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DANS LE CREUSET DE LA LANGUE FRANCAISE

Publié le 06/09/2012

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Le désordre etl'omission sont fatalement la rançon d'un ouvrage comme celui-ci où l'on s'est efforcé de distinguer des lignes de force et des thèmes plutôt que d'établir un dictionnaire. Les principales victimes en sont les poètes non français d'expression française. Si les noms de certains d'entre eux sont venus sous notre plume parce que leurs oeuvres se trouvaient illustrer directement tels de nos propos, nous en avons passé nombre d'autres sous silence...

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« 384 Egypte, une AndrPe Chédid, qui est l'un des }Joètes féminins les plus beaux de notre langue : Avec l'astre jeune et bleu pour escorte Un essaim de lunes solides, Une traîne de soleils rares, Nous allons fabuleusement V ers le~ cendres vit:es de notre mort.

(Seul, le visage) Je ne crois pas avoir à revenir sur les poètes algériens d'expression française.

Les noms des meilleurs d'entre eux se confondent avec cette phalange de « résistants par le verbe» que j'ai étudiés dans le chapitre La poésie comme une arme.

En revanche, je n'ai nommé que de rares poètes «noirs» et fort peu de poètes canadiens.

Voilà, je pense, les principales lacunes qu'il me faut combler.

* Le nom de Léopold Sédar Senghor 1 s'impose en premier quand on regarde le continent poétique africain.

Senghor a choisi le verset qui, seul, peut porter le mouvement large et long de sa voix, le flot d'images incantatoires qu'il tire du monde légendaire qui lui tient au corps, au sang et au cœur.

La forme et le fond sont en adéquation parfaite dans ses Chants d'ombre et ses Ethiopiques.

TI n'est pas jusqu'aux termes locaux - préférés à des synonymes français qui ne sauraient en fournir l'exacte équivalence- dont il ne sache faire des éléments de composition.

Poète savant, à qui les plus subtiles harmoniques de notre poésie sont familières, Léopold Sédar Senghor réussit ce miracle d'être, en même temps, un ·poète populaire, un poète « national » qui n'a qu'à se laisser aller, semble-t-il, pour retrouver l'accent des conteurs de son pays et être de plain-pied avec le mythe.

Ce que l'on admire (par nostalgie d'un exotisme qui se fait de 1.

Né en 1906 à Joal (Sénégal).

Œuvt. »

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