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La croissance des consommations non-marchandes a-t-elle contribué à l'homogénéisation des pratiques sociales depuis 1945 ? (histoire)

Publié le 27/03/2011

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histoire

     Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe Occidentale connait une situation économique catastrophique, le « Vieux Continent « est en ruines et la famine menace. Les américains décident par le Plan Marshall, de fournir une aide financière massive aux gouvernements européens, pour favoriser la reconstruction et permettre aux pays de débuter une phase de croissance soutenue jusqu'aux années soixante-dix. Cette phase de conjoncture économique favorable a été appelée les « Trente Glorieuses « par Jean Fourastié. Elle s'interrompt vers 1973 pour laisser place à une phase de croissance bien plus faible, qui engendre un chômage important.  La période de croissance s'est accompagnée en Europe Occidentale, en Amérique du Nord et au Japon par une élévation considérable du niveau de vie, également due à l'accroissement du rôle de l'Etat dans certains domaines-clé et en généralisant l'Etat Providence, ce qui s'est traduit par une atténuation des différences entre individus. Or l'importance de l'Etat régulateur diminue avec le retournement de la conjoncture après les crises de pétrole, sous l'impulsion de politiques néolibérales remplaçant peu à peu les politiques keynésiennes. Il est alors possible de se demander si la croissance des « Trente Glorieuses « a favorisé l'homogénéisation des pratiques sociales par l'intervention de l'Etat ?  Il conviendra de voir dans une première partie comment la croissance des consommations non-marchandes a contribué à l'homogénéisation des pratiques sociales depuis 1945, avant de voir que certains services collectifs peuvent être à l'origine d'inégalités.   

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« économique.

Ceci a permis l'augmentation de leur pouvoir d'achat et donc de leur consommation, qui s'est traduitdans tous les pays occidentaux par une consommation de masse, qui a conduit à une moyennisation de la société.Les écarts de salaire entre les différentes catégories socioprofessionnelles se sont réduits – sur cette période lesécarts de salaire entre un cadre et un ouvrier ont baissé de 25%.

Le niveau de vie de la population aconsidérablement augmenté et a favorisé une nouvelle structure des dépenses des ménages.

Ainsi la loi d'Engeldéfinie une augmentation de la part du revenu consacré aux loisirs aux détriments de l'alimentation, ce qui conduitégalement à une homogénéisation des pratiques sociales .

Grâce aux progrès des transports subventionnées parl'Etat, de plus en plus de gens partent en vacances.

La télévision publique, comme le groupe France Télévisions, estvisible partout, les images ne sont jamais neutres et véhiculent toujours une façon de penser – c'est ledéterminisme technologique, qui contribue également au rapprochement des pratiques sociales.Les différentes infrastructures d'un pays sont pareils pour tous et toute la population y a également accès.

Dansune démocratie, devant la justice et la police, chaque individu a les mêmes droits et les mêmes chances, ce quicrée un sentiment d'égalité.

La massification de l'enseignement s'est traduite par une augmentation du nombre desdiplômes, car les individus ont adoptés des comportements similaires.

L'école permet à tout le monde d'avoir accès àtous les statuts, dans la mesure où les diplômes qu'elle distribue sont ouverts à tous et ne sont pas discernés selonl'origine sociale.

Seuls les mérites de chacun permettent de les obtenir – c'est le système méritocratique.

Ladistribution des diplômes joue un rôle dans la distribution des statuts et l'école serait donc un lieu d'égalité deschances.

De plus, après 1945 les femmes ont de plus en plus accès aux études, et surtout supérieures, et donc àdes fonctions à responsabilité, ce qui réduit les écarts de revenus entre hommes et femmes sur le marché du travail. Pourtant, la protection sociale est remise en cause, car elle devrait tenir compte des particularismes sociaux et nonêtre un modèle universaliste.

Le quotient familiale par exemple, favorise les enfants des riches – c'est une politiqueeugéniste.

L'école également reproduit les inégalités, en valorisant les élèves issus de familles bien dotées encapital, surtout culturel.

Les enfants issus des milieux défavorisés sont victimes de violence symbolique, car l'écoleutilise, valorise et véhicule la culture et les repères de la classe dominante.

L'école légitime ces inégalités en lesattribuant aux mérites personnels des élèves, elle est incapable de corriger les inégalités de départ et ne fait que lesreproduire.Malgré la croissance des consommations non-marchandes, les différences entre les pratiques sociales persistent,car il y a d'autres facteurs qui interviennent dans le mode de vie de la population.

L'individu est caractérisé par unhabitus de classe, définie par Bourdieu, qui désigne un système de modes de perception, d'appréciation et decomportements inculqués par sa socialisation.

Les conditions de socialisation étant relativement identiques au seind'une même classe, chaque individu dispose d'un capital économique, social et culturel semblable.

Donc mêmel'intervention de l'Etat ne peut pas toujours détourner les individus de leurs pratiques sociales habituelles, ententant de réduire les inégalités.. »

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