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La culture humaine sépare-t-elle l'homme de la nature ?

Publié le 12/02/2004

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Bien plus que de dépendre de la nature, il dépend de la volonté divine dont il est la création. «Loin de ramener l'homme à la nature, conçue comme l'état d'innocence originaire, la société établit un ordre infiniment supérieur à elle.» Martial Guéroult L'homme est radicalement distinct des autres êtres. «Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.» Descartes, Discours de la méthode (1637), VI.* Contrairement à Aristote, Descartes (dans la lignée du christianisme) n'attribue pas une âme à tous les êtres, mais seulement à l'homme. Pour Descartes, les animaux ne sont pas autre chose que des automates, seulement plus sophistiqués. C'est la théorie des «animaux-machines». * Pour Descartes, l'homme a une âme qui lui confère la raison, mais aussi une volonté «infinie», c'est-à-dire le libre-arbitre. Or ce libre-arbitre, qui permet à l'homme de décider souverainement une action, place l'homme en-dehors de l'ordre naturel.
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« qu'une seule âme, et cette âme n'a en soi aucune diversité de parties : la même qui est sensitive est raisonnable, ettous ses appétits sont des volontés » (Traité des Passions, art.

47; 1649).

Ceci implique que les animaux, qui nepensent pas, ne connaissent ni le plaisir ni la douleur. c) L'insoluble question de l'union de l'âme et du corps.• Le corps de l'homme aussi est donc en tous points comparable à une machine (un médecin du XVIIIe s.

écriramême un ouvrage intitulé : L'Homme-machine, 1748).

L'homme-machine dérive de l'animal-machine de Descartesmais La Mettrie entend pousser le mécanisme cartésien jusqu'au maximum de ses conséquences logiques: tout ceque la métaphysique cartésienne attribuait à l'âme (pensées, ides innées) peut être expliqué matériellement.

Touten l'homme n'est que mécanisme et il revient à la science d'en rendre compte.• Comment expliquer alors l'union vécue de la « substance étendue » (= la matière) du corps et de la « substancepensante » (= l'âme) ? Descartes localise bizarrement dans la glande pinéale (petite glande située au-dessus ducerveau moyen, que nous nommons aujourd'hui : épiphyse), le point de jonction entre les volitions de l'âme et lesmouvements du corps de l'homme.

(Evitez : « le gland pinéal », perle célèbre rencontrée dans certaines copies !)• « Toute l'action de l'âme consiste en ce que, par cela seul qu'elle veut quelque chose, elle fait que la petiteglande à qui elle est étroitement jointe, se meut en la façon qui est requise pour produire l'effet qui se rapporte àcette volonté » (Traité des Passions, art.

41; 1649). • Pour Descartes, l'homme a une âme qui lui confère la raison, mais aussi une volonté «infinie», c'est-à-dire le libre-arbitre.

Or ce libre-arbitre, qui permet à l'homme de décider souverainement une action, place l'homme en-dehors del'ordre naturel.

Grâce à sa volonté, l'homme échappe au déterminisme des lois de la nature.• Dès lors, il se pose face à la nature et non pas simplement en elle.

C'est pourquoi Descartes dit que si l'hommedéveloppe suffisamment les pouvoirs techniques que lui donne sa raison, il sera «maître et possesseur de la nature».• Avec Descartes est donc affirmée fortement l'existence d'un ordre humain, l'ordre de la culture, qui a ses loispropres qui dépendent de la volonté de l'homme.

C'est là que se développent l'agriculture et l'ensemble destechniques, la vie sociale et politique, la vie intellectuelle et artistique. En l'homme, le naturel et le culturel se confondent. «Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire,en ce sens qu'il n'est pas un mot, pas une conduite, qui ne doive quelquechose à l'être simplement biologique.» Merleau-Ponty, Phénoménologie de laperception (1945). • L'idée d'une âme qui place l'homme à part de la nature a pour soubassementune conception religieuse de l'homme.

Si l'on veut conserver l'idée quel'homme malgré tout n'échappe pas à la nature, tout en conservant saspécificité absolue, on peut dire avec Merleau-Ponty que, en l'homme, lenaturel et le culturel se confondent: il n'y a aucun acte humain qui ne puisseêtre rapporté à du biologique.

Mais, de l'autre côté, le sens de ces actes,même les plus primitifs, est toujours culturel.

Tout est naturel en l'homme,mais pour l'homme, tout est culturel. Nature Culture ce qui est inné ce qui est acquis le corps l'esprit pouvoirs du corps tels queceux que permettent les mains humaines le langage, la politesse, lesmoeurs, les traditions, lescoutumes, les règles sociales etc. besoins fondamentaux : désirs à caractère sociaux : faim, soif, sommeil, sexualité ambition, reconnaissance, pouvoir etc. ce qui est lié à l' évolution biologique ce qui est lié à un héritage culturel. »

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