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Cours de philosophie sur la notion de LIBERTE ?

Publié le 27/07/2009

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La liberté repose d'abord sur l'expérience que chacun peut faire de sa volonté. Aucune limite ne s'oppose à ce pouvoir de la volonté. Calliclès, en affirmant la puissance sans borne du vouloir, rejette la conception socratique, respectueuse de la personne humaine. On peut donc suggérer l'existence de degrés de liberté comme le remarque Descartes. Mais le sentiment immédiat de sa liberté ne va pas sans illusions. Spinoza en critiquant la théorie cartésienne du libre-arbitre développe l'idée que la liberté est une conquête de l'esprit. La liberté n'est pas un fait mais le résultat d'un travail qui se réalise dans l'histoire, au-delà du destin de chaque individu.

  • I. DÉFINITIONS

- A - La liberté d'action.

- B - La liberté de jugement.

- C - La liberté de choix.

 

  • II. PROBLÈMES

- A - Liberté et déterminisme.

- B - Ulysse nageant.

- C - Liberté et foi.

 

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« On appelle communément mauvaise volonté l'absence de volonté.

La mauvaise foi ne serait-elle que l'absence de foi, c'est-à-dire larésignation à l'esclavage? Tel est, dans son fond, le problème de la liberté. I.

DÉFINITIONS - A - La liberté d'action. La liberté de mouvement ou d'action, dont on est privé quand on est en prison, est la forme la plus élémentaire de la liberté.

Ellesuppose évidemment des conditions matérielles d'existence qui rendent possible son exercice (il ne suffit pas d'être théoriquement libre de partir en vacances, il faut encore en avoir les moyens) et, en ce sens, lesmarxistes ont raison de dénoncer une liberté qui resterait purement formelle et abstraite.

Mais elle n'en demeure pas moins essentielle(à quoi servirait d'avoir les moyens de partir en vacances, si on n'avait pas la liberté de le faire?), bien qu'elle ne soit jamais totale, nulne pouvant faire tout ce qu'il veut.

La loi, d'ailleurs, limite cette liberté en même temps qu'elle la garantit, car l'absence de lois setraduirait par l'oppression des plus faibles par les plus forts. - B - La liberté de jugement. La liberté d'agir dans le cadre des lois, c'est la liberté civile ou politique.

Encore faut-il que la loi ait été librement consentie pour queles citoyens soient à la fois, selon le vœu de Rousseau, sujets et souverains.

Si la loi leur a été imposée ou si leur adhésion n'a étéobtenue qu'à force de propagande, il n'y a pas vraiment liberté, mais tyrannie.

C'est dire que toute liberté suppose la liberté dejugement.

Or, juger librement, c'est juger selon la raison, c'est-à-dire n'être esclave ni des instincts ni des préjugés, ni des passions, nides pressions sociales.

En d'autres termes, la liberté, c'est l'autonomie (liberté du sage ou liberté morale) ; elle consiste moins à «êtreentièrement soi-même», comme le voudrait Bergson, qu'à être maître de soi. - C - La liberté de choix. Encore faut-il qu'entre l'esclavage et l'autonomie nous soyons libres de choisir, car une obéissance nécessaire à la raison ne serait pasliberté, et on appelle liberté métaphysique ou liberté d'indifférence cette liberté de choix.

C'est pourquoi Descartes, tout en disant quela liberté d'indifférence est «le plus bas degré de la liberté» (puisqu'elle n'est pas fondée en raison), affirmait qu'elle intervient danstoutes les déterminations de la volonté, «jusque-là que, lors même qu'une raison fort évidente nous porte à une chose, quoique,moralement parlant, il soit difficile que nous puissions faire le contraire, parlant néanmoins absolument, nous le pouvons» (Lettre à Mersenne, 27 mai 1641).

Comme le disait Platon, «chacun est responsable de son choix, Dieu n'est point responsable». II.

PROBLÈMES - A - Liberté et déterminisme. On oppose quelquefois à la liberté humaine le déterminisme scientifique et l'on conteste que les actions humaines puissent échapper àl'enchaînement universel des causes et des effets.

Lucrèce déjà supposait quelque flottement dans les atomes (le clinamen) pour laisser une place à la liberté et l'on a pu invoquer, plus récemment, dans le même sens un soi-disant indéterminisme de la physiquequantique.

Mais il n'est pas besoin, pour sauver la liberté, d'admettre une contingence radicale des lois de la nature.

Il suffit de serappeler que « la cause et la loi sont des nécessités d'entendement auxquelles la nature n'est nullement soumise» (Alain), c'est-à-direque le déterminisme concerne notre connaissance des choses et non les choses mêmes, comme l'a montré Kant. - B - Ulysse nageant. En fait, « l'homme est au monde ; il n'a pas à s'y faire une place ; il y est ; il y nage» (Alain).

Quand Ulysse est à la mer, nosthéorèmes expliqueront aussi bien sa noyade que son salut.

Mais il suffit à Ulysse, pour être libre, c'est-à-dire pour n'être destiné àl'avance ni à la noyade ni au salut, d'avoir la possibilité de mouvoir volontairement son corps.

En effet, «être un corps, avoir droit dechoc, c'est le départ de la puissance» (Alain).

C'est ainsi qu'un bateau parvient à avancer contre le vent par la force même du vent,grâce aux manœuvres du pilote.

Il est clair, toutefois, qu'Ulysse ne se sauvera que s'il le veut. - C - Liberté et foi. Croire que l'homme est libre ou, ce qui revient au même, que la volonté peut quelque chose, c'est, selon le sens commun, avoir la foi.Si.

d'un côté, «il suffit de se croire esclave pour l'être en effet» (Alain), d'un autre côté, nul ne peut être libre malgré lui.

Aux thèses quisoutiennent que l'homme est le jouet de ses chromosomes ou qu'il est prisonnier des appareils idéologiques d'Etat, il n'y a rien àobjecter, si ce n'est qu'elles sont des hypo thèses décourageantes.

Et entre plusieurs hypothèses également indémontrables, il esttoujours permis à l'homme de choisir celle qui fait de lui un être responsable et de son existence une vie. CONCLUSION «L'homme, disait Alain, est un parti pris».

Le parti pris d'être un homme n'est sans doute pas le plus facile, mais c'est lui qui a faitl'humanité.. »

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