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critique

Publié le 22/02/2012

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Selon l'étymologie grecque, la critique juge et discerne les qualités et les défauts de l'oeuvre. La critique n'est donc pas nécessairement négative, elle ne représente pas un "tribunal" devant lequel les artistes seraient condamnés à être traînés. DES JUGES ET DES CREATEURS ? En 1606, le poète Malherbe, agacé par les écrits de Desportes, annote une édition de ses poésies complètes. Ces "marginalia" qui relèvent telle ou telle maladresse, comme un professeur corrige une mauvaise copie, composent le Commentaire sur Desportes, premier vrai texte critique de notre histoire littéraire. La tendance naturelle que révèle Malherbe, la correction, opposera rapidement les créateurs aux critiques, dans le jugement desquels on verra l'indice d'une frustration. On se souvient en effet du mot provocateur de Théophile Gautier dans la préface de Mademoiselle de Maupin : "Je plains de tout mon coeur le pauvre eunuque obligé d'assister aux ébats du Grand Seigneur" . On distinguera deux grands types de critique : la critique dogmatique et la critique explicative. La première énonce un idéal de beauté à partir duquel elle juge des oeuvres qui viennent à paraître. C'est la critique de Malherbe, de Boileau, mais aussi de Breton ou de Victor Hugo. La seconde cherche à rendre compte d'une oeuvre, à la déplier sous les yeux du lecteur potentiel. Sainte-Beuve, le célèbre critique du XIX siècle, voyait ainsi dans la connaissance précise de la vie de l'auteur le principe d'explication de son oeuvre.

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