Devoir de Philosophie

La culture affranchit-elle l'homme de la nature ?

Publié le 12/03/2004

Extrait du document

culture
Hobbes décrit un état naturel de l'homme, état terrible et violent où tous sont en guerre contre tous, que la civilisation, et en particulier l'organisation politique, pourra permettre de corriger.            « [Il ne se trouve dans cet état de guerre] pas de connaissance de la face de la terre, pas de computation du temps, pas d'arts, pas de lettres, pas de société, et ce qui est le pire de tout, la crainte et le risque continuel d'une mort violente ; la vie de l'homme est alors solitaire, besogneuse, pénible, quasi-animale et brève. (...) Cela suffit comme description de la terrible condition où l'homme est effectivement placé par la pure nature, avec cependant la possibilité d'en sortir, possibilité qui réside partiellement dans les passions et partiellement dans sa raison ».   Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.             « Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits de peau avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs (...) en un mot tant qu'ils ne s'appliquèrent qu'à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature, et continuèrent à jouir entre eux des douceurs d'un commerce indépendant : mais dès l'instant qu'un homme eut besoin du secours d'un autre ; dès qu'on s'aperçut qu'il était utile à un seul d'avoir des provisions pour deux, l'égalité disparut, la propriété s'introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en campagnes riantes qu'il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l'esclavage et la misère germer et croître avec les moissons. » Nature Culture ce qui est inné ce qui est acquis le corps l'esprit pouvoirs du corps tels que ceux que permettent les mains humaines le langage, la politesse, les moeurs, les traditions, les coutumes, les règles sociales etc. besoins fondamentaux : désirs à caractère sociaux : faim, soif, sommeil, sexualité ambition, reconnaissance, pouvoir etc. ce qui est lié à l'évolution biologique ce qui est lié à un héritage culturel >>> SECOND CORRIGE DE CE MÊME SUJET: http://www.

 

Introduction :

Le paysan qui cultive son champ tourne les mécanismes naturels à son avantage : il rend la terre fertile et peut se préoccuper d’autre chose que de sa survie. Dans ce sens, il se libère de la nature, il n’est pas focalisé comme l’animal sur sa survie et la satisfaction de ses besoins.

Mais cette libération ne signifie pas pour autant qu’il se débarrasse de la nature : il ne peut s’émanciper des mécanismes naturels, il peut seulement les tourner à son profit (comme le fait tout animal). Et d’autre part, on peut dire que c’est sa nature même que l’homme réalise en développant sa culture. Comme le paysan qui cultive son champ développe en même temps ce qui est contenu dans la nature, l’éducation développe les facultés naturelles de l’homme.

Il convient donc de préciser en quel sens s’opposent nature et culture, la culture n’est elle pas la nature de l’homme ? Et d’autre part, l’homme cultivé est il si loin de la nature ? La technologie ne se met elle pas au service des instincts les plus primaires ?

Problématique :

La culture sauve l’homme de l’état sauvage, mais cela va-t-il contre la nature ? N’est-ce pas la nature de l’homme que d’être un animal culturel ?

 

culture

« Nature Culture ce qui est inné ce qui est acquis le corps l'esprit pouvoirs du corps tels queceux que permettent les mains humaines le langage, la politesse, lesmoeurs, les traditions, lescoutumes, les règles sociales etc. besoins fondamentaux : désirs à caractère sociaux : faim, soif, sommeil, sexualité ambition, reconnaissance, pouvoir etc. ce qui est lié à l' évolution biologique ce qui est lié à un héritage culturel Introduction : Le paysan qui cultive son champ tourne les mécanismes naturels à son avantage : il rend la terre fertile et peut sepréoccuper d'autre chose que de sa survie.

Dans ce sens, il se libère de la nature, il n'est pas focalisé commel'animal sur sa survie et la satisfaction de ses besoins. Mais cette libération ne signifie pas pour autant qu'il se débarrasse de la nature : il ne peut s'émanciper desmécanismes naturels, il peut seulement les tourner à son profit (comme le fait tout animal).

Et d'autre part, on peutdire que c'est sa nature même que l'homme réalise en développant sa culture.

Comme le paysan qui cultive sonchamp développe en même temps ce qui est contenu dans la nature, l'éducation développe les facultés naturellesde l'homme. Il convient donc de préciser en quel sens s'opposent nature et culture, la culture n'est elle pas la nature del'homme ? Et d'autre part, l'homme cultivé est il si loin de la nature ? La technologie ne se met elle pas au servicedes instincts les plus primaires ? Problématique : La culture sauve l'homme de l'état sauvage, mais cela va-t-il contre la nature ? N'est-ce pas la nature de l'hommeque d'être un animal culturel ? I : La culture contre la nature. 1) La culture est avant tout transformation de la nature.

La nature, c'est le donné, l'immédiat.

La culture développe des médiations, c'est-à-dire des pratiques, des signes, des représentations qui prennent placeentre le sujet et l'objet pour donner un sens à leur rapport.

Par exemple, la cuisine introduit une distance vis-à-vis de l'aliment dans laquelle celui-ci se transforme et acquiert des valeurs hygiéniques et gustatives. 2) Le monde de la culture est un monde de la liberté.

Dans la distance à laquelle elle porte les objets, la culture nous affranchit de notre rapport pulsionnel et irréfléchi aux choses.

Dans cette distance, notrepensée peut faire un retour en elle-même, ce qui nous permet de nous déterminer nous-mêmes plutôt qued'être déterminés par la nature. 3) La culture nous affranchit de notre état sauvage.

C'est par la médiation des autres hommes, dans l'éducation à la culture, que nous nous élevons à notre humanité.

Les enfants sauvages (comme Victor del'Aveyron observé par le docteur Itard), sont presque incapables de vivre en société et d'apprendre à parler.Ils ne peuvent que vivre à l'état sauvage, dans la nature. II : L'homme, animal culturel. 1) La culture ne s'oppose pas à la nature, elle est la nature même de l'homme.

Partout où il y a des hommes,il y a des cultures.

C'est une détermination universelle de l'humanité, dans ce sens, on peut dire que laculture fait partie de la nature de l'homme. 2) Le mot « culture » vient du latin « colere » qui signifie mettre en valeur.

dans ce sens, la culture n'est pasune opposition et un affranchissement de la nature, elle est plutôt un développement de la nature.

Lepaysan qui cultive son champ ne va pas contre la nature, il la développe d'une certaine façon, de même,dans l'éducation, on développe certaines dispositions naturelles de l'homme. 3) Comme le dit Aristote, l'homme est « animal politique », c'est sa nature, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'humanité sans société.

Ici, la nature ne signifie pas le donné immédiat, mais l'essence.

Pour vivre ensociété, les hommes développent des « médiations », c'est-à-dire des réalités intermédiaires qui permettentde faire le lien entre eux comme le langage par exemple.

La culture n'affranchit donc pas l'homme de lanature, elle développe la nature proprement humaine.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles