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Critique de la faculté de juger - Synthèse de la Première Partie (Kant)

Publié le 11/08/2012

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Le beau est le symbole du bien moral : il en est la présentation indirecte, l'expression sensible. Car la réflexion sur le beau nous conduit à l'Idée d'une communauté universelle a priori des hommes. Le beau « tourne son regard vers l'intelligible «. Dans le beau, la faculté de juger n'est pas hétéronome, soumise aux lois de l'expérience que lui dicte l'entendement, mais elle est autonome dans la détermination du sentiment, comme la raison est autonome dans la détermination de la faculté de désirer. La réflexion esthétique ramène au suprasensible qui est aussi bien au fondement de la liberté qu'à celui de la nature, et qui est en accord avec les deux (c'est la mystérieuse racine commune). Les éléments de cette analogie sont : (1) la satisfaction immédiate (dans l'intuition réfléchissante pour le beau, dans le concept pour le bien moral). (2) La satisfaction désintéressée (néanmoins intéressante pour le bien moral) ; (3) la liberté (de la volonté d'un côté, de l'imagination de l'autre) associée à la légalité (de la raison pratique [=la volonté] d'un côté, de l'entendement de l'autre) ; (4) l'universalité du principe (connaissable par concept pour le bien moral, par le sentiment seulement pour le beau). Le sens commun lui-même manifeste cette analogie, en parlant de beauté majestueuse, grandiose, innocente, délicates, parce que ces objets éveillent des sensations qui à la réflexion sont analogues à des états d'âme produit par les jugements moraux. « Le goût rend en quelque sorte possible le passage de l'attrait sensible à l'intérêt moral habituel, et cela sans un saut trop brutal «. §60 : Appendice - De la méthodologie du goût : la division de la critique en doctrine des éléments et en méthodologie, la critique précédant la science, ne s'applique pas ici : car à ce propos la critique constitue toute la science possible. Il n'y a pas de science du goût. On peut déterminer la possibilité du jugement de goût d'après des principes, et c'est ce qui a été fait ici, mais on ne peut pas déterminer le goût lui-même en fonction de principe. Dans ce domaine, l'exemple constitue la règle. Les beaux-arts ont une manières, mais pas de méthode. Il faut cependant garder un idéal sous les yeux : l'imagination de l'élève doit être éveillée en lui montrant l'insuffisance de l'expression au regard de l'Idée, que le concept n'atteint pas puisqu'elle est esthétique. Mais les exemple ne doivent jamais être tenus pour des archétypes. Car une légalité démesurée étoufferait le génie, et même l'imagination, alors qu'à l'opposé l'absence de légalité détruirait aussi la possibilité du goût. Ainsi la propédeutique aux beaux-arts ne consiste pas en préceptes, mais dans la culture des dispositions esthétiques naturelles, et s'inscrit ainsi dans la problématique générale de la culture, qui consiste à réaliser l'accord de la contrainte et de la liberté. Au fond, comme le goût est un pouvoir d'appréciation sensible des Idées morales, « la vrai propédeutique pour la fondation du goût est le développement des Idées morales et la culture du sentiment moral «.

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« ne peut se fonder sur la représentation d'aucune fin, ni subjective (car il prétend a priori à l'universalité) , ni objective (car il ne se fonde sur aucun concept d'objet,mais seulement sur le sentiment de l'effet d'une représentation sur le rapports des facultés de représentations).§12 : Le jugement de goût repose sur des principes a priori : il est impossible de connaître a priori la relation causale entre une représentation déterminée et unsentiment, car cette relation est contingente.

Le plaisir esthétique tend à conserver le sujet dans son état, quoique cet état n'implique aucun intérêt, pratique oupathologique.§13 : Le jugement de goût est indépendant de l'attrait et de l'émotion : car « tout intérêt corrompt le jugement de goût et lui retire son impartialité », cad sa pureté.§14 : Clarification par des exemples : division jugements esthétiques en empirique (ex : parfum agréable ») et purs (ex : belle fleur).

Nb : c'est la forme qui est belle,donc une simple couleur ne peut pas être belle, non plus qu'un son.

Mais le son pur et la couleur pure peuvent être beaux.

Car leur pureté est en est une déterminationformelle (absence de parasite).

Nb : le dessin est l'élément essentiel qui fait de la peinture, de l'architecture etc...

des objets de beauté.

Nb : la forme d'un objet sensibleest ou bien figure [beauté du dessin], ou bien jeu (beautés de la composition : jeu des figures dans l'espace [mimique, danse], ou jeu des sensations dans le temps[musique, …?]).L'émotion est une sensation ou la dimension agréable n'est créée que par un arrêt provisoire de la force vitale, suivi d'un épanchement intense de cette même force.Puisque le sentiment du beau est désintéresse, il n'a pour fondement aucune sensation (matière), donc a fortiori aucune émotion, mais seulement la forme d'un objet.§15 : Le jugement de goût est complètement indépendant du concept de la perfection : Argument : la finalité objective, est soit externe (l'utile) soit interne (laperfection).

Dans le beau, la finalité ne peut être liée à une représentation de l'utilité, car la satisfaction ne serait pas immédiate (condition nécessaire du jugementesthétique).

Mais elle ne peut être liée à une représentation d'une perfection, même confuse (Leibniz), que cette perfection soit qualitative (concepts de genres etd'espèces), ou quantitative (concept du degré maximal de l'achèvement d'une chose en son genre) car elle ne requiert a priori aucun concept de fin.

Ex : je peux mereprésenter comme beau un cercle d'arbre, sans me le représenter comme réalisant parfaitement un genre de chose ou comme accomplissant pleinement une chosedans son genre (ex : un aménagement pour « un bal campagnard »).

Cette forme circulaire est donc comme finalisée pour mes facultés subjective, sans supposer encela une fin déterminée.

Toutefois, de représenter une finalité formelle objective [i.e une perfection] sans fin, […] c'est impossible » (i.e.

Il n'y a pas de perfectionindéterminée quand à sa fin).§16 : Le jugement de goût par lequel un objet est déclaré beau sous la condition d'un concept n'est pas pur : la beauté est soit beauté libre (pure, sans concept ;typiquement les beautés naturelles, mais aussi certaines œuvres d'art ne représentant aucun objet : dessin à la grecque et fantaisies musicales, sans thème) (Ex : nulbesoin d'être ornithologue ou botaniste pour apprécier la beauté d'une rose ou d'un colibri), soit beauté adhérente (dépendante d'un concept de perfection ainsi que del'appréciation de l'objet comme conforme à ce concept).

Le jugement sur la beauté adhérente suppose un jugement appréciation téléologique.

Cette distinctionexplique certains désaccord sur les jugement de goût, fondés seulement sur un malentendu : l'un juge l'objet beau purement et simplement (beauté libre), l'autre ne lejuge pas beau étant donné un concept de la perfection de cet objet (beauté adhérente).§17 : De l'idéal de la beauté : parler de modèle de la beauté, pose problème dans la mesure où il ne peut y avoir de règle objective du goût, puisque, car ce jugementne se fondant que sur un sentiment, il est subjectif, et ne peut donc fonder une règle objective.

Cependant nous considérons certaines beautés comme exemplaires.

Sice jugement peut être justifié, alors il doit y avoir un idéal de la beauté auquel on compare les beautés particulières.

Cet idéal n'est pas un idéal de la raison mais del'imagination, car il ne repose pas sur des concept mais sur la présentation sensible.

Quel est-il ? B : cet idéal ne peut être cherché que pour la beauté adhérente, et nonpour la beauté pure ou libre (pas de fleur idéalement belle), car un idéal est une perfection, et suppose donc le concept d'une fin fixée complètement (et non pasvague) par un concept : seul l'homme et l'humanité peuvent en ce sens être capable d'un idéal de beauté, car l'homme a en lui-même le concept de sa propre perfectioncomplète, alors que l'idée d'une maison parfaite est vague et demeure encore relativement libre.

Il y a une Idée-norme de la beauté d'une maison, mais pas d'idéal.L'idée-norme esthétique est une intuition particulière représentant la mesure pour l'appréciation d'un objet comme appartenant à une certaine espèce.

Ensuite, l'Idéede la raison représente les fins objectives d'un objet, dont on n'a pas d'intuition, pour fournir le principe de l'appréciation de la forme d'un telle chose (degré deperfection).

En résulte une image-type de la perfection de cet objet, à laquelle seule l'espèce est adéquate, mais aucun individu.

Cette image-type ou image-modèle estla présentation in concreto de l'idée esthétique de cet objet : elle est « pour toute l'espèce, l'image qui flotte parmi toute les représentations particulières desindividus ».

On ne peut comprendre cette production, (« car qui peut arracher entièrement à la nature son secret ? »), mais on peut « essayer de fournir uneexplication psychologique » (superposition d'image pour la délimitation de son image archétypique, qui varie donc selon la forme objective à laquelle in est habitué :pour l'homme, le type chinois, européen ou nègre).

L'humanité donne lieu non seulement à une idée norme de la beauté humaine (cad : un homme est d'autant moinscapable d'être beau qu'il correspond moins à ce modèle), mais aussi au seul idéal de la beauté, car l'Idée de la raison représentant la perfection humaine, comme idéeéthique, est complètement déterminée.-Définition du beau 3 : « La beauté est la forme de la finalité d'un objet , en tant qu'elle est perçue en lui sans représentation d'une fin » (même les ustensiles primitifs,dont on ne connaît pas la fonction, sont en tant que représentés comme produits de l'artisanat, en se sens comme supposant la représentation d'une fin, certesinconnues de nous). Quatrième moment : des jugements considérés d'après la modalité de la satisfaction résultant de l'objet§18 : Ce qu'est la modalité d'un jugement esthétique : toute représentation est possiblement associée au plaisir.

Ce qui est agréable l'est réellement.

Ce qui est beaul'est nécessairement.

Le problème est de savoir de quelle type de nécessité il s'agit, celle-ci ne pouvant être ni théorique objective (loi a priori de la nature), ni pratiqueobjective (loi a priori de la moralité).

Il s'agit d'une nécessité exemplaire, portant sur l'adhésion subjective de chacun.§19 : La nécessité subjective, que nous attribuons au jugement de goût, est conditionnée : le jugement de goût ne contient qu'une prétention à l'adhésion de tous (ilimplique de juger que chacun devrait juger beau...).

Le problème porte sur le fondement de la légitimité de cette prétention (quid juris).§20 : La condition de la nécessité que revendique un jugement de goût est l'Idée d'un sens commun : se sens commun n'est pas l' « entendement sain » exposé dans leschématisme transcendantal, car ce dernier juge à partir de concepts (catégorie) et non pas à partir du seul sentiment.

Dans les deux cas il ne s'agit pas d'une modalitésensorielle spécifique, mais seulement d'un rapport proportionné de nos facultés : sous la législation de l'entendement dans pour l'entendement sain, et sans loi maisselon un libre jeu de l'imagination et de l'entendement pour le sens commun (esthétique).§21 : Peut-on avec quelque raison supposer un sens commun ? Tout jugement cognitif doit pouvoir être communiqué.

Or cela est impossible si l'état d'esprit luicorrespondant, cad un accord des facultés cognitives, n'est pas lui-même communicable.

Car le jugement de connaissance est un effet de cet accord.

Selon l'objet jugé(sensible ou suprasensible) cet accord est différent et déterminé par la légalité de l'une ou l'autre des faculté (au moyen de concepts de l'entendement ou de la raison).Ainsi, pour qu'il y ait passage de l'un à l'autre de ces accords, « il faut qu'il y ait une proportion où cette relation interne qui anime les deux faculté de l'esprit (l'unepar l'autre) soit la plus appropriée à l'une comme à l'autre dans la perspective d'une connaissance ».

Cet accord doit être indéterminé par la légalité de l'une ou l'autredes faculté.

Il doit ne peut donc être déterminé par des concepts, mais seulement par le sentiment.

Puisque cet accord lui-même doit pouvoir se communiquer , lesentiment de cet accord doit lui aussi pouvoir l'être.

Et cette communication affective a priori présupposant un sens commun, c'est avec raison que l'on suppose sonexistence.§22 : La nécessité de l'adhésion universelle à laquelle il est fait référence dans un jugement de goût est une nécessité subjective qui, sous la supposition d'un senscommun, est représentée comme objective : cette nécessité est subjective car elle ne se fonde pas sur des principes objectifs de connaissance.

Mais elle est représentéecomme objective dés lors qu'on la rattache à la supposition d'un sens commun, car se sens commun affirme précisément que les principes a priori subjectif dujugement son universellement partagés par tout sujet.

Il y a là une norme pour le jugement de goût, mais cette norme est indéterminée, chacun ne disposant que deson propre jugement comme critère d'une subsomption correcte d'un objet sous le prédicat de beauté.

Par ailleurs, l'expérience montre que puisque que nous avonstendance à porter des jugements de goût, nous supposons effectivement un sens commun. -Définition du beau 4 : « Est beau ce qui est reconnu sans concept comme objet d'une satisfaction nécessaire ».. »

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