lui même ce pouvoir, car celui de l'autre pourrait être supérieur à lui. II Plan du texte Entrez dans une pensée de François Jullien. Etienne Chouard, vieil ami de Michen Onfray, 1. L'individu et l'état (paragraphe 1 et 2) En démocratie, l'individu est isolé des autres. Dès lors, l'absence de lien social le conduit à négliger l'espace public et à y renoncer au profit de l'état. 2. Une vie privée trop intense, trop remplie (paragraphe 3 et 4) Pour combattre le mal dont souffre les démocraties, il faut analyser les processus psychologiques et sociologiques qui conduisent l'Homme a être possédé, obsédé, par son intérêt privé. (peut-être que pour comprendre ce qu'il se passe en politique, ces deux dimensions sont importantes. Parmi les sociologues politiques, on peut citer Marcel Mauss). Pourquoi parler de Tocqueville ? Aujourd'hui, on se pose la question du cumule des mandats et de la concentration du pouvoir. III Définitions a République 1. Wikipédia : «Une République est un régime politique où les fonctions de chef d'état ne sont pas héréditaires, mais procèdent de l'élection.« Ils précisent que : «Cependant, une République n'est pas nécessairement une démocratie (par exemple les régimes à parti unique ou ayant élu un dictateur.) Tout comme une monarchie n'est pas nécessairement une dictature (ex. : des monarchies royales constitutionnelles et parlementaires). La République est aujourd'hui la forme d'état la plus répandue, sur 193 pays, 136 sont des Républiques, 34 des Royaumes ou Sultanat, 3 des Principautés et 9 des Unions ou Fédérations qui peuvent mélanger plusieurs formes d'états« Ce qui est intéressant : distinction entre république et démocratie. Ils insistent sur la spécificité de l'élection. La définition est centrée sur la forme présidentielle. Sur les données quantitatives, on peut être surpris par le nombre de Républiques, qui doivent certainement être déclinées avec différentes valeurs. 2. Dictionnaire philosophique « République du latin res publica qui signifie chose publique.« (politique et philosophie politique). Sens premier : synonyme d'état en général.« (ici, c'est à partir d'une définition de J.-J. Rousseau définition républicaine classique) «Sens actuel : état non monarchique fondé sur le principe de la souveraineté populaire, que celle-ci s'exerce directement ou par le truchement de représentants élus.« «Même si dès le XVIe siècle, Macchiavel distinguait les principautés et les républiques, le sens originel du terme a été en usage jusqu'au XVIIIe siècle.« J.-J. Rousseau, dans Du contrat social : «J'appelle République tout état régit par des lois« Ce dictionnaire pose problème. «Le sens originel du terme a été en usage«, on ne sait pas si ce sens originel vient du XVIe ou de l'Antiquité. C'est problématique car le concept d'état on en parle qu'à la Renaissance. Un état est donc un système institutionnel qui régule les rapports sociaux, est auto régulateur et se maintient malgré l'éviction des personnes de son gouvernement. A la même époque, le sens actuel se généralise. Les projet républicains voient le jours, Etats-Unis : 1776 ; France 1792 et la République se différencie d'autres formes de Constitution politique. Montesquieu par exemple, distingue le gouvernement républicain des gouvernements démocratiques. Les deux termes restent aujourd'hui souvent associés. Une république au sens moderne est une démocratie politique. D'un point de vue philosophique, la république est une idée de portée universelle qui déborde largement des régimes dans lesquels elle s'est incarnée, et ceci depuis le XVIIIe siècle. Elle peut s'appliquer à des monarchies quant elles sont, comme en Angleterre, constitutionnelles. (il y a de fortes probabilités qu'aujourd'hui, si Louis XVI n'avait pas fuit à Varenne, nous serions dans cette incongruité anglaise. En effet on voit qu'il y a encore des monarques dans des pays «modèles« (Espagne, Angleterre...). Ce que nous dit Aristote, un monarque peut être républicain et agir dan l'intérêt national : le Roi Juan Carlos lors du putsch militaire, qui a agit pour faire perdurer la démocratie en Espagne. Le Roi des danois qui a porté l'étoile jaune et l'a fait porter à ses citoyens pour éviter les déportations de son pays. Ces Rois ont agit selon l'intérêt général et selon des valeurs républicaines) La République est alors, comme le dit Kant, l'essence de toute constitution politique, fondée sur le droit. Il y a une définition très juridique comme celle de Kriegel, contrairement à J. G. A. Pocock. La République suppose que : - l'égalité devant la loi et l'égale liberté de tous ; - la volonté commune d'un intérêt général non réductible aux intérêts particuliers de chacun ; (rappel, ce que dit Rousseau : l'intérêt général n'est pas la somme des intérêts particuliers, c'est ce qui fait l'intérêt de tous) - la participation de tous à la vie publique, ie la politisation des consciences (on nous dit : chacun doit se sentir concerné par l'état) - la vertu des citoyens et une éducation civique visant à renforcer le soucis qu'a chacun de l'intérêt commun (d'où l'importance que la République française à toujours donné à l'école) En ce sens la République se définie d'avantage comme une personne publique que comme une chose publique (Rousseau parle ainsi de «moi commun« ou encore de «volonté générale«) QUESTION - L'égalité devant la loi et l'égale liberté de tous : deux définitions : la définition libérale (la liberté commence ou s'arrête celle des autres) et la définition des républicains (la liberté commence avec celle des autres) QUESTION - La personne publique a-t-elle besoin de ces symboles, Marianne et autres ? platon (427 - 347 avant J. c.) Serge Audier ne parle pas de la République de Platon. Le titre république est d'origine latine : res publica, donc ça ne peut pas être le titre grecque. Le titre est POLITEIA (de platon) ou la POLITIE (de Platon) Politeia signifie la «Constitution«. Serge Audier nous dit : mauvaise traduction ! La bonne serait «régime« Cet ouvrage est un dialogue qui porte principalement sur la justice. Sur la justice dans l'individu et dans la Cité. Aujourd'hui les politologues modernes disent que le but est la politique, alors qu'avant c'était la justice. La dialectique : passer par des étapes, définitions successives pour arriver à une définition universelle, ie un point de vue universel, à partir duquel on peut déterminer ce qui est vrai/faux, juste/injuste. Platon : «on ne peut pas résoudre un problème si l'on n'accorde pas de justice à l'intérieur de l'individu lui-même et la Cité elle-même.« Matériellement : comment éduquer les citoyens / les contraindre à être justes ? C'est à travers l'allégorie de la Caverne, et la légende de l'anneau de Gygès que nous allons aborder le sujet. L'allégorie de la caverne : - nous vivons dans un monde de reflet et d'illusion, où nous ne sommes que des reflets du monde, des spectateurs. - Guy Debord, dans Le Spectacle : «l'Homme est séparé de la réalité«, dont nous sommes exclus et passifs. - Au fil de l'actu : sur Libé du 22 janvier 2012, l'article écrit par les trois membres du NPA, dont Besancenot, qui prennent position contre la guerre au Mali. Ces héritiers de Trotsky, au nom de qui parle-t-il maintenant ? Et quel est leur système de valeurs actuel ? Récapitulatif de Platon, Dans l'ouvrage de Serge Audier, il ne commence pas par Platon, car il est parti sur une option partiale en l'écartant du concept de la République. Res Publica n'est pas le titre original de Platon, mais POLITEIA ou POLITIE , traduit par Constitution, Serge Audier y préfère la traduction «régime«. Alors pouquoi donner ce titre latin ? - un autre ouvrage de Platon s'appelle : Criton (devoir du citoyen) - c'est la question centrale du questionnement de Platon, où il envisage la chose publique dans sa plus grande radicalité. Quelle finalité et quelle morale ? Ces deux questions sont importante, et pourtant, Platon ne prend pas le point de vue de la morale. Il s'agit pour Platon de fonder le régime le meilleur possible. Il va donc questionner du point de vue de ce que sont les choses. Platon et Cicéron sont les adversaires de Macchiavel, qui lui se pose plus la question de ce que devraient être les choses. Si on appliquait ce texte à Tocqueville, lui ne pense que l'espace public et privé sont des conditions de possibilité. Deux définitions : Une allégorie est une fiction qui a pour but de nous faire comprendre d'une manière concrète une idée abstraite. C'est ce qu'utilisent les politiques quand ils sont dans le story telling ou dans la Bible. Elle renvoie à une réalité présente. Un Mythe c'est une fiction qui renvoie à l'origine des choses (origine d'une communauté...). Lorsque l'on parle d'état nation, on fait référence à telle ou telle communauté qui a eu une certaine orientation. Le choix de cette origine (républicaine ou le baptême de Clovis (FN)). (Mythe fondateur création du monde : cosmogonie) L'allégorie de la Caverne est le moyen pour Platon de réfléchir à la situation conrète dans laquelle se trouve les Hommes dans le monde sensible, temporel, matériel. Il s'agit de comprendre la nature des Hommes par rapport à ce quelle est. Définition de l'Homme par Platon : «L'Homme est une âme prisonnière d'un corps«, il n'est donc pas libre. Si c'est le cas, il n'est donc pas responsable de ce qu'il fait ou voit, puisqu'il ne peut pas faire autrement. Platon nous raconte que les hommes sont isolés les uns des autres et que ce qu'ils voient sont des ombres devant eux. Ici la perspective de Platon n'est pas morale, il se pose la question de comment sortir de l'enfermement ! Il prend une position éthique. !!! Différence entre jugement moral et jugement éthique !!! Le jugement moral est toujours extérieur. On va juger extérieurement un acte. Le jugement éthique est placé de l'intérieur, on cherche à comprendre, de se mettre à la place de. Ce dernier point, c'est ce que tente de faire Platon. Socrate demande à Glocan de se mettre à la place des prisonniers de la caverne. Platon cherche à comprendre, il a une position éthique. Mais comment faire pour sortir d'une obsession, comme nous parle Tocqueville, d'une orientation privée, de l'intérêt particulier ? Comment les orienter vers l'intérêt général ? On peut définir ce qu'est «être républicain«, ie : agir selon l'intérêt général. On va voir que dans la république, la question de l'éducation est fondamentale. Comment permettre à tous de parvenir à réaliser une harmonie sociale, une cité idéale ? Question d'éducation. C'est une question fondamentale des républicains, mais aussi des grands systèmes totalitaires, ex. : Staline et des enfants dans les bras, chez les maoïstes : l'homme n'est pas méchant mais il faut le rééduquer... Trois éthimologies : - grec «Polis« signifie Cité, ie une communauté, un tout organique, vivant. - latin «civis« signifie citoyen, ie la partie d'un tout, indispensable, car de par sa participation assure la vie de la Cité. - Grec «Stasis« signifie diviser ou division. cf spécialiste de l'Antiquité grecque Nicole Loraux, La Cité divisée. C'est pour les grecs, la condition de possibilité de démocratie, car il faut une opposition pour qu'il y ai de la politique. Platon reste sur les deux premiers points, Polis et Civis et exclu la division. Ce qui fera dire à certain que Platon est à l'origine de la tyrannie. Or cette question de la division est très importante, et cette division sera d'ailleurs le coeur de la pensée politique de Macchiavel. Pour Platon, pour parvenir au meilleur régime possible, il ne faut pas de division. Etre dans une réalité qui relève d'un tout, d'une unité, qu'il va représenté comme un organisme vivant ou une organisation rationnelle. Le texte qui suit, Platon prend la métaphore de l'essaim d'abeilles qui ne peut pas souffrir d'une quelconque division. Cette question est très importante, il va dire «il faut proposer le pouvoir aux philosophes, parce qu'ils ne le veulent pas, il ne faut pas proposer le pouvoir à ceux qui le désire, mais à eux qui ne le veulent pas«. (Selon Etienne Chouard, le problème de la politique est sa professionnalisation, une réalité technocratique.) Le risque est la corruption, mais aussi de se perdre. Dans quelle direction Platon veut nous conduire, dans le sens large de la République ? «Alors que la plupart des Cités sont administrées par des gens qui se combattent les uns les autres et sèment le trouble en vue de prendre le pouvoir, comme si c'était un grand bien. Mais le vrai, en quelque sorte, le voici : une cité dans laquelle ce sont ceux qui sont le moins empressés à gouverner (18) qui doivent gouverner, celle-là est nécessairement administrée au mieux et avec le moins de trouble, alors que celle que gouvernent des gens contraires a le contraire.« Rappel Loi Le Chapelier : empêcher la division de la société. La Cité peut être dirigée sur un idéal d'unité. Quelques grandes lignes de Platon à retenir : - la pensée politique de Platon se fonde sur l'idée qu'il faut toujours sauvegarder l'unité et l'harmonie de la cité. Et cela à partir du principe e spécialisation selon lequel chacun ne doit pas suivre d'une manière égoïste ses inclinations personnelles mais exercer plutôt l'activité sociale pour laquelle il et le mieux adapté. Il va proposer un système de classes (non de castes) en fonction des qualités personnelles de chacun. Sur ces présupposés, Platon présente sa théorie de la Cité idéale. Un véritable cité forme une société indivise. C'est un groupe où il y a une unité d'intérêt, c'est pourquoi sel l'état est une cité, parce que c'est le seul endroit où les citoyens sont unis comme un seul Homme en trouvant l'harmonie entre les intérêts de la cité et leurs intérêts propres, en tant qu'ils sont membres d'un groupe particulier. L'idée de politique de la Cité conduit Platon à formuler ses thèses célèbres sur la collectivité de la propriété et sur la suppression des familles. I L'espace publique : de l'agora grec (forum antique) à la rue La chose publique fondamentale est celle où l'on peut se rassembler. Dans la Grèce antique, l'agora désigne le lieu de rassemblement, le marché de la Cité. C'est un lieu d'échanges de toutes sortes et entre autres commerciaux. L'agora est une composante essentielle du concept Polis (Cité, ie une communauté, un tout organique, vivant), à tel point qu'Aristote traita les non grecs de non civilisés car ils n'avaient pas d'agora. C'est un terme utilisé aujourd'hui pour l'architecture, l'urbanisme, le culturel (à Montpellier : l'Agora des Savoirs). On voit que ce n'est pas seulement un lieu physique, mais aussi u lieu aux échanges multiples y compris intellectuels. C'est aussi un tribunal populaire. Il y a donc des bâtiments politiques, mais aussi religieux comme le temple dédié à Héphaïstos. C'est un centre de la vie sociale dans toutes ses dimensions. Le forum romain était pour les romains la place publique où les citoyens se réunissaient pour marchander, traiter d'affaires politiques ou économiques, un lieu de rencontres qui facilitait la vie sociale. On pouvait y rencontrer un bon nombre de personnes : marchands, usuriers, vendeurs d'esclaves, ou encore les hommes venus marchander pour quelques intérêts. Le premier forum est celui de Rome : Forum Boarium (marché aux boeufs), qui date de la fondation de Rome. Les historiens nous disent que quand Rome s'étend, le modèle s'étend, avec donc la création de nouveaux forums. Sur ce forum on a également des informations sur l'extérieur, qui rendent possibles les débats politiques. C'est pour nous un modèle très idéalisé, dans les nouvelles villes. TRAVAIL DE Véronique Bordes Le travail de recherche de Véronique Bordes, Espace publique, espace pour tous. Elle est sociologue et va réfléchir sur l'espace public comme politique. On va voir qu'il va y avoir un glissement, où l'espace public est celui de la rue. La ville moderne induit la construction de notre identité politique, selon elle la rue est le lieu de confrontation des classes sociales. C'est dans la rue que les minorités deviennent visibles, mais c'est là aussi que s'affirment les majorités et leurs pouvoirs. La rue est donc un forum, où l'on peut être vu et où se joue les conflits. Elle possède une histoire ce qui permet d'y inscrire nos différences et nos étrangetés. Notre démocratie reste liée autant à la ville moderne qu'à nos institutions. Pourtant l'urbanisme moderne a crée des zones désolées, remplaçant les boulevards par des rocades, facilitant l'installation d'une ville globale, qui bénéficie de services standardisés (supermarchés...). La mise à l'écart des catégories populaires, ne pouvant se déplacer aussi facilement que les catégories supérieures a crée de l'exclusion. La voie rapide en se substituant à la rue, a coupé les quartiers, mettant dans l'immobilité toute une population périphérique. Trois catégories : - la rue lien mélange, sépare, rassemble et lie les acteurs. Elle permet les relations sociales, elle reste le lieu privilégié de rencontres. Elle permet un apprentissage des règles et des rôles sociaux, soit au coeur même de la rue, soit dans des lieux extérieurs aménagés (pour les événements, concerts...). Elle jour donc le rôle de condensateur et de transformateur des sociabilités interdites ailleurs - la rue sauvage est le lieu de peur par excellence, où l'on retrouve toutes les émotions collectives du quotidien. Elle reste l'espace d'intervention mais aussi d'inscription sociale. Le lieu où survient l'accident public. Elle est la possibilité de mettre en scène, dans une expression publique plus ou moins violente, tous les rapports sociaux. - la rue polis est le reflet de la forme du lien social global, elle donne les codes et règles de conduite, elle rend visible le mantien de l'ordre et de la sécurité, elle est aussi le lieu de modelage des institutions et reste au centre du lien civique. C'est un espace public privilégié de la publicité, en y organisant ce qui se voit et ce qui disparaît. Elle permet au groupe et à l'individu de se rendre visible ou invisible et d'apparaître ou de disparaître publiquement. La série THE WIRE «SUR ECOUTE« La série TV, est le résultat du travail du journaliste David Simon. Il a suivi pendant un an la brigade des homicides de Baltimor. Beaucoup d'ouvrages et de colloques en parlent. C'est une série qui relève du documentaire, basée sur une vraie expérience de sociologie. Jugens HABERMAS L'espace public nous conduit à réfléchir autour de l'ouvrage de Jugens Habermas, (1929 - ) (appartient à l'école de Frankfort), L'Espace public 1962. C'est un philosophe engagé dans les débats publics allemands. Il est de tradition marxiste. Dans son ouvrage, il fait remonter le processus d'espace public au XVIIIe siècle, la Grande-Bretagne, puis la Frace et l'Allemagne connaissent du fait de l'industrialisation, une urbanisation extrêmement rapide, ainsi que l'émergence d'une nouvelle classe sociale : la bourgeoisie. A ce moment, un certain nombre d'espaces privés (salon, café, club) tendent à devenir des lieux de discussion et de débat politiques. Ces espaces de discussion présupposent l'existence d'individus autonomes, entre autre la bourgeoisie, capable de se faire leur propre opinion. Ces lieux vont, par le biais de la presse et des relations épistolaires, bénéficier d'une certaines publicité, à savoir une diffusion de l'information. Le principe de publicité que Habermas décrit comme «l'exigence revendiquée d'un usage critique et public de la raison« est ainsi constitutif de l'espace public. Le philosophe définit l'espace public comme «le processus au cours duquel le public, constitué d'individus, faisant usage de leur raison, s'approprie la sphère publique contrôlée par l'autorité et la transforme en une sphère où la critique s'exerce entre le pouvoir l'état.« L'espace publique pour Habermas est l'espace où l'on peut rendre publique une opinion privée. Ce n'est possible qu'avec des stratégies. L'opinion publique devient ainsi plus qu'un moyen de contre carrer l'arbitraire du pouvoir d'état, elle devient une véritable source normative de la politique. En effet, l'initiative politique ne trouve plus alors son principe dans la volonté rationnelle et isolée du législateur mais plutôt dans l'univers social lui-même. Il serait ainsi possible de parvenir à l'établissement consensuels de normes universelles par une communication rationnelle. Tout comme l'agora de la grèce antique, l'espace publique dont parle Habermas est symbolique : il n'est ni localisable, ni territorialisable. Si l'on veut arriver à construire un espace public digne ce nom, il faut une éthique de dire communicationelle, qui ne peut fontionner que dans la mesure où l'on s'entend de manière universelle. Le sous-titre de son oeuvre : Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise. La culture dont Habermas déplore la disparition, est une culture de la délibération en place publique des affaires de l'état. Il montre comment face à l'état absolu, qui agissait dans le secret, une opinion publique bourgeoise est apparu à partir du XVIIIe siècle, favorisée notamment par l'essor de la presse. Cette opinion publique bourgeoise a permis qu'une plus grande lumière sur les affaires publiques, et que celles-ci deviennent réellement publique, ie vues et connues de tout à chacun. Bémol d'Habermas : ces réussites de l'espace public bourgeois, l'auteur ne les évoque pour en montrer le caractère partiel et trompeur ! Il estime ainsi que l'espace public a très vite été instrumentalisé par la bourgeoisie pour faire valoir ses intérêts particuliers et l'illusion se poursuivrait sous une autre forme, à l'heure des mass média, ces nouveaux médias ne faisant qu'inciter les citoyens à l'apathie et à l'inaction. L'état aurait ainsi toute la lattitude nécessaire pour agir sans concertation ou avec seulement des apparences de concertation. (Le débat de Maastricht... qui ne sont pas pris en compte. Ou encore la démocratie participative où l'on demande une concertation, que les députés doivent prendre en compte dans leur choix et vote des lois. Par exemple le rapport demandé au Collège de France sous Mitterand au sujet de l'éducation, le jour venu ils rendent le rapport et le soir même les députés ont passé une loi. Il y a illusion de la concertation.) La délibération dans ces conditions ne serait donc plus qu'une fiction, l'archéologie de la publicité abouti donc à une critique des médias qui s'est largement banalisée depuis les années 1960. cf le film : Les Nouveau chiens de garde d'Halimi. II Platon et la justice (427 - 347 avant J. C.) Dans les derniers livres de la République, Platon reprend le thème de la justice, dans le cadre de la discussion de la Cité juste, afin de montrer que la raison d'être d'un état est d'intégrer ses membres à une unité politique et culturelle qui fasse ressortir le meilleur de chacun parce que chacun sera assuré d'avoir la place qui convient le mieux à ses talents. La place dans la société est liée au talent naturel de chacun : avec un système de classe. De cette manière, la justice se révèle comme un agencement de l'âme qui voit le jour quand toutes les parties de l'âme d'une personne font ce qui est approprié dans des conditions convenables. Platon cherche à penser la justice dans la Cité, il essaie de la comprendre en fonction de ce qui est juste pour l'Homme, et à l'intérieur de l'Homme. Pour Platon, la justice c'est d'abord l'ordre. La Cité juste dont rêve Platon dans la République est régit par le principe d'un ordre harmonieux : chaque classe sociale y exerce sa fonction propre. C'est cette organisation harmonieuse qui garantie la justice. Platon veut faire triompher l'idée de justice, il souligne cependant que la justice représente bien souvent un effet de contrainte. Le Mythe de Gyges, l'Homme et la Justice Gygès est un berger, sociable, aimable. Il va découvrir un anneau qui a le pouvoir de le rendre invisible. C'est ce qui est à l'origine du Seigneur des Anneaux. Gygès va être corrompu par ce pouvoir. Cette allégorie va servir à Platon de démontrer que l'Homme n'est pas naturellement juste et que la justice doit être appliquée par contrainte. L'harmonie n'est pas l'égalité de pouvoir, c'est dans le christiannisme qu'est développé l'idée que les âmes sont égales devant Dieu. Dans la République, Platon rétablit un parallèle entre la justice de l'âme et de la politique, la justice est en nous comme celle de la Cité, elle est ce qui maintient chaque chose à sa place dans un ordre gouverné par l'idée de Bien. La Cité idéale est composée de trois classes ayant chacune leur fonction propre : - les philosophes sont ceux qui dirigent - les guerriers sont ceux qui défendent la Cité - les artisans sont ceux qui procurent le bien-être matériel. Cette répartition des actions sociales correspond à une répartition de l'âme de l'Homme : - l'intelligence (nous) - coeur (tumos) - appétit ou désir (epithumia) Dans l'Homme comme dans la Cité, la justice consiste dans l'équilbre des parties, chacune accomplissant son devoir. Ce qui est intéressant dans ce parallèle, c'est que lorsque Platon cherche une Cité harmonieuse, il la cherche en fonction de cette nature de l'Homme (science humaine et anthropologie). On le retrouve à travers les philosophes du contrat (Rousseau, Hobbes). C'est important, déjà chez Platon cette volonté de définir et de constituer une société en fonction de la nature de l'Homme. LA PLEOnEXIA c'est la cupidité insatiable, la convoitise. Platon, à travers le mythe de Gygès c'est la nature de la cité et comment faire pour que les hommes puissent rester dans le droit chemin. Pour Platon, la Pleonexia est la pire menace pour la cité. Le régime démocratique à l'origine de toutes les libertés est celui qui nous conduit le plus facilement vers ça. L'homme le plus juste de la cité pour être condamné par ce type de régime et lui qui est d'origine aristocratique, il n'est pas du tout conduit à penser d'un point de vue démocratique. Pour lui la démocratie athénienne est archaïque. La démocratie pour Platon est le terrain le plus propice à la pléonexia. Cette dernière est pour pour lui le ferment de désordre et de conflit qui ruine tout ordre politique. Ce qui est fondamentale dans la politique, repris par Machiavel, c'est la stabilité. L'état, dans sa finalité, est de se maintenir stable, de perdurer dans le temps. Platon va considéré que cette stabilité est constamment menacé par la pleonexia. C'est une passion anti-politique qui est enracinée dans le coeur des Hommes. Le danger politique de la pleonexia est moins sa violence que son universalité, ie la chose la mieux partagée, quelque soit la culture, les Hommes sont menacés par ce danger. Placé dans la situation de Gyèse, d'impunité de Gyèse, tout Homme, comme lui, ne veut pas seulement des biens pour satisfaire des besoins, il veut le bien d'autrui, dominer sa vie... Platon « nous ne trouvons aucun homme pour résister à la tentation...« Il se questionne sur la nature de l'Homme. Il se rend compte que dans son projet politique de fonder la cité idéale sur la jsutice, l'Homme n'est pas juste naturellement, faut-il encore qu'il soit parvenu à la vérité idéale comme le philosophe ou alors qu'il est été éduqué. L'Homme va être juste par contrainte (pas naturellement). C'est la raison pour laquelle il va penser la cité comme un organisme vivant, mais aussi comme une organisation rationnelle. Donc puisque tout Homme ne peut pas résister à la tentation, la tâche essentielle de la politique sera de contraindre chacun à rester maître de soi, à contenir le désir pour ne satisfaire que le besoin et ceci pour ne pas céder à la passion pléouenectique de l'ordre commun. Dans la cité idéale, la tempérance est la seule vertu qui doit être partagée par l'ensemble des citoyens. Dès lors, une lutte doit s'engager à l'intérieur de chacun. Une lutte par laquelle chacun doit contraindre le désir à céder devant la meilleur partie de l'Homme, ie sa raison. Pour Platon, l'échec de l'art politique face aux risques économiques conduit au pire mal que la cité puisse connaître : la STASIS (la division) Nicole Loraux, La Cité divisée. La stasis est la condition de possibilité de la politique. Platon pense lui que c'est négatif. On retrouve l'opposition entre Socrate et les sophistes. Socrate s'oppose aux sophistes car ces derniers sont des maîtres de discours et donnent le pouvoir à certains. L'opposition : pour Socrate, les sophistes font un mauvaise usage du discours : pour dominer les autres. Barbara Cassin dit qu les sophistes sont ceux qui ont permis le développement de la politique. Pourquoi ? Pour Socrate, la politique est réservée aux savants, ie elle n'est pas accessible à tous, ce qui n'est pas démocrate. A l'inverse, les sophistes vont permettre l'accès au savoir pour tous, d'acquérir les concepts nécessaire pour penser et donc agir en politique. Le conflit : la stasis, c'est en effet la possibilité pour les Homme de faire valoir d'autres points de vue. Elle peut être comprise de manière positive, et c'est comme ça que la voit Machiavel. Pourquoi Platon voit d'un mauvais oeil la stasis (ie la division) : il pense qu'elle affaiblit la cité en tant que communauté. Si elle affaiblit, elle détruit l'ordre et la stabilité. L'échec de la politique face à l'économie conduit à la stasis, qui est une guerre civile selon Platon. Il distingue cette guerre civile : de la «polemos« (polémique, guerre avec des étrangers). Si l'on ne parvient pas à réguler correctement les échanges et la circulation de la richesse, il est clair que des inégalités vont apparaître et donc cet accord harmonieux des esprits que cherche Platon va être détruit. Certains s'enrichiront, tandis que d'autres seront de plus en plus pauvres. La Cité va bientôt se diviser en deux factions opposées : elle va entrer dans un processus de guerre civile. La stasis est une maladie mortelle pour la cité. Le principe de la maladie est une dissolution du corps politique sous l'effet d'un désir insatiable de richesse que l'on ne parvient pas à entraver. Pour Platon, deux sortes de guerre : «Une que nous appelons tous guerre civile (stasis) et qui est de toutes les guerre la plus pénible, et l'autre qui nous met aux prises des ennemis du dehors, les étrangers et qui est beaucoup plus bénigne que la précédente.« La guerre avec l'étranger ne menace que peu la Cité. La lutte contre l'ennemi commun peut par contre renforcer l'unité du corps politique. La stasis, à l'inverse, met directement en jeu la survie de la Cité, et ceci en ruinant le principe de l'association politique. Le Général d'Alcibiade, délégitimé alors qu'il a combattu pour Athènes, va se rendre à Spartes et se joindre à eux pour lutter contre Athènes. Il sera ensuite réhabilité dans la cité athénienne. Mais une nuit, il sera à son tour trahi et assassiné chez lui. Si la cité est en guerre civile, elle est à la fois intérieure et extérieure «La Cité bonne vivra en paix, mais si elle est mauvaise elle sera en guerre au dehors et au dedans«. Le principe de l'association politique qui l'a fondé (la Cité) est mis à mal. «Nécessairement, un tel état n'est pas un mais deux : celui des pauvres et celui des riches qui habitent le même sol et conspirent sans cesse les uns contre les autres« Le coeur de la théorie économico-politique qui guide Platon est sa théorie de la valeur. Le désir et la démesure de la pléonexia sont portées par une erreur : la recherche de biens extérieurs dont l'or et les richesses sont les meilleurs exemples. Donc, si l'on parvient à convaincre chacun que le seul véritable bien est d'abord intérieur, on tient la clé de toute maîtrise de soi et dans son prolongement, la clé de la stabilité politique. Pour pouvoir combattre la pleonexia, Platon va penser le problème de l'organisation de la cité (cité organisme puis cité organisation rationnelle). cité organique, cité organisation Pour Platon la cité est soit un ensemble d'individus, soit un individu non réductible à la somme de ses parties. On peut comprendre cette cité comme un organisme ou comme une organisation. - C'est un organisme si l'on veut dire que son existence répond à une nécessité quasi biologique (métaphore animale de Platon : essaim d'abeilles, la métaphore du berger) - C'est une organisation rationnelle si l'on estime que c'est sur la raison et non sur des pulsions qu'elle doit reposer. Platon ne peut pas penser uniquement du point de vue de modèle biologique, il y a une volonté de rationaliser la Cité, dans l'intérêt général. La Cité organisme «Ce qui donne naissance à une Cité, dit Socrate, c'est l'impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à lui-même.« C'est aussi le besoin qu'il éprouve de toute une foule de choses qui sont d'ordre culturel. Platon reprend un ensemble de mythes pour retrouver l'origine de l'association entre les Hommes, il en conclut que l'Homme est un animal social, il ne peut pas rester un individu solitaire. D'un point de vue social, la Cité est et doit être un corps de métiers, les premiers métiers sont ceux des agriculteurs et éleveurs, des maçons et des tisserands, puis des artisans qui fabriquent les outils nécessaires à l'exercice des autres métiers. Il en vient à démontrer la nécessité de la création d'un autre corps de métier : celui des commerçants. Même si il comprends toujours la richesse et l'enrichissement comme un danger pour la Cité, il comprend la nécessité des échanges économiques. Le commerce engendre la monnaie pour faciliter les échanges, Platon ne pense pas la Cité d'Athènes abstraite et séparée du reste du monde, la Cité ne peut demeurer longtemps un organisme, ie elle ne peut laisser se développer sans contrôle les différents corps de métiers. En effet, si elle ne régule pas (n'y prend garde), les besoins artificiels se multiplieront et s'édifiera une cité «pleine de luxe et corrompu«, dans laquelle domineront ce qu'il considère comme des parasites sociaux, ie ce qui se bornent à imiter les danseurs, les peintres, les fabriquants de parures féminines. L'insatiable désire accroître les richesse et ne manquera mas d'entraîner les citoyens à se déchirer entre eux ou à conquérir des marché extérieur. La Cité organisation Platon dans la République, livre 8 et 9, poursuit sa réflexion sur la corruption et les cités corrompues, toutefois, il lui importe d'abord de déterminer comment on peut tenter de déterminer cette corruption. Puisque l'origine de la corruption est le développement anarchique des besoins et des métiers, il faut pour y pallier, réglementer les besoins. Le frère de Platon, Glaucon, avait suggérer un élément de réponse «la nature n'a pas fait chacun de nous semblables à chacun, mais différents d'aptitudes et propres à tel ou tel fonction« Platon ne raisonne pas en terme caste mais de classe, donc la justice doit être pour chacun la possibilité de remplir la fonction qui correspond à ses qualités personnelles ou naturelles. Le problème de l'organisation de la Cité se résous si l'on classe les métiers selon leurs objectifs. On pourra alors les répartir en trois catégories : certains concourent à la production et aux échanges, d'autres ont pour objet la défense contre l'ennemi et la sécurité à l'intérieur de la cité, d'autre enfin concernent l'administration et le gouvernement. La cité comprendra donc trois classes : - les artisans et commerçants - les guerriers - les magistrats Pour lutter contre le danger de la pléonexia, Platon va mettre l'accent sur l'éducation il émet même l'hypothèse que l'on devrait au moins pour les gardiens de la cité, supprimer la famille (l'intérêt vient de la famille, si les enfants sont enlevés dès leur naissance, il n'y a plus d'intérêt particulier). Ainsi, leurs intérêts seraient ceux de la cité. III Figures, lieux et événements Retour sur l'agora et la nécessité de places ou lieux pour s'assembler et se rassembler. On voit bien, notamment avec le printemps arabe, l'importance de cet espace public. On parle beaucoup de réseaux, de l'importance qu'ils ont. Les nouveaux espaces publiques sont par exemple, les blogs politiques, ie dématérialisés, mais peut être aussi encore matériels. Loïc Vacquant, sociologue appartenant au mouvement de Bourdieu et connu pour son travail sur la prison. Il a également étudié la boxe en Amérique. le crime ultime d'un homme : Richard DURN Tristement célèbre car le 26 mars 2002, il a assassiné 8 membre du conseil municipal de la ville de Nanterre. Il s'est suicidé le 28 mars 2002. C'est un événement qui a marqué l'opinion publique, beaucoup d'articles ont été écrits à ce sujet. Une question : Mais qu'est-ce-qu' à chercher à faire cet homme ? Il entre dans un espace public, armé et tire dans le tas. Il ne cible pas ses victimes. Bernard Stiegler, philosophe français important, dans son ouvrage Aimer, s'aimer, nous aimer. Il est assez difficile d'accès car il s'est inventer un langage qui rend difficile sa lecture. Il a écrit beaucoup sur la technique. L'ouvrage ici présenté parle du crime de Richard Durn. B. Stiergler a été emprisonné suite à un vol à main armé, et a découvert en prison la philosophie. Dans son ouvrage présenté, il a une approche philosophie, psychanalytique et sociologique, il reprend un texte d'un colloque. La conférence qu'il a épaissi, il fait une dédicace aux électeurs du front national. «Je dédie cette conférence aux électeurs du Front national dont je me sens proche. Je me sens proche d'eux parce que ce sont des gens qui souffrent et qui me font souffrir.. Si je souffre avec eux, je ne souffre pas ainsi seulement du fait qu'ils me font souffrir Je souffre aussi avec eux de ce qui les fait souffrir. Je les sens infiniment loin de moi. Ce qui nous est commun est le sentiment d'une séparation.« Ce qu'il essaie de dire c'est que tous les individus font parti du même monde. Premier chapitre : narcissisme et insécurité « Narcisse « d'après Ovide / Résumé du mythe Narcisse est l'enfant que Liriope a eu avec le fleuve Céphise. Il est doté d'une beauté rare, digne d'être aimé des nymphes. A sa naissance, Liriope va consulter le devin Tirésias qui lui prédit que Narcisse vivra vieux s'il ne voit jamais sa beauté. La beauté exceptionnelle de Narcisse fait naître le désir. Nombreux jeunes gens en sont épris. Mais derrière cette beauté tendre se cache une indifférence si dure que ni jeunes hommes ni jeunes filles ne peuvent s'approcher. La nymphe Echo, démunie de parole, répète la fin des phrases qu'elle entend ; elle éprouve une muette adoration pour Narcisse, le suit partout espérant un signe d'amour, d'affection, mais il la rejette avec mépris. Triste, pleine de honte, elle se cache au fond d'un bois et se laisse dépérir : son corps devient pierre, ne laissant d'elle que sa voix intacte. Pleine d'amour et de ressentiment, Echo continue inlassablement à renvoyer la fin des phrases de Narcisse jusqu'à la mort de ce dernier. Une des victimes du dédain et de l'indifférence de Narcisse se plaint à la déesse de la vengeance. Le verdict est prononcé. Au cours d'une chasse, la déesse pousse le jeune homme à se désaltérer au bord d'un étang situé dans un magnifique endroit. Narcisse s'éprend alors d'amour pour le reflet de son visage que lui renvoie l'eau, pour cette image qu'il ne peut atteindre et dont il est incapable de se détacher. Plus il se regarde, plus folle est sa passion, il soupire, il pleure, il se frappe devant son reflet. Narcisse oublie de boire et de manger. Prenant racine au bord de l'étang, il se transforme peu à peu en la fleur qui porte son nom et qui, depuis, se reflète dans l'eau à la belle saison, pour dépérir à l'été. Source : http://www.theatreandrescifuentes.be/narcisseresumedu.html Ce qu'en dise les psy : on ne peut pas désirer l'autre si on ne s'aime pas soi-même. Un sujet est une conscience individuelle qui prend position, et donc elle va pouvoir se construire à partir du moment où elle va rencontrer un obstacle (soi-même ou l'autre). Très tôt, dans l'existence de l'individu, arrive le stade du miroir, ou l'individu prend conscience de lui-même dans sa totalité et construit son être social. Le miroir est un moyen indispensable pour construire son identité. Narcisse, il meurt en s'identifiant à lui-même sans savoir que c'est lui-même, dans un processus identitaire où il n'a pas de recul. Freud dit qu'il est nécessaire d'être dans ce processus narcissique pour vivre avec les autres. Quand Stiegler parle de Durn, il parle de cela. Stiegler : «La violence et l'insécurité dans la quelle nous vivons relève du narcissisme, processus de perte d'identité individuelle« Stiegler au sujet de Durn «Il est assassin d'un NOUS (le conseil municipal extrapoler aux individus). Il souffrait de ne pas avoir le sentiment d'exister«. C'est l'exclusion du groupe, que l'on peut développer pour d'autres cas comme Mohamed Merah... «Il a besoin de faire du mal pour avoir le sentiment au moins une fois dans sa vie le sentiment d'exister«. «il y a un narcissisme primordial du moi ou du nous (être social avant ou individuation avant).« «Nous vivons à une époque de la maladie du nous.(...)« Si on prend la France, on se rend compte que ce Nous se constitue de manière inclusive. (Dominique Schnapper, fille de Aaron) Il y paradoxe entre nation (processus inclusion) et nationalisme (processus exclusif) ! Il y a une nécessité pour construire son jeu d'adopter un imaginaire culturel, intégrer cet imaginaire culturel (beaucoup plus construit que réel, et auxquels les français par exemple s'identifie). Narcissisme et consommation Il y a un parallèle entre la construction identitaire et la consommation. En nous imposant des biens de consommation standardisés, cela va avoir tendance à nous faire perdre notre identité individuelle, notre Je. «Le consommateur est dépersonnalisé«. «Un Je est une diachronie« Stiegler présente cette société de consommation qui nous fait perdre notre identité. Nous sommes pris dans des processus dans lesquels nous ne sommes plus capables de prendre position. Si je ne m'aime plus, et dans un rapport de violence d'agressivité avec moi-même, soit je me suicide, soit je cherche un bouc émissaire. Le temps Dans l'articulation du JE et du NOUS, le temps est important. Société de consommation détruit deux temps : le JE (très peu de temps pour soi-même et se construire) et du NOUS (la société tend à supprimer tous les temps communs possibles, ie un espace public où l'on se retrouve et se rassemble). Si l'on ne peut retrouver les autres, comment voulez-vous vous retrouvez vous-même ? Il y a des travaux réalisés sur les temps que les femmes ou les hommes s'octroient pour se rassembler dans l'espace public. Les femmes le font dans un cadre d'échange et de dialogue, ce qui leur permet de relativiser et de prendre du recul. Les Hommes, eux, se retrouvent dans des endroits bruyants, et n'échangent pas sur le fonc -ce n'est pas viril-, ainsi, leurs obstacles deviennent des montagnes. «On a élevé l'égoïsme au stade de maxime de vie...« L'égoïsme n'est pas l'individualisme. aRistote (384 - 322 avant J.c.) I Points fondamentaux - Il définit l'Homme «c'est un Zoon Politikon« : un animal politique. Quelle différence entre l'Homme et les autres animaux ? L'Homme, grâce au logos, ie la raison, le discours rationnel et articulé, est capable d'organiser sa société en vue d'une fin. Cette fin, c'est le bien commun, la vie heureuse collective, ce que Aristote appelle : l'intérêt général. Un régime politique digne de ce nom, c'est donc un régime qui vise l'intérêt générale (une vie heureuse, le bien commun). C'est possible grâce à la rationalité et la construction d'un objet rationnel et artificiel qu'est l'organisation de la société. La différence entre Homme et animal, est donc que c'est l'Homme qui décide, et non la nature. Ce qui est fondamental, c'est l'organisation de la Cité en fonction d'une fin (que lui désigne comme l'intérêt général). On peut comprendre que certains y voient eux leur intérêt particulier, parfois sur des désaccords fondamentaux. L'Homme doué du logos, peut construire une Cité qui lui permet de vivre avec les autres selon le régime qu'il aura choisi. - La question de l'égalité et de liberté des citoyens, principe des possibilités. - L'amitié. Il insiste sur cette notion qui est importante, puisqu'elle est pour lui une des conditions de possibilité d'une vie politique juste et droite. Elle remet en cause la pensée libérale. Avec Hobbes, premier grand penseur libéral qui donne une définition «L'Homme est un loup pour l'homme« (repris de l'Antiquité) et un «être de désir«. Ici il pense qu'il est dans un principe social de rivalité, où il cherche à s'imposer. Sa solution est celle d'un pouvoir fort qui oblige et contraint les individus à rester dans des rapports sociables, non violents. Spinoza dira aussi que l'Homme est un être de désir mais avec une autre traduction. L'Homme, pourvu de ces trois points, est capable avec les autres de changer l'organisation de la société. II L'analyse de Blandine Kriegel C'est une des grandes références sur la philosophie politique, notamment dans Philosophie de la République. Elle commence par une citation d'Aristote : «Les Républiques qui ont en vue l'intérêt général sont conformes à la Justice. Les régimes qui ne visent que l'intérêt privé des gouvernements sont injustes. Ils constituent des déviations, ce sont des despotismes. La République en effet est une communauté d'Hommes libres.« Le parti pris de l'auteur : une politique valable pour l'humanité est la politique universelle de la Cité Universelle. Une politique universelle ? «Conception qui apparaît plein de fanfanterie et ethno centrée des occidentaux« mais qu'elle défend par la suite. Les penseurs de la Révolution et des grecques et celle de la Cité universelle, celle de l'universalisme de la Cité. Il y avait chez les grecques cette volonté d'énoncer des points de vue valables pour l'humanité. La dialectique socratique est cette revendication universelle, valable non seulement pour eux, mais toute l'humanité, pas seulement de leur temps, mais de tout temps. Concernant la science politique, «ne tremblons pas devant cette conséquence évidente du paradigme universel«. Cette tradition de modèle et d'idéal, comme toute pensée philosophique, a une prétention universelle. Habermas démontre, que si l'on veut avoir un dialogue avec les autres, et dépasser cette situation de conflits dans les relations et instaurer un dialogue, il faut une prétention à l'universalité à un moment donné. Mais il faut être lucide, on a besoin des autres pour l'aspect universel. Krigel : «L'idée républicaine moderne de la Renaissance avec les ouvrages de Machiavel (Les discours sur l pre- mière décade de Tite- Live, 1513) et Baudin (les six livres de la République, 1516), fait un retour remarquable et remarqué à l'idée républicaine antique. (...) On se tourne d'abord vers les anciens. Qu'est ce que les modernes ont recueilli des anciens ? Plusieurs idées fondamentales : - la définition de la République - la typologie des gouvernement (monarchie, aristocratie, démocratie) - l'importance reconnue à la loi et au droit - le statut de la citoyenneté Qu'ont-ils-refusé du lègue de leurs prédécesseurs ? Ils ont été unanimes à signaler l'absence chez les auteurs classiques d'un droit de l'état et des droits de l'Homme.« (!!! Plusieurs périodes de modernité) (Selon Aristote,) voici donc la définition aristotélicienne de la république : «la société qui a en vue l'intérêt général et où l'autorité s'exerce par la loi sur des Hommes libres et égaux« Elle a comme contraire la définition du despotisme : «la société qui a en vue l'intérêt privé et où l'autorité s'exerce par la force sur des individus assujettis« Question de Kriegel : si la république est le régime du lien civil, qui a pour objet le bien vivre et l'intérêt général, comment s'organise-t-elle ? Aristote expose encore qu'une république «est une communauté et non un peuple, un ethnos« «Une fois la finalité définie, Reste à définir à qui l'on va confier l'autorité, le gouvernement à qui va exercer l'intérêt commun et défendre l'intérêt général, reste à désigner le titulaire des magistratures« Kriegel : profonde remarque ! Le définition politeia comprise, les romains diront la chose publique, jusqu'alors ont répondu à la question QUOI, reste à se poser la question du QUI va/doit gouverner ? C'est ici qu'Aristote a inventé la taxinomie (science de la classification) célèbre du gouvernement possible de la République. S'il s'agit d'un seul, le gouvernement sera monarchique, s'il s'agit des meilleurs, le gouvernement sera aristocratique, s'il s'agit du grand nombre, le gouvernement sera démocratique. Précision d'Aristote : «dès lors que le monarque, les meilleurs ou le nombre visent l'intérêt général et non leurs intérêts privés«. On peut penser qu'Aristote est anti démocrate. Mais ce n'est pas le cas, et il n'est pas naïf, puisqu'il connaît les dangers de la démocratie. Kriegel : si on essaie de déterminer le meilleur régime, c'est la démocratie (c'est elle qui tranche). Le lapsus ou tautologie d'Aristote, selon elle, est qu'il dit implicitement que la démocratie est le meilleur régime. Aristote : «le gouvernement du grand nombre est le gouvernement républicain de la République«. Donc, le gouvernement du plus grand nombre est le plus adéquat au gouvernement républicain, elle rajoute qu'Aristote est «bien partisan du gouvernement par le grand nombre, c'est à dire que sa faveur va à un gouvernement démocratique.« Blandine Kriegel écrit dans Philosophie politique : « Aristote écrit 'Les Républiques qui ont en vue l'intérêt général sont conformes à la justice. Les régimes qui ne visent que l'intérêt privé des gouvernements sont injustes, ils constituent des déviations. Ce sont des despotismes. La république, en effet, est une communauté d'hommes libres.' Nous les modernes avons trouvé la République, nous avons gardé la connaissance fascinée de l'histoire grecque et romaine. C'est une politique valable pour toute l'humanité. Une politique universelle ? Chaque peuple voit midi à sa porte et rêve de voir exporter son régime à des pays qui ne seraient l'appliquer.« En fait, c'est le gouvernement démocratique de la république et en effet, si on a associe les différents ouvrages d'Aristote, on comprend que le régime démocratique est le plus à même de répondre aux besoin de chacun. Aristote est bien partisan d'un gouvernement du grand nombre, i.e. que sa faveur va à un gouvernement mixte étayé sur les classes moyennes et auxquels des élites prêtent leur concours. Importance des classes moyennes : dès l'antiquité Aristote pose ce problème fondamental des classes moyennes selon lui. Aristote affirme que le meilleur des régimes républicains est celui qui assure, le gouvernement des classes moyennes Aristote : « Il y a les gens très riches, très pauvres et en troisième lieu, les gens qui tiennent le milieu entre les deux. Ainsi donc, puisqu'on accorde que ce qu'il y a de mieux c'est la mesure et le juste milieu il est évident que pour les dons de la fortune, le mieux de tout est d'en avoir moyennement. De plus, les classes moyennes qui sont celles qui brigandes le moins n'ont pas cette attitude nuisance envers la cité. Elles n'ont pas l'avidité des classes des plus pauvres vers les classes les plus riches. On voit également que la communauté politique la meilleure est celle qui constitue la classe moyenne et que les cités capables d'avoir une bonne république sont justement celles ou existe une classe moyenne nombreuse et si possible plus forte que les deux autres à la fois ou tout au moins, que l'une des deux fait pencher la balance et empêchent l'apparition des excès contraires « Vernant et Vidal-Naquet, deux historiens de nom de l'époque romaine, explique qu'à travers l'art dramatique grecque et romain, sont exprimés les problèmes de droit de l'époque. Exemple : La scène tragique, c'est la scène dans laquelle les tragédiens vont mettre en scène les problèmes de droit. Ces récits vont confrontés différentes conceptions du droit. Par exemple, l'orestie d'Eschyle. L'Orestie est une trilogie dramatique d'Eschyle représentée en 458 av. J.-C. aux Grandes Dionysies d'Athènes, où elle remporte le premier prix. Elle est composée de trois tragédies centrées sur la geste des Atrides : Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides ; un drame satyrique intitulé Protée (aujourd'hui perdu) était censé la compléter. C'est la seule trilogie liée conservée. Oreste va tuer sa propre mère, le problème c'est qu'autant Clytemnestre pouvait tuer son mari parce qu'elle ne versait pas son propre sang, autant Oreste n'avait pas le droit de tuer son propre sang. Il va donc être harcelé par les Dieux. Et là, deux types de système juridique vont s'affronter. la laïcité Jean-Luc Nancy, écrit sur le théologico-politique (rapport entre religieux et politique). La laïcité désigne le principe de séparation de la société civile et de la religion. C'est le principe d'impartialité ou de neutralité de l'état à l'égard des confessions religieuses. Elle s'oppose à l'existence d'une religion d'état, toutefois on peut constater que ce principe de laïcité s'applique différemment d'un pays à l'autre et à l'intérieure de la France d'une région à l'autre (ex. : Alsace Lorraine). Deux remarques sur cette première définition : scepticisme face à la notion d'objectivité/neutralité. On laisse entendre qu'il y a eu neutralisation d'un système de valeur. Ceci n'est pas du tout évident. D'ailleurs bon nombre de définitions de la laïcité où il y a sécularisation (définition. : passage d'une communauté régulière à la vie séculière ou laïque OU passage d'un bien de communauté religieuse dans le domaine de l'état ou une personne morale de droit publique). Le terme séculier appartient au siècle, à la vie laïque. Le phénomène de sécularisation est un passage de certaines valeurs du domaine du sacré dans le domaine du profane. Dans la religion, toutes les âmes sont égales devant Dieu. Cette valeur va devenir laïque. La revendication de l'égalité devient une possibilité de vivre ensemble et non plus un concept religieux. Le terme de séculier, appartient aux siècles à la vie laïque (écouter 12min) ca vient de laos = peuple de Dieu. La république s'est construite dans le cadre conceptuel de la religion. La sécularisation indique qu'on passage d'un système de valeurs religieux à un système de valeur laïc. Par exemple, la notion d'égalité, va s'imposer au monde occidental avec le christianisme, parce que c'est l'idée que les âmes sont égales devant Dieu. Cette égalité que va revendiquer la sphère chrétienne va devenir laïque (se séculariser) et va devenir quelque chose qui n'est plus religieuse dans sa destination. Elle va s'affirmer comme quelque chose d'antireligieuse historiquement. Dans l'Antiquité, avant l'arrivée du Christianisme, il n'y avait aucune séparation entre église et état. Ceux qui ont le pouvoirs ont les deux. Socrate par exemple, qui remet en cause le polythéisme de son époque, a susciter la colère et une volonté de son élimination. «On peut parvenir à la vérité en nous-même et par nous-même«. La séparation entre l'église et l'état, comme quand Socrate parle de la non nécessité d'intermédiaire, sera une voie à emprunté. La Tragédie d'Antigone, il s'oppose au Roi Créon, il représente une figure révolutionnaire car il s'oppose à une autorité tyrannique. Le Roi décide, conformément aux lois que les Hommes ont décidés. Le Roi dénonce la lâcheté du frère d'Antigone à la guerre et selon la loi, empêchera une sépulture. Antigone ira contre la volonté du Roi. Antigone est présentée comme une figure moderne et révolutionnaire. A ce moment là, elle invoque la sphère religieuse, elle n'est pas moderne mais traditionnelle (avec les Dieux). C'est plutôt le Roi Créon qui présente la modernité qui veut imposer la loi des Hommes. La loi des Hommes, faite par eux et sans consultation des Dieux, est plus moderne que l'invocation d'une autorité suprême divine. La rapport du religieux et du politique est extrêmement important : le politique s'est inspiré du religieux, elle transforme cela en pouvoir de transcendance. Avec la sécularisation, il va y avoir un glissement de valeur. Les républicains vont revendiquer des concepts complètement religieux. Comme dit Durkheim, on a pu enlever les religions, mais pas la religiosité. Dans les monarchies le roi était également le plus haut chef religieux et parfois il était considéré comme divin. Toujours dans l'Antiquité, dans les régimes républicains, les religieux étaient nommés fonctionnaires, comme les politiques. Le grand théoricien de la laïcité, Henri Pena-Ruiz, selon lui, dans la cité grecque, la religion organise le lien social. Des croyances multiples cohabitent. CQFD : le passage du polythéisme au monothéisme va être complexe. Chaque citoyen a ses dieux personnels dans une Cité qui a les siens propres. Dont la vocation est de préserver le salut commun (salut des âmes). Progressivement le conformisme religieux laisse place à des lois communes afin de favoriser la coexistence de tous. Dès lors, la religion de la Cité aura une fonction civique dépourvue de dogmatisme théologique. On admettra progressivement que la conscience reste maîtresse d'elle-même. Le droit romain développera cette distinction entre loi commune et pouvoir religieux, et ceci en distinguant la res publica de la chose privée. Ainsi, sont réunies les composantes de la laïcité contemporaine, ie le respect de la conscience individuelle, la recherche de l'intérêt général, la primauté de la loi sur les dogmes. Le libéralisme s'est développé avec et en réaction avec les guerres de religions, on leur doit, penseurs contemporains, l'esprit de tolérance, la liberté de penser. L'impact est la transformation des cultes et des libertés religieuses. La religion est à l'origine une pratique communautaire, qui deviendra une pratique individualiste. On peut penser que cela a rendu possible les libertés (y compris d'être athée), (comme Cyrano de Bergerac, qui a osé donner autant d'importance à un discours athée et religieux, en a été poursuivi). On ne peut que s'en réjouir de cette liberté ! Henri Pena-Ruiz, ce spécialiste de la laïcité a une approche très intéressante, avec des interventions dans les titres de la PQN. Tant au Moyen-Âge que dans l'Antiquité, ainsi que dans l'évangile selon Saint Marc, on voit déjà les lignes de la séparation entre église et état «rendre à César ce qui est à César, rendre à Dieu ce qui est à Dieu«. Au Moyan-Âge dans les pays de l'Europe de l'ouest la séparation de l'église et de l'état se heurter aux monarques, représentant de Dieu sur Terre qui héritaient leur pouvoir, d'une part du droit divin et d'autre part des autorités ecclésiastiques. Dans ce système, le roi tirait son autorité des institutions religieuses et de Dieu. Cela a engendré des luttes de pouvoir pour le contrôle de l'état et des graves crises sociales (valeurs...). Pour l'époque moderne, on fait souvent référence au philosophe anglais John Locke, qui dit que l'état n'a pas de légitimité suffisante pour ce qui est de la conscience induviduelle. En effet cette conscience ne peut pas être limitée par le contrôle d'un état. Pour Locke il faut protéger notre droit naturel de liberté de conscience des intrusions des gouvernements. Aujourd'hui, une organisation commune formée sur la laïcité permet de prendre en compte la diversité des Hommes et la nécessité de les unir pour assurer leur co existance. La conception française de laïcité dans on principe le plus radical a été marqué dans son application pratique par le faite qu'elle a été élaboré dans un esprit anti-religieux par certains protagonistes. En effet ceci considéré la séparation comme combat anti clérical consistant non pas à séparer le pouvoir politique du fait religieux, mais à réduire l'influence de l'église catholique et des militants politiques chrétiens. CQFD : la laicité est un principe pour à l'origine lutter contre une religion d'état. Ce principe amène à une séparation entre église et état et déterminer la religion comme personnelle et privée. C'est un principe qui lutte contre le fait qu'un état puisse imposer un système de valeur religieux contre les autres. Ce n'est pas anti religieux. A LIRE CET AUTEUR SUR LE SUJET THEOLOGICO-POLITIQUE L'article (complet cf anx) de JL Nancy, philosophe français contemporain, il pose la cadre dans son article Laïcité monothéiste. «Il est pour le moins surprenant de voir les mots «laïcité«, «religion« et «monothéisme« remplir les colonnes des journaux sans que (me semble-t-il jusqu'ici) leurs concepts se trouvent un tant soit peu soustraits aux acceptions reçues, sédimentées et ossifiées de l'idéologie dominante. Cela surprend, en tout cas, de la part de ceux dont la mission - si je peux oser ce terme - devrait être de dissoudre les calcifications idéologiques dans l'acide d'une pensée. Cela surprend, et cela ne laisse pas de faire obstacle à la réflexion. Que le mot de «laïcité« vienne tout droit du vocabulaire chrétien n'est pas seulement une curiosité historique. C'est aussi une marque dans le concept. Le «laïc« de l'Eglise catholique est l'homme du peuple (laos) des fidèles. Il se distingue du clerc. Le laos désigne le peuple que réunit, non pas le territoire ni la souche, ni la condition humble (ni demos, ni genos, ni plebs), mais un engagement commun : c'est une troupe ou une assemblée. Considéré sous l'angle de ce que l'Eglise romaine nomme le magistère, le laïc est subordonné. Mais sous l'angle du «peuple de Dieu«, il n'est rien d'autre que le sujet même de la foi. A coup sûr, les Réformes ont beaucoup fait pour radicaliser cette opposition. La distinction n'en prévaut pas moins dans le catholicisme lui-même, et elle est, en droit, opératoire dans les trois monothéismes : le peuple, la communauté, l'umma, constitue l'espace et l'acteur de la foi, tandis que toute espèce d'autorité n'en est que représentation et instrumentation. Autrement dit encore, la foi y est l'acte de tous et de chacun, et ne s'y confond jamais simplement avec l'observance ni d'un rituel sous autorité sacerdotale. Rien d'étonnant si la «laïcité« d'un Etat fait à celui-ci interdiction de conforter l'autorité d'aucune hiérarchie et obligation de libérer pour tous l'espace de la foi.« -> Le terme «laïc«même nous renvoie à un espace de liberté. Ce dernier va rendre possible un engagement commun, en visant une finalité (clin d'oeil Aristote). Il montre que le monothéisme va transformer l'organisation sociale. Avec le polythéisme, Dieu est partout. Le monothéisme va «sacer« (latin) qui donne «sacré«. On sépare le profane et le sacré. C'est important aujourd'hui. «Pro fanum« vient du latin, et veut dire «pour le temple«, profane. CQFD cet espace profane ne doit pas être sous contrôle de l'autorité religieuse. Il y a donc deux espaces : privé/public, sacré/profane. Il y a une obligation pour les états de libérer l'espace de la foi. Si vous imposer par l'autorité une fois, elle ne peut exister. «Ce principe accomplit ainsi une disposition inscrite au coeur du monothéisme, celle de la distinction entre César et Dieu, entre un royaume de ce monde et un autre royaume, hétérogène. Quelque mise à mal qu'elle ait pu être, et quelque confuse parfois qu'en apparaisse la doctrine, la distinction des deux ordres vaut dans le judaïsme, dans le christianisme et dans l'islam. Seules des interprétations tendancieuses peuvent chercher à reconduire vers la pure théocratie ce qui s'en sépare en principe et en dernière analyse, que ce soit dans la Royauté d'Israël, dans la Souveraineté du «roi très chrétien« ou même dans le Califat d'islam. (Quant au «théologico-politique«, on ne cesse, dans l'emploi de ce terme, d'oublier que, pris chez Spinoza aussi bien que chez Schmitt, et quel que soit l'écart entre eux, il renvoie à une dissociation principielle des deux ordres plutôt qu'à leur consubstantialité.)« -> Le théologico-politique, pensé par Spinoza, c'est pas la confusion entre les deux ordres mais qu'ils sont différents. On se rend compte que cet espace public qui est mencé par le religieux, c'est aussi l'espace religieux sacré qui est intrumentalisé par le pouvoir. Dans les 3 monothéisme, il y a un espace radical entre sacré et profane. «Or cette disposition profonde et en somme unitaire du triple monothéisme en rejoint une autre qui n'est pas moins ignorée par l'idéologie. La théocratie, en effet, suppose des dieux d'une autre nature que celle du Dieu unique. Ce dernier n'est pas «un« au sens de «seul en face des autres«. Il est «un« en excès sur toute assignation numérique et sur toute localisation. Il est l'«un« retiré de toute disponibilité comme présence, comme identité ou comme quelque genre d'être que ce soit. Ce «Dieu« n'est pas «un dieu«. C'est pourquoi Schelling, qui s'y connaissait en «philosophie de la révélation«, pouvait écrire : «Le monothéisme est un athéisme.« -> Personne n'incarne Dieu, et de fait ne peut se saisir du pouvoir au nom d'une divinité. «De fait, il n'y a pas de trait plus commun aux trois spiritualités des «gens du Livre«que l'impossibilité foncière d'identifier «Dieu«: de l'identifier à quoi ou à qui que ce soit, et d'abord à lui-même. C'est un dieu que l'on doit «prier de nous rendre libres et quittes de Dieu« (Maître Eckart) ; à la question : «Qui es-Tu ?«, il répond «Toi !«(Hallaj) ; et lorsqu'il parle, c'est d'une «voix de fin silence« (Elie).« -> L'espace laIc doit rester ouvert, soustrait à toute autorité et sacralisation pour deux raisons : pour que l'Homme soit un Homme et pour qu'il n'y ai pas de confusion entre Homme et Dieu. Thèse de l'auteur : la laïcité est le résultat entre autre de ces trois monothéisme qui se sont imposés dans notre culture. Il y a nécessité pour l'Homme d'avoir un espace qui est le sien. III L'universalisme, critiques Utopia de T. Moore. Déjà Vauban, quand il proposait que tous le monde paye des impôts, c'était controversé. Moore avait l'idée aussi du contrat social. C'est un utopistes, avec une proposition rationnelle de la société, avec une dimension non universaliste. «Les futurs époux doivent se voir nu avant de contracter le mariage« «Comme les utopiens auront le meilleur régime possible, ils seront en droit de l'apporter aux autres«, ie les imposer aux autres. Et voilà ! Cette menace de l'universalisme des choses réapparaît ! L'universalisme, on peut compredre son danger, Marx va lui-même réagit à la DUDH, non pas parce qu'il considère que tous les H n'ont pas de droit, mais parce sa formulation ets une présentation universaliste de l'Homme : iun préjugé où l'Homme serait profondément universaliste, alors que lui pense que l'Homme est un être social. ET donc comme la DUDH ne part pas sur sa conception à lui, il la critique vivement. A LIRE !!!! Conseil de lecture : Caroline Fourest, La dernière utopie, menace sur l'universalisme. Elle y fait des distinctiond fondamentales, et notamment sur la question du multi culturalisme au Canada. 4ème de couverture : «L'universalisme, cette vision semble à bout de souffle. (...)« Concernant Michel Foucault, remise en cause des modèles universels, le danger que montrait quelqu'un comme Léo Strauss, ce dernier dénoncer le danger d'un renoncement aux valeurs, de leur relativité et du renoncement de l'universalisme. Noam Chomsky, (http://www.chomsky.info/), «le concept de l'égalité et de justice (...)« en dialogue avec Foucault dans XXXXXXXXXXXXXXXXX. Kriegel trouve chez Aristote une dimension universaliste. IV Ester Rogan traduit Aristote Ester Rogan. Ecrit un article : « rationalité tragique et politique aristotélicienne : Les conflictualités civiles (staseis) chez Aristote, moment d'élaboration d'une rationalité tragique. «. Le tragique est très intéressant. Dans les tragédies grecques, les tragédiens vont mettre en scène les problèmes de droit de la cité. Tyrannie - Oligarchie - Démocratie En lisant le texte de Rogan, on a le sentiment qu'aristote est anti-démocratique, ce qui est génant. Elle reprend la polis (finalité de la Cité), et va montrer que ce bien commun est menacé par la stasis (la division). Elle traduit la stasis de plusieurs façon : guerre civile, cessions, dissention, discorde, querelles. On retrouvera tous ces termes chez Hobbes. Qu'est au juste que la stasis ? «Dans les textes d'Aristote, la stasis renvoi presque toujours à une lutte qui oppose les citoyens, ie les membres d'une même communauté civique. La stasis présuppose deux choses : la jouissance des droits politiques et elle implique l'usage des armes. EN outre elle vise une seule et unique fin : le changement des constitutions. Cette stasis peut revêtir cinq formes : - opposition des riches au peuple - opposition peuple aux riches - des oligarques entre eux - opposition des étrangers naturalisés aux citoyens de souche - celui ambivalent des hommes vertueux qu'Aristote considèrent comme des séditieux potentiels« Tricot lui va traduire part révolution discorde, dissention, sédition Pellegrin : faction révolution, guerre civile, discorde A travers ces traductions, Ester Rogan montre la difficulté qu'est pour nous de comprendre le texte original. Si les systèmes de valeur sont hétérogène, difficile d'en discuter... Elle va évoquer notamment dans son article la tragédie d'Antigone «les tragédies exibent l'affrontement entre deux normes, deux conceptions incompatibles et inconciliables, souvent extrêmes, ayant chacune leur raison et justification propres«. Concernant l'universalisme, Ester dit que ces mises en scènes permettent par leur représentation de changer d'angle de vue et de voir autrement la réalité (autrement que d'une manière partisanne «La tragédie apparait comme un angle pertinent pour analyser les conflits entre citoyens«. - Définition tragédie : c'est la mise en scène qui permet par son esthétisation de faire passer du particulier de l'événementiel à l'universalité. Ex. l'histoire d'Oedipe qui lui est propre et universalisé par sa mise en scène. Comme solution, on retrouve la classe moyenne, c'est la recherche de ce juste milieu. Et son instruction... notamment par la tragédie. - Définition tragique : (d'un événement théâtral, culturel...) permet de prendre conscience de la finitude, de la vulnérabilité de notre condition. Si on cherche à toucher les personnes à la politique, il faut un moyen de les sensibiliser à leur condition. Meier de la tragédie grecque à la politique : «les grecs ont ressenti la nécessité à un moment de stasis de produire des spectables qui va leur permettre collectivement de retrouver leur sentiment d'appartenance, leur sentiment national.« V Reprise des éléments politiques d'Aristote La thèse dominante de la Politique «la Cité a pour fin le souverain bien, elle se fonds sur trois idées - la Cité est une communauté - toute communauté est conçue en vue d'un certain bien - de toutes les communautés, la cité est la plus souveraine et celle qui inclue toutes les autres« On conclut que le bien propre visé par cette communauté souveraine est le bien souverain. La communauté souveraine entre toutes vise le bien souverain entre tous. Cette thèse différencie Aristote de ses prédécesseurs, même de Platon. La Cité n'est pas le résultat d'une détresse ... mais la volonté de s'associer avec d'autres en vue d'une fin. Si les Hommes vivent ensemble dans des Cité, ce n'est pas seulement parce qu'il ne peuvent pas faire autrement, c'est pour atteindre le plushaut et le plus grand des biens. Pour Aristote il y trois façon de définir la Cité : - par sa cause matérielle (une communauté de foyers et de villages) - par sa cause formelle (ie une communauté d'habitants vivant sous la même constitution) - par sa cause finale (une communauté en vue du bien souverain) Comparaison entre Les Politique et l'éthique Nicomaque Définition Aristite : «une communauté est un groupement d'Hommes unis par une fin commune, et donc lié par une relation affective nommée amitié et selon des rapports de justice« Problème de la Justice, pourquoi ? Dès que des hommes ont quelque chose en commun, le problème de la justice se pose «Toute mise en commun se fonde sur la justice, c'est pourquoi la justice n'est pas une vertu parmi d'autres, mais la vertu de communauté. (...) vertu grâce à laquelle une communauté existe ou peut continuer d'exister«. Il y a deux caractère qui permettent de définir la communauté en général : - l'unité d'une pluralité - l'existence d'une fin commune Deux attributs qui s'en déduisent : l'amitié et la justice. L'enjeu de la thèse d'Aristote est double : d'une part la Cité vise la fin la plus haute pour l'Homme, ici Aristote s'oppose aux sophistes qui prétendent que les Hommes sont ensemble pour des question de survie matérielle (point de vue individualiste) - d'autre part, la politique concerne une communauté spécifiquement différente des autres et requiert des compétences adaptées. Aristote va proposer une définition de la Cité : «La dernière des communauté naturelle« «la communauté achevée formée de plusieurs villages est une Cité. Dès lors qu'elle a atteint le niveau de l'autarcie pour ainsi dire complète.« Le politique c'est le développement naturel de l'Homme, il définit l'Homme comme «animal politique«. «Il est manifeste que la Cité fait partie des choses naturelles et que l'Homme ets par nature un animal politique et que celui qui est hors cité est soit un être dégradé, soit un être sur humain.« Quelle signification ? Pour Aristote, la Cité n'est pas originelle, elle est cependant naturelle à l'Homme. Naturelle ne se confond pas avec originel parce que la nature d'un être n'est pas nécessairement ce qui apparaît en lui d'abord. C'est ainsi parle naturellement sans parler à la naissance, mais il naissent avec la capacité inscrite en eux de parler. Par opposition aux philosophes conventionnalistes (ceux du contrat, ex. : Hobbes, Rousseau) pour qui l'Homme passe successivement par les deux états : un état de nature originel et un état civil qui est l'effet d'une convention (=contrat), pour Aristote la Cité née naturellement d'un état originel imparfait qui tend à se réaliser dans un état de nature parfait. L'Homme est donc naturellement politique, voilà pourquoi il est difficile de penser l'Homme solitaire. L'anthropologie d'Aristote est anti individualiste, au contraite des théoriciens du contrat social, qui pensent que ce qui est pleinement et existe comme un tout achevé et parfait c'est l'individu. Originel et naturel : différence Si on envisage cette question par Karl Marx. Pourquoi trouve t'on peu le concept d'aliénation ? Parce qu'il se méfie de ce concept où il présuppose qu'il y aurai à l'origine, ou dans le présent, un être parfait... Il a une vision déterministe, alors c'est difficile de «revenir en arrière« avec l'histoire de cette être parfait... ! Si l'Homme est un animal naturellement politique pour Aristote c'est qu'il est un être naturellement en manque. Manque de quelque chose qui le conduit à désirer, manque de quelqu'un qui le conduit à s'associer. Sa déficience originelle fait de lui un être de besoin et de désir. C'est pourquoi il agit en communauté avec d'autres et avec le bien souverain à l'horizon de son action. Son inachèvement naturel fait de lui un être qui a toujours besoin d'un autre être semblable à lui et semblablement imparfait. C'est pourquoi il vit en communauté pour être avec d'autres un être achevé et auto suffisant. Un être sans déficience ni achèvement serait sans désir et auto suffisant en lui-même et ne vivrait pas en Cité. VI Critiques sur les dangers de la démocratie Aristote serait un démocrate ou défendrait la monarchie selon les interprètes... Aux lectures de ses oeuvres, c'est difficile de rejoindre ceux qui font d'Aristote le défenseur de la monarchie. QUand Aristote critique la démocratie, c'est dans ses dérives. EN quoi ? 1. Le mot d'ordre démocratique : vivre comme on veut Cela n'implique pas seulement le risque de vivre sans loi, (Ex. : les libertins qui réclament de vivre selon leur propre lois, anachronique) mais aussi celui de ne pas vivre vraiment politiquement, ie en vue du bonheur. La définition d'Aristote du bonheur est collective. Vivre comme on veux c'est vitre pour soi, ce n'est donc pas viser un bien à la mesure de l'Homme, mais d'une bête ou d'un Dieu. Ces critiques ne visent pas la démocratie comme régime de la souveraineté populaire, mais sa perversion individualiste dans laquelle peut tomber tout régime. 2. Si l'on prend démocratie au sens large, si l'on se demande quelle est la position d'Aristote sur la souveraineté populaire elle-même, on constate que son appréciation est tout à fait positive. En la faveur de la démocratie, il y a des arguments pratiques, la démocratie est peut être «le plus stable des régimes« ou encore «le plus socialement équilibré« ou encore «le moins aventureux parce qu'il est difficile de corrompre ou de séduire le peuple entier« 3. Plu profondément, c'est le seul régime a permettre l'alternance réelle des charges entre citoyen, or cette pra- tique correspond pour Aristote aux exigences les plus fortes de la vie politique. Dans la communauté politique qui lie des égaux, la règle idéale serait que tous gouvernent tous, toujours et simultanément. (Au passage, la question du cumule des mandat et la lutte de la concentration du pouvoir entre quelques mains, on voit que ces préoccupations sont éternelles, déjà présentes qu moment d'Aristote). C'est parce que c'est impossible que la règle de l'alternance est celle qui est la plus juste possible. Ainsi la règle de fonctionnement nécessaire à la seule démocratie est la plus conforme aux modes d'autorité proprement politique. A partir de ces réflexions sur la démocratie, Aristote va poser le problème fondamental : quel pouvoir accorder au peuple ? Réponse : «Ceux qui peuvent et doivent s'exercer collectivement«. C'est à dire les pouvoir de délibérer et de juger, et non pas ceux qui exigent une compétence technique particulière. Par exemple : administrer tel domaine ou conduire telle action. Donc le pouvoir à accorder au peuple s'agit de ce qui relève par définition de la compétence d'une communauté et ceci pour juger et délibérer au mieux et donc pour parvenir à ce résultat, la multiplicité des points de vue est requise. Cette multiplicité des points de vue pourrait être dangereuse, mauvaise... Si elle n'était pas compensée par l'unité du corps de l'assemblée. L'assemblée du peuple est bien cette unité de multiplicité, en effet la pluralité des avis peut ou pourrait paralyser l'action ou rendre l'administration incohérente. Mais, elle enrichie la délibération et le jugement. L'ensemble du peuple a une supériorité sur chacun des individus qu'il compose si on le considère collectivement. En quoi les délibérations collectives sont-elles meilleurs que celle des individus même les plus sages ? La thèse d'Aristote se fonde sur le concept implicite de totalité organique. Le peuple réunit en assemblée cesse d'avoir les propriété de ses éléments pour en acquérir de nouvelles. La Cité est «une communauté qui forme une unité générique«. Un assemblée du peuple comme la Cité elle-même a des qualités propres. On peut voir là l'effet de l'amitié qui lient entre eux les citoyens. Il n'y a rien d'étonnant que la réunion d'ennemis risque de les rendre pires. Ni qu'une autorité publique qui n'est que la garantie de la coalition d'intérêts privés soit déchirée et affaiblit par les luttes d'intérêt. Par opposition à ces vision individualistes, la relation entre concitoyen pour Aristote est affective. Ce lien garanti l'unité de la communauté. Dans une cité, qui est ainsi définie, la souveraineté du peuple réunit en assemblée peut s'exercer au bénéfice de l'intérêt général. Au contraire, une cité sans amitié est bonne pour le despotisme. Le peuple peut alors être comparé à une foule bestiale à une foule dénaturée. cicéRon (3 JanvieR 106 avant J. c. à aRpinum - 7 décembRe 43 avant J. c. à foRmia (assassiné)) I Elément bio Figure de Rome. C'est un homme nouveau à Rome (famille qui n'est pas romaine) : homo novous. Il est toujours dans une situation de grande précarité politique. Sa position et son pouvoir il ne le tient que d'Alias. Il devra à certain moment faire marche arrière pour ne pas être disracié. Connu pour la conjuration de Catimina. C'est un orateur remarquable, il reste dépendant et soumis à des alliances et notamment à son alliance avec Pompé. Il devra faire marche arrière quant à sa critique de César. Quand Pompé et César se rapprochent et se sépare le monde, Cicéron fera marche arrière en prononçant un discours devant les sénateurs où il défend César. Ce personnage étonnant réussit grâce à ses talents d'orateur. Il arrive à une époque où il y a une instabilté politique, ce qui lui profite. La Cité romaine est au bord du chao et guerre civile. Cicéron va être l'Homme de la situation. «Il y a toujours a toujours eu dans notre cité... ceux qui flattent la population (comprendre populistes) honnêtes gens (démocrates ou républicains)« Suite à la conjuration des Catimina évité, les conjurés seront exécutés. Cicéron va se retirer en grande partie de la vie politique et écrira La République. serment du jeu de paume Serment des Horaces Le peintre Jacques Louis David peint le Serment des Horaces (1785), c'est le retour à l'Antiquité. David estime que l'art doit jouer un rôle social, il doit éveillé le respect du devoir et de la loi. Il doit exciter les sentiments nobles et donc, David pense que l'artiste doit remplir sa mission de citoyen en exaltant les sentiments républicains. De ce point de vue, son tableau qui retrace un drame de l'Antiquité, répond parfaitement au but politique de Davis. On voit le vieil Horace qui impose à ses trois fils, au nom de la patrie, d'aller tuer le fiancé de sa fille, les frères de sa brue, les oncles de ses petits enfants (famille Horaces et Curiaces). Il s'agit plus du triomphe du devoir sur le sentiment que d'une histoire de vengeance. C'est le serment à la patrie et ce qui va faire son succès. On est dans une période de bascule entre Ancien régime et le nouveau. David prend le parti pour la révolution française et s'y engager politiquement jusqu'à siéger à la Convention et voter en 1793 la mort du Roi, ce qui lui vaudra d'être exilé à Bruxelles sous la Restauration. Dans un ouvrage de Kriegel, La politique de la raison, elle reprend ce tableau pour répondre à la question et au problème de la crise de la citoyenneté. «Toute la citoyenneté sera désormais fondée sur la pacte, établie sur le serment, sur la foie juré, ie sur une convention contractuelle. Nous avons bien ici (tableau) un pacte et un pacte représenté, mais c'est un pacte pour la patrie, un pacte pour la mort. Ici en cette fin du XVIIIe, dans le tableau de David, le modèle fait un retour fracassant et avec lui la société civile. Toute la civilité révolutionnaire est ici pensée composée prévue.« Elle essaie de montrer en quoi les valeurs républicaines sont à repenser. Pourquoi ? Elle évoque la crise de la citoyenneté et la montée du FN. Elle écrit vers es années 90 «Ce qui est dangereux dans le naturalisme romantique (=qui parle de l'âme du peuple français) du FN, c'est que cette nature est l'universalisme à l'excès ou la particularise exagérément en oubliant que la nature de l'H est histoire. La faiblesse de la tradition républicaine (...) La citoyenneté n'est pas que contrat mais tradiction. La citoyenneté n'est pas l'affiliation. «, ie universaliser : la nation française que l'on revendique quand on l'universalise, en fonction du choix de la référence d'un événement, se calque ce modèle en omettant l'Histoire (ex. : baptême de Clovis) on fige l'histoire sur ça. La particularisation c'est réduire l'histoire à un événement. Ici, elle cherche à penser les insuffisances de la république. «La République est entrée en contradiction avec la démocratie. C'est le gouvernement de tous, il vient un moment ou la méritocratie se transforme en aristocratie ou (...)« C'est à l'intérieur du droit de la république, qu'il faut chercher les causes de l'importance du FN aujourd'hui. (ex. l'école républicaine qui malgré les bonnes intentions n'est pas méritocratique. Différence entre nation et nationalisme, le premier est intégrateur, le deuxième exclut.cf différence entre nation et nationalisme : Dominique Schnapper). Retour interprétation Kriegel, elle se sert du tableau pour répondre à la crise de la citoyenneté. Elle dit «Le serment, le pacte, réminiscence du contrat social de Rousseau, anticipation du serment du jeu de paume, toute la citoyennenté sera fondé sur le pacte, sur la décision de la volonté, sur une convention contractuelle. Un pacte représenté est un pacte pour la patrie, pour la mort, les bras tendus vers la lance, le modèle romain de la citoyenneté (...). Il s'agit d'une citoyenneté militaire. Une tête à peine individualisé (...)« L'enjeu politique est de ne donner à penser cet héritage des valeurs de la République. Le serment du jeu de paume. L'idée jusque là était de poser le contexte : Exaltation des passion et question de serment. Ce dernier a un rôle permanent à la révolution. Prêter serment contre le Roi. 1820 : fin du fait de prêter les serments, au moment de la Restauration. 1. Evénement du serment jeu de paume Evénement historique, qui est un engagement d'union pris le 20 juin 1789 à la salle du jeu de paume à Versailles par les 578 députés du tiers-état lors des états généraux de 1789. En réalité, seuls 300 députés du tiers-états sont présents. Face aux pression du Roi de France Louis XVI ils firent serment de ne pas se séparer avant l'élaboration d'une Constitution. Si ce serment n'a pas de portée juridique, son impact symbolique est très fort puisqu'il fut le prélude de la souveraineté nationale et de la séparation des pouvoirs. Il amènera la réunion des trois ordres (noblesse, clergé, tiers-états) en une assemblée constituante. L'abolition de la féodalité en sera issu le 4 août 1789, la déclaration du Droit de l'Homme et des Citoyens (16 août 1789) et les grands principes de la Constitution (fin 1791). Le 17 juin 1789, face à l'inertie générale les députés du tiers état se constituent en assemblée nationale, le Roi qui ne veut pas reconnaître ces mesure et ferme la salle ou les tiers états se rassemblent. Les députés se rendent le 20 juin à la salle du jeu de paume et décident de prêter serment et de ne séparer qu'après avoir donner une Constitution à la France. Cette salle est symbolique car c'est la salle où se pratique un sport où les classes sociales se rencontrent, d'échange et d'affrontement. La situation au moment où les députés pretent serment n'est pas sans danger pour les député qui bravent la volonté royale, ils sont à quelques pas du palais de Versailles. Cet événement marque le consensus d'Hommes libres qui s'engagent individuellement. Ils signent tous, ce n'est pas qu'un engagement collectif mais aussi individuel. Leurs signatures couvrent 9 pages du registre des premiers procès verbaux de l'assemblée. La réunion suivante de l'assemblée qui tient lieu dans l'Eglise Saint Louis de Versailles voient l'amorce du rassemblement des trois ordres, une députation dze député du clergé et deux nobles se joignent aux tiers-état. L'assemblée autorise à ceux qui étaient absents au jeu de paume de contre signer le serment ce 22 juin 1789. 2. Représentation de David Analyse des images. Le grand dessin préparatoire et la peinture. - l'image nous donne des députés unis et solidaires eu delà de leur différence. Les gestes des participant socnvergent vers le député Bailly en une composition symétrique. La main le vée su président de l'Assemblée qui prononce le serment exprime la volonté collective. Le tiers-état qui n'était rien devient en ce jour la nation. A droite, Mirabeau et Barnave, lèvent le bras côte à côte. Mirabeau enflammé par l'élocance rejette en arrière sa tête. Bien que député des tiers état il fait précédé sa signature son titre de nobiliaire. (Barnave un adolescent alentique), par contre Mounier qui a lancé l'idée est oublié. David met en avant les personnages les plus important considéré comme tel PAR LA SUITE, mais par du jour précis ! Roberpierre, en première ligne, tête renversé et col ouvert laisse paraître une exaltation qu'il n'exprimera jamais par la suite. Un incident à droite, Martin Daush, représentant du tiers-état ets recroquevillé sur sa chaise : le seul a aoir exprimer son désaccord avec le serment ne veut pas jurer d'exécuter des dispositions non sanctionnées par la roi. Malgré le tumulte d'agitation, les députés le laisse ajouter à sa signature le mot «opposant« au procès verbal. Un député tente de prendre son bras pour le faire signer, mais un autre député écarte la main qui veut le contraindre. Avec ce message, David renforce l'idée d'unité de ce moment historique. Au centre, 3 personnages s'étrennent. L'un d'entre eux est Dom Gerle, n'était pas présent au jeu de paume (député qu'en décembre 1789). Mais David le campe avec l'Abbé Grégoire et l'Abbé protestant Rabaut. IL veut figurer par ce trio amical la nouvel église constitutionnelle, espoir. Il y a réconciliation entre les différentes églises du pays. La représentation de la république a en son sein une dimension religieuse plurielle. Plus généralement, c'est l'esprit de tolérance et d'ouverture qui s'en dégage. Par une des fenêtres de la salle on voit la chapelle de Versailles, symbolisant de l'Eglise de l'Ancien régime frappée par la foudre, sous le grand rideau marquant l'orage, se dessinent les députés soudés bretons. Ils tendent le bras avec fougue. Ces bourgeois élus du tiers-état sont opposés aux privilégiés. Au dessus de Mirabeau, David a introduit un aristocrate, le doigt sur la bouche, dissimulé dans la foule et là pour comploter. David va même faire figurer Marat qui était absent ce jour là (ne sera influent qu'en 1790). Donc plutôt qu'une représentation précise des participants à la séance du 20 juin 89, il met en scène les figures de la constituante dont le rôle est démontré par les changements en cours. Le tableau n'est pas un simple témoignage historique mais surtout un témoignage symbolique. Cette dramaturgie il le savait pouvait toucher. Il rend ce moment immortel. Les député aussi savaient l'importance des images. Les musées existent depuis la révolution française. Pourquoi les créer ? Car il ont une finalité de mémoire nationale et les tableau ont une fonction pédagogique et didactique. Ils vont devenir de plus en plus grands (format). Pourquoi ? Car ils ne sont plus destiné qu'à une personne mais à des groupes, comme un spectacle. L'événement n'est pas que dans cette salle, il a une importance qui transcende le contexte, l'époque... : épic. Il prendra une dimension d'universalité. Quand on voit ce tableau, on pense à la déclaration des DDHC, il a une solennité, il y a convergence des hommes et idée de la nation. Serment indique que l'on s'engage dans le présent et dans le futur : ici c'est comme une promesse irréversible, raison pour laquelle ils signent. On retrouve le serment des Horaces et de l'engagement avec risque de la mort. Début de la république française, mais aussi de l'universalité des droits de l'Homme. C'est l'affirmation non de chose qui existe mais qui doivent exister. Cet événement est l'expression de la politique où c'est l'intérêt de la nation qui est en jeu. C'est l'universalité de ce moment du serment du jeu de paume, qui va venir jouer avec le naturalisme romantique (qui revandique âme et esprit des peuples) La liberté guidant le peuple de Delacroix de 1830. Ce tableau est intéressant ici pour la question du peuple, de la symbolique républicaine, cette femme portant le drapeau qui deviendra Marianne. L apolitique c'est aussi des symboles. La création des musée a pour vocation de préserver la mémoire. Le tableau, quelques éléments : C'est La liberté guidant le peuple ou Scène de barricade (nom donné au tableau lors de sa présentation le 18 juillet 1830). Il est présenté au public en 1831, transféré du musée du Luxembourg au Louvre. C'est une oeuvre importante (en taille 3.2 sur 2.6m, pour une finalité didacdetique). Une foule d'émeutier franchie une barricade, il y a une foule de soldat mort. Un est nu. Un paysan foulard sur la tête, corps brandit sur cette femme centrale qio tient un drapeau tricolore dans une main et un fusil dans l'autre. On voit aussi un garçon qui brandi un pistolet, il a la bouche ouverte sur un cri. De l'autre côté, c'est un bourgeois qui tient un fusil avec un chapeau haut de forme (autoportrait de Delacroix ?). Ce tableau représente un assaut final et converge dans un nuage de poussière. La foule franchie les barricade et bascule de l'autre côté. Cette femme au drapeau représente la liberté de manière alléorique, elle a la tête qui se tourne vers l'arrière et cherche à entraîner les personnages derrière elle. Elle est présentée comme une déesse. L'action s'élève en pyramide selon deux plans (figure horizontale à la base et verticale). L'image s'érige en monument, on retrouve là en quelque sorte un autre tableau de Gro (1796) qui avait représenté Bonaparte sur le pont d'Arcole dans la même position. Ce tableau a prêté à de nombreuses interprétations. Certaines que tous les regards tourneraient vers cette femme et que en queqlue sorte il y aurait entraînement. D'autre interprétations disent que tous les personnages la voient sans la voir, et qu'il y aurait dans ce tableau deux dimensions : une concrète (journée révolutionnaire) et d'autre part une figure allégorique. Il y a un mélange entre concret et un figure idéale. C'est le style des romantiques. Il y a très peu de couleurs or mis celles du drapeau tricolore. Un personnage est habillé de ces couleurs aussi. Autre tableau analogue : Le radeau de la méduse (1819) de Géricault. Ce tableau est un manifeste de l'art moderne car on n'expose pas des oeuvres avec comme thème l'actualité. Les artistes veulent entrer dans l'actualité de leur temps. Dans la liberté guidant le peuple, le peintre s'est inspiré de Géricault, mais il va introduire une dimension allégorique (fiction ou représentation imaginaire qui a pour but de nous faire comprendre une idée abstraite). Ici l'idée de la liberté et du peuple. Cette idée abstraite de la liberté, cette femme en ai le corps. Or cette dernière n'est pas idéalisée, en plus elle est sein nu, d'apparence négligée, pied nu, et pour l'époque connoté comme femme de mauvaise vie. Donner cette apparence à un idéal, c'est un geste proprement moderne. Un autre ariste : Manet, représentera plus tard un tableau Olympia, avec une prostitué qui fera scandale, en 1863. Cette femme de Delacroix rompt avec les images de l'Antiquité. Elle brandit un drapeau et tient un fusil. C'est une femme guerrière qui exprime la passion et une forme de déchaînement et une passion qui serait inquiétante car incontrôlable. Le philosophe Heine décrit le tableau et cette femme : «une douleur impudente se lit dans ses traits au total bizarre mélange de Phryné (joueuse de flûte devenue prostitué dans l'Antiquité) de poissarde et de déesse de la liberté«. La liberté et e peuple : représentation concrète mais idée abstraite. Si on reprend les descriptions de Jules Michelet, (historien du XIXe important dans les représentation républicaines française, écrit Le Peuple) qui aussi des représentations concrètes et abstraites du peuple. Si l'on prend Agulhon (historien français qui a travaillé sur les représentation symbolique de la République française, écrit Les mots de la république). V. Hugo (Les Misérables) représente le peuple comme ceux qui ne possède rien et n'ont pas de pouvoir. Cette figure du peuple chez cette figure du rébliquaine le peuple est l'âme et la nation. Chez Michelet, le peuple est un peu comme le peuple de V. Hugo, mais ce qui va faire le coeur du peuple les petits propriétaires, ceux un peu autonomes mais pas assez riche pour se faire entendre. La définition que donnera JJ Rousseau du peuple «c'est la manifestation concrète de la volonté générale, c'est l'incarnation de l'intérêt général«. Si l'on devait différentier les notions de peuple et de nations, puisque l'on se rend compte que la notion de peuple n'est pas définie. Rousseau le fait : la souveraineté populaire «c'est l'exercice de la volonté générale dont le but est le bien commun, elle est inaliénable. La souveraineté c'est le peuple, ou encore c'est la nécessité de la priorité de la volonté générale sur la volonté particulière«. Robespierre dans Politique de la Philosophie (Labica) : «il ya deux peuples en France, l'un est la masse des citoyen amis de la liberté sui verse son sang pour la république, l'autre est ce ramas d'ambitieux, artificeux, étrange, hypocrite qui se place entre le peuple... race impur«. Prise de conscience historique de son origine fondatrice et de son destin, d'où l'importance du serment du jeu de paume, c'est une représentation républicaine qui permet au peuple de se projeter dans le futur. Le peuple n'est pas la nation mais la capacité de la nation a agir au delà de ses intérêts particulier. Le Misérables (début d'écriture en 1840), ie 10 ans après le tableau de Delacroix. Suite, Michelet. Toute une évolution de la notion du peuple qui est importante et on ne peut pas la laisser de côté. Cette représentation de la femme chez Delacroix devient Marianne, symbole de la République. marianne Bernard Richard, élève de Marcel Agullon en quelque sorte, Les Emblèmes de la République. le président de la république Jean-claude Monod, ouvrage sur la sécularisation, Qu'est ce qu'un chef en démocratie ? Politique du charisme. Charisme vient du grec Charis, qui signifie la beauté, l'élégance qui capte le regard. L'éloquance et l'allure. Un historien allemand, Christian Meier Anthropologie de la beauté grecque. Dans ce dernier ouvrage, l'auteur réfléchit sue la Chéris, qui va donner son sens à notre expression du pouvoir charismatique d'un homme politique. Meier a beaucoup réfléchit à la question chez les grecs des spectacles et tragédie qui sont fait pour capter l'attention du public. Ilmontre que la beauté en ce sens a un pouvoir de captation. Sa thèse : les grecq auraient inventé la tragédie pour capter l'attention del a communauté athénienne et les préparer pour la guerre. Tout le travail sur l'opinion publique. Ouvrage de Monod. cf extrait fournis. suite Cicéron. II Florence Dupont : Rome, la ville sans origine Editeur : ce livre invite à décronstruire l'idée contemporaine de l'identiTous des étrangersté nationale à partir de l'Antiquité national. Pourquoi l'Antiquité ? Parce qu'elle sert les penseurs contemporains qui s'y projettent à fonder leur idée sur une origine première. Ca leur donne un crédit. Pourquoi Rome et non Athènes ? Athènes était une cité refermée sur elle-même, l'athénien était citoyen de père et de mère en fils. Le peuple n'accordait que rarement la citoyenneté à des étrangers. Rome appliquait une politique contraire, dèsl es premiers temps elle donnait largement la citoyenneté aux ennemis vaincus et aux affranchis, qui une fois intégré lui ont fondé des armées inonbrable et une élite sans cesse renouvelée. Quelle est la conception de la citoyenneté et de l'identité romaine qui a permis une telle société ouverte, multiculturelle et métissée ? La citoyenneté romaine, son statut juridique est sans contenu racial, ethnique ou culturel. Cette citoyenneté reposait sur L'ORIGO. (méga important). L'origo c'est une notion juridique complexe qui impliquait que tout citoyen romain d'une façon ou d'une autre venait d'ailleurs. Tous des étrangers, ce qui illustre L'ENEIDE (poème qui célèbre Enée, père des romains et de l'altérité = étrangeté). Le héro venu d'ailleurs n'a pas fondé ROme. Il a fondé une autre cité, celle de Lavinium. Ce qui intéressant est que l'on nous Enée serait la figure fondatrice de Rome, or Rome est fondé par Remus et Romulus. Mais les fêtes qui comémorent la création de Rome, les romains sortent de la Cité pour célébrer des Dieux. Ils opposent Rome et Lavinium alors qu'elles sont pourtant liée dans leurs origines. Les romains auraient deux dimension qui constituent leur identité : l'ORIGO et CIVITAS (la cotoyenneté au sens de Rome, romain). Les citoyens ont chacun un ORIGO (origine extérieure) et cette CIVITAS (citoyenneté romaine). Pour acquérir la citoyenneté romaine, il fallait reconnaitre les valeurs de la cité romaine, mais cette dernière ne lui demandait pas de renoncer à son origine (réelle ou fictive). Les romains avaient deux identités. Ce qui construit cette identité est un système de valeurs. Yan Thomas, anthropoligue Sur la question de la double identité, c'est de lui que F. Dupont s'est inspiré III La République, Cicéron Comment faire en sorte dans le monde réelle de mettre en oeuvre une Constitution politique à la fois pérenne et juste. Pour Cicéron, l'ambition politique correspond à une vocation, c'est un besoin inée d'agir dans la vie publique. Il s'agit d'offrir sa personne pour le bien de tous. Il s'agit d'une vertu qui s'applique. Cicéron est un pragmatique. Il recherche l'efficacité. La vie politique est toute pratique, elle ne peut se concevoir autrement que dans ses résultats concrèts. Pour Cicéron il y a deux catégories d'Hommes de bien : les philosophes qui évoluent dans un monde abstrait du réel (celui des idées) et les Hommes d'états qui sont confrontés à des situation historique concrètes. L'opposition entre la grèce et rome? entre le monde hellene qui a vu naître les citoyens et d'autre part une cité de paysan pour qui le concept a toujours été moins important que la bonne entente collective de ses habitants. Cette bonne entente est fondée sur : la Loi, les armes et la bienveillance. Dès le début de la République, Cicéron distingue bien les romains et les grecques. Pour les grecques, ce qui est important ce sont les recherches théoriques sur la nature et le cosmos, Rome au contraire ne s'intéresse pas au monde des idée, c'est le monde humain qui l'occupe. Cicéron va choisir de faire de Scipion Emilien le personnage principal de son dialogue. (C'est lui qui est venu à bout de la puissance carthaginnoise, il est le symbole du grand aristocrate hellenisant qui réunit en un seul homme efficacité politique romaine et l'éclat intellectuel grecque). Il est, dans la République, le porte parole de Cicéron. Scipion commence par définir ce qu'est la République «la chose publique est la chose du peuple«. «instinct social dont les Hommes sont naturellement liés«. «Le peuple c'est un rassemblement volontaire d'un grand nombre de personne qui ont en commun d'adhérer à un «JUS««. L'expression «JURIS CONSENSU« ne se trouve que dans ce passage. On traduit JUS par droit. Le sens plein du terme n'est pas seulement un code figé mais ce qui permet d'agréger une société qui ne saurait être un simple conglomérat d'individus. Il doit se comporter comme un corps vivant, une totalité organique composée de membres qui dialoguent entre eux et vivent en bonne intelligence chacun avec des droits et des devoirs clairement établis. La foule acquiet le sentiment d'une identité commune, il faut que chaque citoyen reconnaissent individuellement qu'il a intérêt à s'agréger au peuple. Lorsque la communauté n'adhère plus dans l'ensemble à l'organisation sociale, on tembe dans la violence, sans règle ni justification, dans la guerre de tous contre tous (Hobbes) dans la guerre civile. L'état pratique idéal pour Cicéron : trois formes d'organisation politique : la monarchie, l'aristocratie et la démocratie. Chacune peut être légitime, toutefois pour qu'elle le soit, une condition doit être respecter, la république doit rester chose du peuple. Dès l'instant où le pouvoir, quel qu'il soit, ne se justifie plus que par le maintien de sa propre existence, chacun des modèles d'organisation social perd de sa substance te dégénère en une forme inférieure. La monarchie dégénère en tyrannie ; le règne des OPTIMATES (des aristocrates tournés vers l'intérêt général) rique de dégénéré en oligarchie aristocratique ; la démocratie dégénère en OCHLOCRATIE (une forme de gouvernement dans lequel la masse ou la foule a tous les pouvoirs et peut imposer tous ses désirs, JJ Rousseau en parlera dans la dégénéréscence de la démocratie). Pour Scipion, la monarchie est en théorie le meilleur des régimes, mais le problème de cette forme c'est qu'elle n'est légitime que dans la mesure où le monarque est rationnel et donc juste. La monarchie ne peut que déboucher sur la pire des situations. En effet, Cicéron raisonne du monde réelle et non du monde des idées, c'est pourquoi dans les faits il faut pouvoir combiner les qualité des trois formes pures. Le régime idéal est un régime mixte des trois. La discussion politique doit s'ancrée dans la réalite, mais Cicéron ne tombe pas dans un relativisme moral et politique. IL existe en effet pour lui une loi absolue qui doit dicté sa conduite à l'Homme de bien. Cicéron voit un système de valeur transendant auquel les citoyens doivent adhérer. V Question du droit romain organique L'ORIGO, cet origine qui nous renvoie à ailleurs. Quelque soi l'origine culturel, religion, peut devenir romain. Origine réelle ou fictive. Rome a une capacité a recevoir les étrangers. Blandine Kriegel, Philosophie de la République, émet critiques et demande de connaître le droit romain, les représentations symbolique... et aussi à un moment donné, elle émet des critiques intéressantes : «la doctrine du droit public romain est à mettre en parallèle de la notre on y trouve pas d'état, ni d'homme. Pas d'état : cette proposition étonnera ce qui avec Engels font naître l'état avec la propriété. ... Etat long enchainement historique, conception bien différente de la nôtre ... L'état n'est pas à l'extérieur des citoyens, ils y sont à l'intérieur., il ssont eux-même l'état« La cité est la communauté des Athéniens. Conception organique complète. Le droit international romain oblige tous les individus qui composent chacun des deux peuples. L'indistinction des droits publiques et privés renvoir à un principe de la division des politiques, religions... absente à Rome. La Cité Antique soude. Pas d'état, pas d'Homme. Kriegel a remis en avant les droits de l'Homme dans son concept universaliste. Républicaine. «Individualité de la liberté«, cas à Rome qu'il n'y avait pas en Grèce. VI Les régimes politiques romains (Machiavel est anti Cicéron). Un roi doit être juste. Il y a trois régime : le monarque (pire des situation si dérives), l'aristocratie et la démocratie. C'est un mélange harmonieux qui est le mieux. Dès la fondation de Rome par Romulus, il y a un groupe uni par un dessein commun, historique. On saisit la différence entre la ville réelle de Rome et la Cité idéale de Platon. On est avec Cicéron dans la reprise de ce que Aristote présentait comme le finalisme politique (Aristote le présente comme la décision d'un groupe en fonction d'une finalité et d'un idéal pratique, non théorique comme Platon). Cicéron met en avanbt avec ce régime mixte une citoyenneté commune à tous les Hommes. La discussion politique doit donc s'ancrer dans la réalité, cela ne veut pas dire que Cicéron tombe dans un relativisme qui pourrait justififer toutes actions conduite au nom d'une réal politik avant la lettre (quelque chose qui serait immorales) Il existe en effet une loi absolue, qui doit dicter sa conduite à l'Homme de bien. Elle apparaît dans le discours de Lélius qui joue après CIpion le rôle de poerte parole. Conception idéaliste de la politique, avec une loi transandante gouvernant, quelque soit le contexte. machiavel 1469 - 1527 I Préalables Il ne dit pas : «la fin justifie les moyens«, mais il dit «La fortuna justifie les moyens«. C'est radicallement différents ! La fortuna c'est la conjoncture événementielle, le contexte (ethnologique, anthropologique). Fortuna est difficilement prévisible et objectivable. Cela nous renvoie plus au hasard. A l'origine, fortune avait le sens de hasard et ensuite ça a eu le sens de chance (la bonne fortune : si le hasaerd ,nous est favorable c'est qu'on a de la chance), puis à la richesse (monde libéral). C'est important de faire la différence entre fin et fortuna. Fin : éloge du tirant et le prince qui agit selon son intérêt particulier Fortuna : le prince fait ce qu'il peut en fonction de l'idéal qu'est l'intérêt général de ses sujets. C'est pour cela que Machiavel a été diaboliser, il a tenté de démontré la distinction entre le bien et le mal. Des choses commes le meutre, ou le mensonge, aujourd'hui même si on sait que c'est mal on le sait aussi nécessaire parfois. OR M. A TENTE de DEMONTRER CETTE RELATIVITE. IL a été diaboliser par l'Eglise et les Hommes politiques. Le pouvoir du prince est dans l'autorité qui lui est donné. Le prince, s'il veut se maintenir au pouvoir et agir de manière républicaine (dans l'intérêt de ses sujets) il doit avoir en vue premièrement la sécurité de ses sujets et de sa cité. Machiavel, quand il aura du pouvoir à Florence, il n'aura de cesse de créer une milice de citoyens pour assurer la sécurité de ses sujets. Il faut que le Prince puisse s'adapter à la fortuna, et donc s'il s'y adapte, il ne fait pas ce qu'il VEUT, il y fait ce qu'il PEUT à l'intérieur de ce cadre événementiel de cette fortuna. Il tente de s'y adapter. IL agit selon l'intérêt général. Il doit faire preuve Virtu (c'est la force, pas la vertu !). Il y a deux types de force : celle de l'intelligence (du Prince qui doit comprendre le contexte, l'événement et aussi le prévoir) et d'autre part le courage (force morale, il faut en plus de savoir quoi faire, le faire). (Harendt : le prince doit faire preuve de virtuosité). Le Prince doit faire preuve de Virtu : intelligence et courage. Le Prince doit être Lion (effrayer les autres) et renard (la force ne suffira pas, il faut aussi l'intelligence du renard qui se sent vulnérable et fragile, sa force est d'être à l'écoute pour anticiper les pièges). Pour ce deuxième point du renard, concrètement c'est les espions qui font ce travail. Machiavel a été impressionné par Cesar Borgia qui concquiéri la Romane. Son Homme de main, Rémi D'Orques, était homme de guerre qui suscita la haine. Borgia le fait arrêter et couper en deux sur la place publique en l'utilisant comme bouc émissaire. La haine du peuple est calmée et canalisé par l'exécution de ce bouc émissaire. Machiavel est impressionné par cet acte. La Fortuna n'est plus la même dans un cas comme dans l'autre. II La dimension républicaine de Machiavel Beaucoup se sont référer au républicanisme conflictuel de M. QUi est une rupture avec le républicanisme des classiques. Le problème qui se pose est l'incohérence logique de ses écrits. En 1498 il a été secrétaire de l 2nd chancellerie de la république de Florence. Il quitte ses responsabilité avec la chute de la Rép en 1512. Il écri car il est tombé en disgrâce et a du temps. Il recherche à reprendre un espace politique, notamment avec Le Prince (1513), dédié à Laurent de Médicis. Il met l'accent sur le meilleur gouvernement du Prince. Bien plus tard, il aura la charge d'écrire l'H de Florence avec Histoire Florentine en 1525. Entre ces deux, il écrit Les discours sur la première décat de Tite-Live (1513-1520) et L'art de la Guerre (1521). Il va y avoir un problème de cohérence logique, il fait usage de masque car il ne peut pas se montrer sous son visage de républicain. Son républicanisme est implicite, dans les non dits. Par moment, il insiste sur des aspects qui démontrent qu'il l'est «Le prince doit agir selon l'intérêt général«. Un prince pour lui qui n'agirait pas selon l'intérêt public, il ne pourait pas se maintenir. Il doit correspondre à un système de valeur que le Prince est censé incarné (l'intérêt général, ce que le peuple attend de lui). Ce n'est pas explicite, mais quand il parle des devoirs du Prince on le devine. Il en parle de manière bien différente que Cicéron. Quand on lit le Prince (chap 15 et 17), on lit «le prince soit utiliser l'art du masque et savoir manipuler la foule, ses sujets«, parce que ses sujets ont une vue courte, ne voient pas au delà de l'instant présent, contrairement au Prince. On peut les manipuler dans le sens où l'on va colorer les discours qui vont venir justifier les actions. Si le Prince arrive à convaincre ses sujets que s'il agit mal, c'est aussi dans leur intérêt, il aura alors leur soutien. Machiavel montre aussi que le Prince doit s'adapter à la fortuna, mais il a toujours une marge de manoeuvre (de moitié). Quand on lit ces texte, on a l'impression de lire un démago (et contre l'intérêt !),mais Machiavel rappelle que le Prince ne peut recourir à la ruse que quand c'est nécessaire. III Serge Audier, spécialiste des théories de la République JGA Pocock, réféchit sur l'human,isme de la renaissance et sur Machiavel. Pocock montre lui une cohérence des écrits de Machiavel. Ce n'est pas amoral ce qu'il écrit sur le mode de gouvernance du Prince selon Machiavel. Machiavel «Le prince doit pouvoir apprendre pouvoir n'être pas bon« : Le prince doit être bon, ie républicain et efficace. Ca nous dit aussi que l'on peut n'être pas bon, mais quand la nécessité l'impose. Serge Audier. Que fait Machiavel ? Il rompt avec le républicanisme classique. Audier critique Pocock «On ne peut pas dire comme P qu'il prolonge les thèses d'Aristote sur l'animal politique, selon l'analyse pessimiste de Machiavel, l'Homme ne fait le bien que par nécessité. La défense de procédés violents, le rôle crutial conféré à des individus exceptionnels sont présents dans l'ouvrage de Machiavel qui est explicitement républicain, les Discours sur la première décade de Tite-Live. Toutefois, si Macchiavel rompt avec la thématique classique du meilleur régime, il avance des arguments sur la supériorité des républiques qui visent le bien commun et la liberté des citoyens.« L'enjeu des discours sur la première décade est de comprendre la faiblesse politique et stratégique de la cité florentine à la lumière de la réussite de la République romaine. La cité florentine qui n'a connu que l'instabilité et les dissentions va être confrontée théoriquement à la République romaine qui est parvenue à la liberté et à la puissance. Dans les deux cas (Florence ou Rome), l'analyse porte sur le conflit social, et son expression politique. D'un autre côté à Rome, la lutte entre la plèbe et la noblesse a été avec l'institution des tribains de la plèbe un facteur de liberté et d'expansion. De l'autre à Florence, les conflits, loin de favoriser le bien commun ont dégénéré en lutte stérile entre faction. Machiavel montre que la réussite romaine révèle les limites de la politique florentine. Elle montre son échec à rendre productive ces dissensions. De là une instabilité politique, faute d'avoir institué un conflit fécond laissant après aux nobles une part de leur pouvoir et offrant au peuple un débouché légal et politique à son désir de liberté. Pour les anciens (classqieu) le conflit apparaît comme une menace pour le bien commun et la survie de la Cité. Machiavel insiste sur le rôle potentiellement bénéfique de l'antagonisme dans un cadre institutionnel ouvert et dynamique. Machiavel : «Moi j'affirme que Ce qui combattent les tumultes entre les nobles et la plèbe condamne ce qui fut la première cause du maintien de la liberté de Rome, et qu'ils s'attachent d'avantage aux cris et aux bruits qui naissaient de ces tumultes qu'aux bon effets que ceux-ci enfantaient«. Par là M rejette la conception républicaine classique pour qui la concorde était indispensable à l'équilibre de la communauté. Sa thèse selon laquelle les bonnes lois peuvent naître de la désunion, choquera les humanistes de son temps. M n'est donc pas l'héritier direct de la théorie de la constitution mixte, au coeur du républicanisme classique. Si M semble parfois reprendre la forme du régime mixte, il en subvertis le contenu en insistant sur la dynamique conflictuelle de la république romaine et en optant pour l'un de ses éléments qu'il va toujours mettre en avant : le peuple. La Cité nous dit-il, est divisée par deux humeurs (tempéraments, tendances): celle des grands «alors que le premiers (aristo et patricien) désirent dominer le peuple, celui ci désire ne pas être opprimé«. Ce tableau rompt avec le discours classique qui attribuait aux grands sagesse et modération. Toutefois, l'enjeux pour M n'ets pas d'abolir ces deux humeurs, ou d'éliminer l'une au profit de l'autre, mais de donner à chacune une issue légale et institutionnelle positive favorable au bien commun. Machiavel c'est pas Marx. On n'est pas dans la logique de la lutte des classes. Il s'agit, pour leur point commun, d'abolir les rapports de domination. Quand Macchiavel fait référence au droit romain qui mettait en avant la dictature (plein pouvoir à un homme sur moment donné pour rétablir une situation, l'homme fort du moment capable). Cette dictature Marx le reprend avec le prolétariat. En s'opposant et supprimant la classe des dominants, le prolétariat se supprime lui même puisqu'il n'existe que dans ses rapports de force. Mais eux deux sont différents. Ainsi, Machiavel ayant montré que les tumultes ont été bénéfiques à Rome, examine à qui doit être confié la garde de la liberté. IL semble rompre ici encore avec l'idée de Constitution mixte qui privilégie l'équilibre des trois différents pouvoirs. Ce qu'on a trouvé chez Cicéron et que Machiavel ne peut pas reprendre tel quel à son propre compte. Bio de Machiavel : Skinner, Machiavel. V Positions de Machiavel La confrontation entre le désir de dominer propre à l'humeur des grands , et le désir de ne pas être dominés propre au peuple conduit Machiavel à opter pour le second. Ce choix, qui diverge de celui des principaux humanistes qui sont attachés à la domination d'une aristocratie, sous-tend l'hostilité de Machiavel vis à vis de la République aristocratique de Venise qui est souvent célébrée comme un modèle de stabilité. De même Machiavel opte pour Rome plutôt que Spartes car seul la République romaine a construit sa puissance en affrontant les accidents de l'Histoire. Si Rome avait adopté un modèle spartiate, en refusant les étrangers et en ne s'appuyant pas sur le peuple, sans doute aurait-elle neutraliser la cause de ses tumultes mais l'extinction du conflit, loin d'engendrer sa prospérité, aurait conduit à la perte de sa liberté et de sa puissance militaire. Les régimes républicains procurent aux citoyens des garanties de liberté et de sûreté, en ce sens, l'idée de liberté n'est pas seulement politique, il n'y a pas chez Machiavel de définition philo de ce terme. La liberté se reconnaît à ses effets bénéfiques. En ce qu'elle protège la sûreté des citoyens qui doivent se sentir à l'abris des agressions arbitraires de quiconque visant leurs vies et leurs biens, d'où le rôle des lois. «Le Prince doit être un chef de guerre« (car c'est la condition pour assurer la sécurité de ses sujets et de sa cité, cela doit être son premier but). Non seulement pour défendre l'individu contre l'état mais aussi pour le soustraire à toute influence menaçante. On a parfois dans cette importance accordée à l'individu, une anticipation de la thématique des droits individuels. Pourtant Machiavel n'est pas le précurseur direct du libéralisme. Notamment parce qu'il ne fait pas référence à des catégories juridiques. En outre le mot liberté s'applique chez lui comme chez les anciens : non seulement aux individus mais aussi aux entités collectives, telle la République qui exige la discipline voire le sacrifice des citoyens. Une organisation militaire dynamique requiert donc de s'appuyer sur le peuple, contrairement aux armées mercenaires, les milices populaires sont capables de cohésions. En plaidant pour que le peuple soit armé, Machiavel définit le moyen de canaliser l'énergie populaire en faveur du bien commun. De là aussi la nécessité d'une égalité sociale garantie de la liberté républicaine. (Invention de la démocratie à Athènes : la question : pourquoi c'est à Athènes qu'on a inventé la démocratie ? Pour des raisons d'efficacité à la guerre, comme tous les citoyens athéniens vont à la guerre, est-il nécessaire qu'ils jettent tous leur énergie dans le combat ? Dans un rapport de force qui leur est défavorables, mais qu'il sont tous égaux face à la mort, il faut établir un système politique d'égalité. Mise en place d'une démocratie directe) Les lois doivent maintenir les Hommes dans une certaines égalité et même dans la frugalité (avoir juste ce qu'il faut pour le nécessaire, pas de superflue) facteur de mobilisation des citoyens soldats. Mais la pauvreté n'est pas la misère, elle est une condition de citoyenneté. L'amour de la patrie implique en effet l'attachement aux lois garantissant la liberté commune. Le concept clef est ici la VIRTU, appliqué aussi bien au prince qu'au peuple. La virtu désigne à la fois l'intelligence et l'énergie face à l'adversité. Toutes ces qualité se retrouvent selon Machiavel chez les milices suisses. D'autres part, Machiavel apporte à la religion un rôle capital. Il l'examine, selon son efficacité politique, ie sa capacité à renforcer l'attachement des citoyens à la liberté commune. C'est à la religion païenne que Rome doit aussi sa grandeur. Le propos vise ici la religion chrétienne, si le paganisme a nourrit le lien des citoyens à la Cité, le christianisme lui a été fatal. Ce poids conféré à la religion se retrouvera au XVIIIe sous une autre forme chez JJ Rousseau. Une des différences entre les deux penseurs tiendra à l'idée de souveraineté qui sera chez Rousseau : une et indivisible et inaliénable méthodologie 4 gds types de sujet de dissertation - les sujets à thèse : se présente : un auteur a dit : «St juste a dit : «pas liberté pour les amis de la liberté«, qu'en pensez-vous ?« - les analyses de notion : «la terreur«, «la dictature« - les sujets de comparaison de notion : «république et empire« - la question philosophique : «l'état est-il l'ennemi de la liberté?« Deux sujets au Choix : soit un sujet de comparaison de notion, soit un sujet thèse. Quelques éléments sur ces deux types de sujets : impeRatifs : - la mise en perspective : il faut dégéger et confronter des perspectives différentes, attentes : dissertation est une confrontation de perspectives (thèse/antithèse ; plan progressif...) AU MOINS 2 PERSPECTIVES DIFFERENTES et les faires dialoguer. Elle ne sont pas forcément opposée mais peuvent différentes c'est sur. IL DIOT Y AVOIR UNE TRANSITION ENTRE LA 1er et la 2ème partie. Transitions : résultat de la première partie, et démonstration de ses limites (partiel, insuffisant, incomplet) On reprend ces critiques et on reprend une autre thèse : plus complète, plus globale... C'est comme un dialogue où l'on reprend ce que celui d'avant a dit, puis 'on fait en parler un second. Ex. : Bouteflika, au moment où force indépendantes traversaient le pays. Il a proposer une amnistie au GIA. Ca n'a pas plus à tous le monde (crime...). IL y a 15 ou 20% du GIA qui ont déposé les armes. Les autres non, sont resté dans les makis. Parce que le problème est politique, pas juridique. I Un solution juridique à un problème politique ? II Traitement politique Tout ce que l'on dit doit être défendable ! La deuxième partie est la plus proche de notre point de vue. La première est la plus contestable. Ce qu'il faut c'est ARGUMENTER et ARTICULER sa pensée. Il faut s'approprié les données qui nous ont été transmise, en prenant du recul. IL ne faut pas faire le perroquet du prof. Il faut aussi de l'empathie avec la thèse (qui n'est pas la nôtre) pour mieux la comprendre. La mise en perspective est annoncée dans l'intro. Attention ! Une dissert est une démonstration. Il va falloir hiérarchiser ses infos. - analyse de notions (représentation générale partagée par tous) : absolument les définir ont des définitions différentes selon le paradigme ou la théorie. Ex. : Liberté est différente selon thèse libéraliste ou socialiste - des concepts : sens particulier donné à un terme par différents auteurs Ex. : La République de Machiavel, Platon. !!! Elles Le sujet thèse : 3h, c'est court ! On attends quelque chose de synthétique mais consistant. Deux parties équivalentes sont attendues. Une copie double peut suffire ! Ex. : «La vrai morale se moque de la morale« Pascal. Qu'en pensez-vous ? Comment le traiter ? En 2 temps. Le plus classique est la thèse et l'antithèse. I Exposé et commentaire de la thèse Que doit on découvrir ? 1. dégager et découvrir les racines et les prolongements de la thèse, ie quel contexte culturel, époque ? Distingue 2 formes de moralités avec une vrai et l'autre non (intérieure et extérieure) 2. Principes théoriques, moraux, sur lesquels cette thèse repose Grandeur naturel et grandeur d'établissement (th + générale) 3. Les conséquences auxquelles elle conduit (attention pas de numérotation dans ses sous-parties et parties) rapprochement avec Rousseau (jugement que nous portons nous-même TRANSITION POSITIVE DE LA PERSPECTIVE PRECEDENTE (enjeux et résultat) la vrai moralité est intérieure, seul la conscience intime distingue B et mal. Pourtant, pas de conscience pur de la réalité sociale (développement). II Les objections/critiques et éventuellement une réponse à ces objections 1. Examen critique de la thèse où l'on montre ses insuffisances et à aprtir duquel on formule des objections Variation de la conscience morale juge acte, contexte social, point de vue sociologue 2. Si l'examen critique ne nous parait pas exacts, il faut le faire suivre d'un contre exmen, c'est à dire une réfutation des objections opposées Différences état de consciences ne sont qu'apparence, moi seul sait pourquoi j'agit 3. Suite réposne aux objections, on peut faire un travail de synthèse dans lequel on restitu à chaque perspective sa part de vérité, tout en démontrant qu'il y a une thèse (=perspective) supérieure à l'autre et pourquoi ! Conscience morale digne d'un intérêt absolu Le sujet comparaison de notion : Erreur à éviter : pas de première partie avec la 1ère notion et 2ème partie avec la 2ème notion !!! La comparaison est le centre du développement. Dès le début : LIEN ENTRE LES 2. Pour chaque étape d'analyse : comparaison. Pour comparer 2 termes, il faut : on commence par le point de vue que l'on veut, mais il faut qu'il y est un point de vue donné Ex. : Liberté et République I Distinguer et opposer les deux termes. II Les rapprocher ou les confondre Brouillon : ressemblance / différences ensuite perspectives. peRspectives le constRuctiviste et le Réalisme impoRtantes en sciences sociale et science humaine constructivisme : jamais de rapport direct à la réalité. Nous avons toujours à faire à des représentations, des constructions mentales, intellectuelles (mais pas que... Par ex. : vous pensez que vous allez boire du café, mais à la place on vous met un bon vin que vous aimez. Première réaction : vous le crachez. Pourquoi ? Parce que l'on s'attend à boire du café. Réaliste : c'est le point de vue du sens commun, nous sommes dans un rapport direct aux choses, point de vue du journaliste. Ex. : je touche la table, je touche la table. Enjeu constructivisme : Quand on parle des faits, date, Histoires. On parle - des faits - des dates - événement : (rupture dans la continuité du cours des choses, de l'Histoire, on ne peut pas ne pas en prendre conscience, il a pour effet de modifier profondément notre vision de l'histoire : passé, présent et futur). Ces 3 dimension (faits, date, événements), on est dans l'objectivité. Et bien NON. IL y a une dimension dl'objectivité, mais il y a une construction sociale, culturellle... qui met en valeur certains faits, certians dates et certains événement. Ex. : La révolution française (nom de 2 titres de livres) de Soboul (coco) et Furet (libéral). Leurs ouvrages sont différents. Le premier : les consciences sont déterminé par les événements, et non le contraire. Le second donne accent aux acteurs : ce sont eux qui font ls événements. DEUX LECTURES de l'H différentes. Les faits : distinction entre révisionisme et négationisme. Dans une perspectivie HISTORIQUE : - révisionisme, les historiens sont révisionistes. Car le sens est construit pas une interprétation basée sur un système de valeurs. Tout historien digne de ce nom est révisioniste. Dans une perspective MORALE ET IDEOLOGIQUE : - révisionisme : la tentative de réhabilité une période honteuse de l'Histoire ou un personnage (Pétain par ex.) - négationisme. : nier un fait, sa réalité. Intérêt du constructivisme : On met en avant un fait parce qu'il est important, mais aussi : + porteur d'un système de valeur pour la nation ou encore pour la classe dirigeante Danger dans le constructivisme : on cherche le consentement/approbation au système de valeur qui est proposé, à l'interprétation de l'Histoire. On en parle parce que a nous arrange. noam chomsKY La fabrique du consentement. «Engineering of Consent« : désigne une opération analogue à une planification industrielle consciente, méthodique visant à obtenir un assentiment des masses à propos d'une organisation politique. C'est aussi une grande partie des forces de productio réelle qui ont pour but de promouvoir ou fabriquer cet assentiment. Ainsi, les grandes entreprises, mais aussi l'état se sont doté d'organisme de relations publiques ou publicitaires ou ne sont pas destinées à informer mais à persuader. Chomsky (plein de films sur lui, ou à la radio, beaucoup d'ouvrages). Ex. : de la com avant la guerre pour préparer la population a avoir peur. On gagne leur assentiment et leur prochain vote. «Engineering« est peut être plus efficace que «manufacturing consent«, ce dernier : une expression inventée par Walter Lippman et reprise par Chomsky. Alors que manufacturing renvoir à fabrication, Engineering revoie à un système savant.

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