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La culture nous humanise-t-elle ?

Publié le 26/09/2005

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culture
Transition : Concevoir la culture comme étant déshumanisante constitue un écueil en deux sens. Tout d'abord parce qu'un retour en arrière est impossible et donc la condition originelle reste toujours déjà dépassée. D'autre part abstraire l'homme de ses déterminants culturels c'est en même temps laisser échapper une partie de son identité. Deuxième partie : La culture permet de réaliser la nature humaine. 2.1 L'homme est par essence un être de culture, d'une part parce qu'il est un être sociable et d'autre part parce qu'il est doué de raison et de langage. « La cité est au nombre des réalités qui existe naturellement, et [...] l'homme est par nature un animal politique destiné à vivre en société et que celui qui, par sa nature et non par l'effet de quelque circonstance, ne fait partie d'aucune cité, est une créature dégradée ou supérieure à l'homme. Il mérite, comme dit Homère, le reproche sanglant d'être sans famille, sans lois, sans foyers ; car celui qui a une telle nature est avide de combats et, comme les oiseaux de proie, incapable de se soumettre à aucun joug. On voit d'une manière évidente pourquoi l'homme est un animal sociable à un plus haut degré que les abeilles et tous les animaux qui vivent réunis.
Définition des termes : La culture englobe l’ensemble des productions humaines et plus précisément les œuvres de l’esprit. En ce sens elle est le résultat de l’activité humaine, elle n’est donc pas par elle-même mais suppose un agent qui la produise, cet agent pouvant être un individu ou un ensemble d’individus, la condition étant que cette production doit être reconnue et partagée par un groupe humain. La culture est également synonyme d’éducation, de formation, d’instruction, on considère alors qu’elle est une transformation de la nature, un développement. Enfin elle permet de distinguer les hommes des autres êtres vivants et elle peut différer d’une société à l’autre. En ce sens elle le moteur d’une singularisation. Le verbe « humaniser « signifie rendre humain, c’est-à-dire agir sur l’individu de telle manière qu’il s’approche de l’idée d’humanité. Il suppose donc que l’homme n’est pas humain à l’origine mais le devient. Il peut sembler paradoxal de mettre à distance l’homme de l’humanité. Pour résoudre ce paradoxe l’humanité doit être prise comme une idée, comme un modèle à suivre. Problématique : Si l’humanisation consiste à se rapprocher d’une humanité universelle, la culture, dans la mesure où elle singularise les individus et les sociétés plus qu’elle ne les rassemble, semble lui faire obstacle. Mais si l’humanisation consiste à réaliser la nature humaine, autrement dit à développer les facultés propres à l’homme, dans ce cas la culture peut être considérée comme un moyen. La difficulté réside donc dans le sens que nous donnons à l’humanisation et suppose de s’interroger sur la compatibilité ou l’incompatibilité de ces deux acceptions.

culture

« INTRODUCTION Définition des termes : La culture englobe l'ensemble des productions humaines et plus précisément les oeuvres de l'esprit.

En ce sens elle est le résultat de l'activité humaine, elle n'est donc pas par elle-même maissuppose un agent qui la produise, cet agent pouvant être un individu ou un ensemble d'individus, la condition étantque cette production doit être reconnue et partagée par un groupe humain.

La culture est également synonymed'éducation, de formation, d'instruction, on considère alors qu'elle est une transformation de la nature, undéveloppement.

Enfin elle permet de distinguer les hommes des autres êtres vivants et elle peut différer d'unesociété à l'autre.

En ce sens elle le moteur d'une singularisation.

Le verbe « humaniser » signifie rendre humain,c'est-à-dire agir sur l'individu de telle manière qu'il s'approche de l'idée d'humanité.

Il suppose donc que l'hommen'est pas humain à l'origine mais le devient.

Il peut sembler paradoxal de mettre à distance l'homme de l'humanité.Pour résoudre ce paradoxe l'humanité doit être prise comme une idée, comme un modèle à suivre.

Problématique : Si l'humanisation consiste à se rapprocher d'une humanité universelle, la culture, dans la mesure où elle singularise les individus et les sociétés plus qu'elle ne les rassemble, semble lui faire obstacle.

Mais sil'humanisation consiste à réaliser la nature humaine, autrement dit à développer les facultés propres à l'homme, dansce cas la culture peut être considérée comme un moyen.

La difficulté réside donc dans le sens que nous donnons àl'humanisation et suppose de s'interroger sur la compatibilité ou l'incompatibilité de ces deux acceptions. PLAN DETAILLE Première partie : La culture déshumanise plus qu'elle n'humanise. 1.1 La culture, comme ensemble du savoir et des modes de pensée et de vivre d'une société, a éloigné l'homme de sa nature originelle et en ce sens l'a déshumanisé. « Semblable à la statue de Glaucus que le temps, la mer et les orages avaient tellement défigurée qu'elle ressemblait moins à un dieu qu'à une bête féroce, l'âme humaine altérée au sein de la société par mille causes sanscesse renaissantes, par l'acquisition d'une multitude de connaissances et d'erreurs, par les changements arrivés à laconstitution des corps, et par le choc continuel des passions, a, pour ainsi dire, changé d'apparence au point d'êtrepresque méconnaissable ; et l'on n'y retrouve plus, au lieu d'un être agissant toujours par des principes certains etinvariables, au lieu de cette céleste et majestueuse simplicité dont son auteur l'avait empreinte, que le difformecontraste de la passion qui croit raisonner et de l'entendement en délire. Ce qu'il y a de plus cruel encore, c'est que tous les progrès de l'espèce humaine l'éloignant sans cesse de son étatprimitif, plus nous accumulons de nouvelles connaissances, et plus nous nous ôtons les moyens d'acquérir la plusimportante de toutes, et que c'est en un sens à force d'étudier l'homme que nous nous sommes mis hors d'état de leconnaître.

» ROUSSEAU, Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes , préface. 1.2 L'homme véritable doit être conçu abstrait des déterminants culturels. « La sarabande des cultures innombrables et équivalentes, chacune se justifiant dans son propre contexte, crée un monde, certes, dés-occidentalisé, mais aussi un monde désorienté.

Apercevoir à la signification unesituation qui précède la culture, apercevoir le langage à partir de la révélation de l'Autre, - qui est en même tempsla naissance de la morale – dans le regard de l'homme visant un homme précisément comme homme abstrait, dégagéde toute culture, dans la nudité de son visage – c'est revenir d'une façon nouvelle au platonisme.

C'est aussipermettre de juger les civilisations à partir de l'éthique .

La signification – l'intelligible – consiste pour l'être à se montrer dans sa simplicité non historique, dans sa nudité absolument inqualifiable et irréductible, à exister « avant »l'histoire et « avant » la culture.

» LEVINAS, Humanisme de l'autre homme . Transition : Concevoir la culture comme étant déshumanisante constitue un écueil en deux sens.

Tout d'abord parce qu'un retour en arrière est impossible et donc la condition originelle reste toujours déjà dépassée.D'autre part abstraire l'homme de ses déterminants culturels c'est en même temps laisser échapper une partie deson identité.

Deuxième partie : La culture permet de réaliser la nature humaine. 2.1 L'homme est par essence un être de culture, d'une part parce qu'il est un être sociable et d'autre part parce qu'il est doué de raison et de langage. « La cité est au nombre des réalités qui existe naturellement, et [...] l'homme est par nature un animal politique destiné à vivre en société et que celui qui, par sa nature et non par l'effet de quelque circonstance, ne faitpartie d'aucune cité, est une créature dégradée ou supérieure à l'homme.

Il mérite, comme dit Homère, le reprochesanglant d'être sans famille, sans lois, sans foyers ; car celui qui a une telle nature est avide de combats et, commeles oiseaux de proie, incapable de se soumettre à aucun joug. On voit d'une manière évidente pourquoi l'homme est un animal sociable à un plus haut degré que les abeilles et tous les animaux qui vivent réunis.

La nature, comme nous disons, ne fait rien en vain.

Seul, entre les animaux,l'homme a l'usage de la parole; la voix est le signe de la douleur et du plaisir et c'est pour cela qu'elle a été donnée. »

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