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Dans quel domaine est-il légitime de prendre la nature comme modèle ?

Publié le 21/08/2005

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Pour dire les choses de manière sommaire, on ne trouve dans la nature que ce que l'on a bien voulu sans doute y mettre de culture inavouée ; en termes kantiens, c'est par un vice de subreption que la norme se trouve résorbée dans le fait. Norme et fait, impératif et indicatif, valeur et réalité sont autant de couples d'opposés où peut s'exprimer dans le registre axiologique la relation de la nature à la culture. Aussi, suivre la nature la morale prête encore à discussion, est-ce réellement la nature que l'on suit ou des préceptes purement humains et culturels qui n'ont plus rien de naturel ? Suivre la nature, pour l'homme apparaît bien comme une contradiction dans les termes.   3) La nature comme modèle artistique ?   Pour Hegel, reproduire la nature est un travail superflu. C'est un travail inutile et présomptueux car l'homme n'est pas Dieu. Ce genre de peinture n'est qu'une caricature du réel. C'est une fin pour l'art que de vouloir tromper un public naïf. Et cela risque de provoquer l'ennui et le dégoût.

Suivre la nature et non les errements de la société a toujours semblé un précepte de sagesse, mais qu’en est-il réellement ? Est-ce encore la nature que l’on suit ou simplement des préceptes culturels par essence relatifs et changeants ? Aussi, la nature peut paraître un modèle dans différents domaines comme la morale, la sagesse, la politique et l’art. Mais est-ce souhaitable, nécessaire de s’aligner sur « les préceptes de la nature «. Ne risque-t-on pas de ruiner tout l’édifice de la culture, en niant toute frontière entre nature et culture, en niant toute avancée de civilisation, n’est-ce pas régresser, nier les forces de l’esprit et de l’intelligence humaine pour plonger dans l’irrationalisme, la bestialité, le froid silence de la nature. Il faut donc peser le pour et le contre dans ces tentatives de prendre la nature comme modèle.

« Aussi, suivre la nature la morale prête encore à discussion, est-ce réellement la nature que l'on suit ou despréceptes purement humains et culturels qui n'ont plus rien de naturel ? Suivre la nature, pour l'homme apparaît biencomme une contradiction dans les termes.

3) La nature comme modèle artistique ? Pour Hegel, reproduire la nature est un travail superflu.

C'est un travail inutileet présomptueux car l'homme n'est pas Dieu.

Ce genre de peinture n'estqu'une caricature du réel.

C'est une fin pour l'art que de vouloir tromper unpublic naïf.

Et cela risque de provoquer l'ennui et le dégoût.

Une peintureparfaite de la réalité ne sera jamais un chef d'œuvre.

L'art est au milieu dusensible immédiat et de la pensée pure.

Le sensible de l'art n'intéresse quenos sens intellectuels.

Nos sens intellectualisés sont la vue et l'ouïe, tandisque le goût, le toucher, l'odorat s'occupent des choses plus matériels.

Doncdans l'art, le sensible est spiritualisé.

L'esprit est dans le sensible.

Il échappedonc a un examen rigoureux de la pensée.

On pourrait penser que le travail del'artiste tue la vie de la nature par la pensée.

Il est vrai que l'art est plusproche de l'esprit que de la nature.

L'esprit ne s'aliène pas dans le sensible.

Ilappréhende ce qui est autre que lui et pourtant lui.

Cette appréhension n'estpas inutile.

L'art a pour but que l'artiste et l'homme se reconnaissent dans cequi est autre que lui.

L'homme doit marquer du sceau de l'intériorité ce qu'il luiest extérieur.

De lui rendre plus familier ce qui lui est étranger.

L'art dégage lavérité des apparences et la doté d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui-même.

1) Un autre principe, qui fut longtemps fondamental pour l'appréhension desœuvres, repose sur l'identification d'un motif à travers la notion de« mimésis », d'imitation.

Soumise à rude épreuve avec les développements del'art moderne, une telle exigence repose sur la conviction que l'art a pour but véritable non tant d'imiter la naturepour elle-même mais, à travers elle, d'exprimer une idée, sous quelque forme que ce soit - idée morale, passion,conviction religieuse ou politique, etc.

Une telle conception (dont Erwin Panofsky a dressé un remarquable tableauhistorique depuis l'Antiquité) était centrale dans toute la période académique ; elle s'est vue peu à peu battue enbrèche par l'émergence d'un nouvel idéal esthétique, celui de « l'art pour l'art ».

Or prôner celui-ci, comme on le ferade plus en plus à partir de la seconde moitié du 19 e siècle, c'est, de manière générale, affirmer la primauté de la « forme » (exécution, qualités plastiques) sur le « fond » (sujet représenté, motif, idée).

On trouve là du même couple signe d'une autonomisation croissante de l'expression artistique en tant que telle, dans sa spécificité, par rapportà des références extérieures empruntées à d'autres domaines tels que la morale, l'histoire, la philosophie, etc.

Conclusion.

Il ne semble pas y avoir de domaine où prendre la nature comme modèle soit une nécessité.

On peut certess'inspirer de la nature sur certains points mais non en intégralité, revenir entièrement à la nature serait suicidairepour toute civilisation.

Tout ce qui appartient à l'homme reste du domaine de la culture, à partir du moment oùl'homme laisse sa trace nous quittons le domaine de la nature.

Aussi, imiter la nature est une attitude des plusculturelles et artificielles qui soit, née de siècles de réflexion.

L'imitation de la nature à outrance peut aboutir auxrésultats les plus artificiels qui soient, pensons aux œuvres de l'Art Nouveau qui cherchant à imiter des formesnaturelles génère des œuvres presque difformes et laides.. »

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