cubaine, littérature.
Publié le 06/05/2013
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5. 1 Modernisme
Écrivain et patriote, José Martí, s’impose dans les domaines politique et littéraire, devenant le symbole de l'aspiration du peuple cubain à l'indépendance et le précurseur du modernisme latino-américain.
Les principaux écrivains modernistes sont Julián del Casal (1863-1893), influencé par les Parnassiens, Juana Borrero (1877-1896), les frères Carlos Pío (1872-1897) et Frederico (1873-1932) Uhrbach Campuzano.
6 LE XX E SIÈCLE : INDÉPENDANCE, « NÉGRISME », RÉVOLUTION ET RENOUVEAU
6. 1 Les poètes de la nouvelle république
Après l’Indépendance (1902), émergent de nombreux poètes de la république.
Bonifacio Byrne (1861-1936), auteur moderniste, est devenu « le poète de la guerre » tenaillé entre la poésie lyrique et l’épopée sanglante.
Après l’Indépendance, il
s’impose comme l’un des principaux maîtres de la poésie sentimentale et lyrique.
On peut également citer le poète, essayiste et fondateur de revues José Manuel Poveda (1888-1926), ou encore Agustín Acosta (1886-1979), précurseur de la poésie
sociale cubaine, qui abandonne la poésie lyrique au profit d’une poésie simple aux accents postmodernes.
6. 2 Émergence du « négrisme »
Par ailleurs, Fernando Ortiz (1880-1969), célèbre anthropologue et ethnologue cubain connu comme le « Tercer Descubridor » (« le troisième découvreur ») de Cuba ouvre la voie, au fil de son analyse des racines et de la culture des cubains d’origine
africaine, à un courant qui se répand dans l’île : le « négrisme ».
Alors que la poésie cubaine se diversifie avec notamment le purisme d’Eugenio Florit (1903-1999), Emilio Ballagas (1908-1954) est l’un des premiers représentants de la littérature afro-cubaine et mulâtre.
Nicolás Guillén, « poète national » cubain très inspiré de la religion yoruba, est une autre grande figure du négrisme.
Poète engagé, il défend les causes des exclus et des minorités et met en branle le langage, s’inspirant notamment de la langue de la
rue.
De son côté, la poétesse Dulce María Loynaz (1902- ) s’impose avec des textes imprégnés de revendications féministes, tandis que Luis Felipe Rodríguez devient l’un des principaux conteurs cubains.
Un accent folklorique est apporté par la conteuse
Lydia Cabrera (1900-1991) qui décrit les pratiques religieuses et traditionnelles africaines.
Sa principale œuvre, El Monte, est une bible pour la communauté afro-cubaine.
Le roman prend aussi une place importante dans la littérature cubaine du
XXe siècle ; ses débuts sont marqués par Miguel del Carrión (1875-1929) et Carlos Loveira (1881-1928).
6. 3 Avant-garde
L’avant-garde s’exprime à travers la Revista de Avance (1927), qui prône un renouveau radical de la vie cubaine et dont sont issus les écrivains Juan Marinello (1898-1977), dont l’activité littéraire est intimement liée à ses idées politiques et
révolutionnaires, Jorge Mañach (1898-1961), interprète littéraire et politique de l’identité cubaine, ou encore Alejo Carpentier qui, entre réalisme historique et « réalisme magique », dépeint la région caraïbe avec un style identitaire très fort.
En 1940 apparaît le groupe de la revue Orígenes, d’inspiration catholique et de préoccupation cubaine, dont le leader est José Lezama Lima, « le pèlerin immobile », auteur baroque préférant « l’arbitraire total de l’image ».
La revue regroupe
également Gastón Baquero, Octavio Smith, Cintio Vitier (1921- ), et Eliseo Diego.
6. 4 Une littérature cubaine divisée
La révolution de 1959 divise Cuba, ainsi que sa littérature.
Une partie des écrivains reste sur l’île dirigée par Fidel Castro, l’autre préfère l’exil face à la misère dans laquelle est plongé le pays, et en réaction au régime castriste.
La déclaration du chef
de l’État « S’ils veulent quitter le pays, qu’ils s’en aillent », les pousse à réaliser leur rêve.
Les plus grandes figures de la littérature cubaine Alejo Carpentier, José Lezama Lima ou encore Nicolás Guillén soutiennent le régime cubain.
Parallèlement
paraissent les revues Casa de las Américas, Verde Olivo, Lunes de revolución et El caimán barbudo, organes de diffusion et de promotion de la culture et des lettres cubaines et latino-américaines.
Les principaux auteurs restés à Cuba sont le poète et
dramaturge Virgilio Piñera (1912-1979), le poète « colloquial » et essayiste Roberto Fernández Retamar (né en 1930), le romancier, scénariste et dramaturge Vicente Leñero et le romancier Lisandro Otero (1932-2008).
Les écrivains exilés offrent des
œuvres plus personnelles qui, souvent, dénoncent la situation politique et sociale cubaine.
En choisissant l’exil, la plupart d’entre eux s’ouvrent à une carrière internationale : ainsi l’écrivain, peintre et critique artistique Severo Sarduy, Guillermo
Cabrera Infante, auteur de l’un des chefs-d’œuvre de l’écriture romanesque cubaine, Tres tristes tigres, la romancière Zoé Valdés ( le Néant quotidien, la Douleur du dollar, Café Nostalgia ), le romancier Reinaldo Arenas (1943-1990 ; El mundo
alucinante, la Couleur de l’été, Avant la nuit ), le romancier et dramaturge Eduardo Manet (l'Île du lézard vert, Rhapsodie cubain e, D'amour et d'exil, Viva Verdi, Mare nostrum) ou le romancier, essayiste, scénariste et metteur en scène Jésus Díaz (né
en 1941 ; la Peau et le Masque, Parle-moi un peu de Cuba, les Paroles perdues ).
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