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Dans quelle mesure le conte philosophique de Voltaire peut être rapproché du roman d'apprentissage ?

Publié le 15/03/2009

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     A la lecture de divers romans d'apprentissage et des contes philosophiques voltairiens, nous ne pouvons que comparer les deux genres. En effet, il existe de nombreuses similitudes entre eux.

Le roman d'apprentissage est une histoire fictive ayant pour thème majeur l'évolution d'un héros , souvent jeune et naïf, jusqu'à se qu'il acquiert maturité et personnalité. Le conte philosophique est lui aussi une histoire fictive, mais qui a pour objectif une simple critique de la société.  Mais, nous remarquons que souvent Voltaire fonde son récit sur la narration descriptive de l'évolution d'un jeune héros, en cela les contes voltairiens peuvent être comparés à « une ébauche de roman d'apprentissage «. Dans cette optique, nous pouvons nous demander, quelles sont les similitudes qui  permettent de rapprochées le conte philosophique de voltaire au roman d'apprentissage ? Puis, quelles sont aussi les différences entre les deux genres ? Pour répondre à ces questions, nous montrerons que certains traits caractéristiques du roman d'apprentissage apparaissent dans de nombreux contes philosophiques voltairiens. Puis, nous constaterons que ces deux genres ne peuvent être totalement confondus.

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« de la société, dans la mesure où au début du conte il vit dans un merveilleux château, tandis qu'à la fin du récit ilhabite dans une modeste demeure avec ses amis.

Dans le roman d'apprentissage, le héros lui connait, au contraire,une immense progression sociale.

Par exemple le protagoniste George Duroy est, au début du roman, un jeuneprovincial sans le sou, employé au chemin de fer.

Puis, à la fin du récit, il est devenu directeur du journal la viefrançaise.

Le héros a lui aussi évolué sur le plan intellectuel, mais l'objectif de l'auteur n'est pas de le mettre envaleur.

Mais le fait que évolutions soit différentes d'un genre à l'autre peut s'expliquer, par le fait que le héros duroman d'apprentissage souhaite généralement dès le début du récit pouvoir gravir les échelons de la sociétés pourpouvoir se retrouver au sommet, dans la haute société.

Par exemple, le protagoniste George Duroy a déjà desenvies de gloire, de pouvoir et d'argent dès les premières pages du roman.

Le lecteur comprend tout de suite lesobjectifs du héros et voit en lui un combattant, prêt à se battre pour obtenir se qu'il souhaite.

Tandis, que le hérosdu conte philosophique voltairien est tout simplement un innocent n'ayant aucune ambition particulière, sinon cellede vivre paisiblement.

Il a Micromégas qui a malgré tout, l'ambition de découvrir, d'apprendre, d'accumuler denouvelles connaissances, mais cela n'est qu'une ambition intellectuelle et non sociale.

Le jeune Candide, quant à lui,est un jeune homme innocent, qui n'a pas la moindre ambition, ni sociale ni intellectuel, il est chassé malgré lui deson monde enchanté, se retrouvant seul face au monde.En outre, les contes voltairiens n'accordent aucune place au thème de l'ambition sociale, omniprésente chez lesjeunes héros de Balzac, Maupassant ou Flaubert.

Aussi, nous pouvons remarquer que les femmes, bien que présentes dans les deux genres, sont évoquer de deuxmanières totalement opposées.

En effet, dans le conte voltairien, la femme peut parfois n'avoir aucun rôle dans leconte, ou bien elle n'est qu'une source d'ennui, et joue un personnage secondaire.

Dans Candide, la femme estreprésenté comme simple objet de désir.

D'ailleurs Candide se croyait amoureux de la jeune Cunéguonde, maislorsque celle-ci se transforme en une véritable laideron, le jeune homme n'éprouve plus que du dégout et de larépugnance à son égard.

Dans le roman d'apprentissage, la femme a un rôle d'une importance capitale, elle est uneinitiatrice.

Par exemple dans le roman le père Goriot , le jeune héros Rastignac apprend à connaître la société grâceà Mme de Beauséant qui est une cousine de Rastignac.

Elle lui décrit le monde telle une infamie, considérant que leshommes sont corrompus et vaniteux, elle estime que le monde est vaniteux et qu'il ne faut jamais exprimer sessentiments réels et sincères.

Donc, nous constatons deux représentations très différentes d'un genre à l'autre.

En conclusion, nous dirons donc qu'en effet le conte philosophique et le roman d'apprentissage ont certainspoint communs non négligeables: des héros ouverts d'esprit, qui évoluent au cours du récit, et qui subissent pourcela des épreuves parfois difficiles et douloureuses.

Mais, ces similitudes ne permettent pas de confondretotalement les deux genres.

L'évolution des personnages ne se fait pas toujours de la même manière et sur le mêmeplan, puis il y a une vison de la femme totalement opposée dans ces deux classes littéraires.

Malgré cela les auteurs ont un but principal commun qui est celui de décrire l'humanité dans toute son horreur, saréalité.

Seulement le message est différent.

Le roman d'apprentissage demande au lecteur de s'adapter à cettesociété car c'est l'unique moyen de s'en sortir.

Le conte philosophique, quant à lui, prie au lecteur d'essayer de faireévoluer ce monde comme il le peut, en prenant, par exemple, conscience de la cruauté de la guerre que Voltairequalifie de « boucherie héroïque ».

Sujet désiré en échange : La Fontaine écrit une morale nue apporte de l'ennui/le conte fait passer le précepte avec lui.

Expliquez et discutezcette définition de l'apologue ?. »

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