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Darwin, Charles - Biologiste / Naturaliste.

Publié le 24/04/2013

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Darwin, Charles - Biologiste / Naturaliste. 1 PRÉSENTATION Darwin, Charles (1809-1882), naturaliste britannique qui posa les fondements de la théorie de l'évolution grâce au concept de la sélection naturelle. Les travaux et de la pensée de Charles Darwin ont eu des répercussions et une influence colossales dans les domaines des sciences de la vie et de la Terre. De façon plus générale, ils marquent toute la pensée biologique et paléontologique modernes. 2 DE LA MÉDECINE À L'ÉGLISE ANGLICANE Né à Shrewsbury, dans le Shropshire, Charles Robert Darwin est le cinquième enfant d'une famille riche et cultivée. Il a pour grand-père maternel un fabricant de faïence et de poterie, Josiah Wedgwood, et pour grand-père paternel, le médecin et savant Erasmus Darwin. En 1825, Darwin se rend à l'université d'Édimbourg pour y étudier la médecine. Toutefois, peu motivé pour ce type d'études, il abandonne la faculté de médecine deux ans plus tard pour l'université de Cambridge, afin de devenir pasteur de l'Église anglicane. Il y fait la connaissance du géologue Adam Sedgwick et du naturaliste John Stevens Henslow, qui ont, l'un comme l'autre, beaucoup d'influence sur lui. C'est d'ailleurs grâce à John Henslow qu'il se passionne pour l'observation méticuleuse et appliquée des phénomènes naturels, et devient un collectionneur de spécimens. 3 LE VOYAGE SUR LE BEAGLE Darwin obtient son diplôme en 1831, à l'âge de 22 ans. Il est alors accepté, sur la recommandation de John Henslow, à bord du navire d'exploration britannique le Beagle. Ce dernier s'apprête à appareiller pour une expédition scientifique autour du monde. Darwin y est embarqué en tant que naturaliste officiel, mais sans gages. Son travail à bord du Beagle lui permet de collecter une masse énorme d'observations géologiques et biologiques, sur lesquelles il travaillera ensuite toute sa vie. Il s'intéresse aux diverses formations géologiques des îles et des continents visités au cours du voyage, et recense une grande variété de fossiles et d'êtres vivants. Sur le plan de la géologie, il est surtout impressionné par l'effet des forces naturelles sur le relief de la surface du globe. 3.1 La confirmation des théories de Charles Lyell En géologie, la théorie couramment acceptée à l'époque est celle dite catastrophique, inspirée de la Bible. Selon elle, la création des animaux et des plantes a eu lieu par vagues. Chaque vague est ensuite détruite par une catastrophe soudaine, telle qu'un soulèvement ou une modification de la surface terrestre. D'après cette théorie, la dernière catastrophe, le Déluge, a fait disparaître toutes les formes de vie, excepté celles qui ont pris place dans l'arche de Noé -- les autres ne sont plus visibles que sous forme de fossiles. Les catastrophistes pensent que les espèces ont été créées individuellement et qu'elles sont immuables. Le catastrophisme (mais non l'immuabilité des espèces) est cependant contesté par le géologue britannique Charles Lyell dans un ouvrage en deux volumes, Principes de géologie (1830-1833), un ouvrage que Charles Darwin a emporté avec lui sur le Beagle. Lyell est convaincu que la surface de la Terre est soumise à des changements continuels provenant de l'action des forces naturelles et opérant uniformément pendant de longues périodes. 3.2 Les « pinsons de Darwin « et autres observations Au cours de son tour du monde, Charles Darwin s'aperçoit que ses observations coïncident avec la théorie de Charles Lyell. En revanche, ses études sur les fossiles et les êtres vivants jettent un doute sur la théorie des espèces en vigueur. Il note, par exemple, que les fossiles d'espèces supposées éteintes ressemblent étonnamment à certaines espèces vivantes. Une part importante de ses observations portent sur des tortues et oiseaux (les « pinsons de Darwin « -- qui ne sont en réalité pas des pinsons) des îles Galápagos, au large des côtes de l'Équateur. Il note que les espèces des diverses îles sont étroitement apparentées. Les quelques différences qu'il observe correspondent à des différences dans les ressources alimentaires disponibles. Ces observations conduisent Charles Darwin à s'interroger sur les liens pouvant exister entre des espèces proches mais distinctes. Pour lui, la seule explication possible est que les espèces, loin d'être immuables, se modifient graduellement. 4 LE RETOUR EN ANGLETERRE 4.1 Une vocation de naturaliste À son retour, en 1836, Charles Darwin décide de continuer dans la voie de la recherche. Un héritage familial confortable et bien géré lui permet de se consacrer à sa vocation de naturaliste sans jamais avoir à se préoccuper de subvenir à ses besoins. En 1839, il épouse sa cousine germaine, Emma Wedgwood, et le couple s'installe trois ans plus tard sur le petit domaine de Down House, dans le Kent, qu'ils ne quitteront jamais. 4.2 Carnets de notes Charles Darwin commence à noter ses idées sur la non-fixité des espèces dans ses Carnets sur la transmutation des espèces. Celles-ci se précisent lorsqu'il lit l'Essai sur le principe de population (1798) de l'économiste britannique Thomas Robert Malthus, étude des populations humaines et de la façon dont celles-ci restent en équilibre. Malthus soutient qu'aucune augmentation de la quantité disponible d'aliments nécessaires à la survie humaine n'est capable de suivre le taux de croissance naturel des populations. Cette croissance doit donc être freinée par des facteurs naturels tels les famines, les maladies ou des événements comme les guerres. Darwin applique immédiatement les concepts de Malthus aux animaux et aux plantes. 5 LA THÉORIE DE LA SÉLECTION NATURELLE ET L'ORIGINE DES ESPÈCES En 1838, il a établi les grandes lignes d'une théorie de l'évolution par la sélection naturelle, qu'il affine pendant les deux décennies suivantes. Il s'intéresse également à d'autres projets d'histoire naturelle. En 1839, il est élu membre de la Royal Society. 5.1 La compétition avec Alfred Wallace En 1858, vingt ans après les premières ébauches de sa théorie, Charles Darwin reçoit de Malaisie un courrier du naturaliste Alfred Russel Wallace, contenant un essai intitulé On the Tendency of Varieties to Depart Indefinitely From the Original Type (« De la tendance des variétés à se démarquer indéfiniment du modèle original), qui n'est ni plus ni moins qu'une théorie de l'évolution fondée sur la sélection naturelle, dont les concepts sont très similaires à ceux de Charles Darwin. Sur les conseils de Charles Lyell et du botaniste Joseph Hooker, proches amis de Darwin, ce texte est lu à la Linnean Society en même temps que certains papiers non publiés de Charles Darwin. Le concept d'évolution par sélection naturelle est alors présenté comme la théorie de Wallace et Darwin. Devant l'avancée des travaux d'Alfred Wallace et pour éviter de se faire devancer, Charles Darwin s'attelle à la rédaction de sa théorie -- qu'il considère pourtant comme loin d'être finalisée -- dans le but de la publier. 5.2 La « survie du plus apte « C'est ainsi que, en 1859, est publiée De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle (ou la lutte pour l'existence dans la nature). Souvent présenté comme le « livre qui ébranla le monde «, il est épuisé dès le premier jour de sa mise en vente, et réédité six fois du vivant de Charles Darwin. La théorie de Darwin sur l'évolution par sélection naturelle (« la survie du plus apte «) stipule que les jeunes de chaque espèce entrent en compétition pour leur survie. Les survivants sont, par définition, ceux qui vont donner naissance à la génération suivante. Ils possèdent des caractéristiques naturelles favorables, car elles leur ont permis de survivre. Ces caractéristiques sont transmises à leurs descendants par l'hérédité. Chaque génération est donc mieux adaptée que les précédentes à son environnement. Ce processus continu de variations est la source, pour Darwin, de l'évolution des espèces -- « Je suis pleinement convaincu que les espèces ne sont pas immuables «. 5.3 Le « livre qui ébranla le monde « Les réactions à De l'origine des espèces, qui va à l'encontre des bases fondamentales de la biologie telles qu'elles sont admises à l'époque, sont immédiates. Certains biologistes reprochent à Darwin d'être incapable de prouver son hypothèse. D'autres s'en prennent au concept de variation : comment l'auteur explique-t-il l'origine des variations et la façon dont elles sont transmises aux générations suivantes ? Il a fallu attendre la naissance de la génétique moderne au début du XXe siècle (avec la redécouverte des lois de Mendel) pour pouvoir répondre à cette objection. En fait, de nombreux scientifiques continueront à exprimer des doutes pendant les cinquante à quatre-vingts années qui suivent. Les attaques les plus véhémentes ne viennent cependant pas de scientifiques mais des hommes d'Église. Bien que des savants aient déjà, auparavant, supposé que les espèces n'étaient pas immuables, la théorie de Darwin sur l'évolution des êtres vivants par des processus naturels est la première à remettre réellement en question, en postulant que les espèces actuelles descendent d'ancêtres communs, le récit biblique de la Création. Néanmoins, la quasi-totalité de l'Église admet avant la fin du XIXe siècle qu'il n'y avait pas de contradiction fondamentale entre le concept d'évolution et les textes bibliques. 6 « L'HOMME DESCEND DU SINGE « Charles Darwin consacre ensuite le reste de sa vie à développer dans des ouvrages spécifiques des questions abordées dans De l'origine des espèces. Ainsi, la question de la filiation de l'homme fait l'objet d'un ouvrage à part entière, la Descendance de l'homme et la sélection sexuelle (The Descent of Man and Selection in Relation to Sex, 1871 -- également traduit sous le titre la Filiation de l'homme). Cet ouvrage, que les amis de Charles Darwin, en particulier Charles Lyell et Thomas Huxley, le poussent à publier depuis la parution de De l'origine des espèces, déclenche à nouveau les foudres de l'Église. Non content de placer l'humanité sur le même plan que les animaux, il implique en effet que « l'homme descend du singe «. Les débats font rage. L'anecdote veut, qu'au cours d'un débat public en présence de Thomas Huxley, la femme de l'évêque de Manchester se soit exclamée : « Descendre du singe ! Espérons que ce n'est pas vrai. Mais si ça l'est, prions pour que la chose ne s'ébruite pas «. 7 UNE OEUVRE MAJEURE Outre la Descendance de l'homme, Charles Darwin publie notamment Variation des animaux et des plantes domestiques (1868) et l'Expression des émotions chez l'homme et les animaux (1872). Ces ouvrages sont des exposés détaillés des sujets choisis, et contiennent des documents qui n'avaient pas trouvé leur place dans De l'origine des espèces. Malgré les controverses qu'elle déclenche, l'importance de l'oeuvre de Darwin est reconnue par ses contemporains, en Angleterre mais aussi dans le reste de l'Europe. En 1878, presque quarante ans après avoir été élu membre de la Royal Society (1839), il est admis à l'Académie des sciences française. Charles Darwin s'éteint le 19 avril ; il est enterré à Westminster Abbey. Le darwinisme a jeté les bases des principales théories modernes sur l'évolution, et en particulier de son courant majeur : la théorie synthétique de l'évolution, ou néodarwinisme. Il a non seulement bouleversé en profondeur toute la pensée biologique mais, bien au-delà, la conception de la nature de l'humanité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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« C’est ainsi que, en 1859, est publiée De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle (ou la lutte pour l’existence dans la nature). Souvent présenté comme le « livre qui ébranla le monde », il est épuisé dès le premier jour de sa mise en vente, et réédité six fois du vivant de Charles Darwin. La théorie de Darwin sur l’évolution par sélection naturelle (« la survie du plus apte ») stipule que les jeunes de chaque espèce entrent en compétition pour leur survie.

Lessurvivants sont, par définition, ceux qui vont donner naissance à la génération suivante.

Ils possèdent des caractéristiques naturelles favorables, car elles leur ont permis desurvivre.

Ces caractéristiques sont transmises à leurs descendants par l’hérédité.

Chaque génération est donc mieux adaptée que les précédentes à son environnement.

Ceprocessus continu de variations est la source, pour Darwin, de l’évolution des espèces — « Je suis pleinement convaincu que les espèces ne sont pas immuables ». 5.3 Le « livre qui ébranla le monde » Les réactions à De l’origine des espèces, qui va à l’encontre des bases fondamentales de la biologie telles qu’elles sont admises à l’époque, sont immédiates.

Certains biologistes reprochent à Darwin d’être incapable de prouver son hypothèse.

D’autres s’en prennent au concept de variation : comment l’auteur explique-t-il l’origine desvariations et la façon dont elles sont transmises aux générations suivantes ? Il a fallu attendre la naissance de la génétique moderne au début du XXe siècle (avec la redécouverte des lois de Mendel) pour pouvoir répondre à cette objection.

En fait, de nombreux scientifiques continueront à exprimer des doutes pendant les cinquante àquatre-vingts années qui suivent. Les attaques les plus véhémentes ne viennent cependant pas de scientifiques mais des hommes d’Église.

Bien que des savants aient déjà, auparavant, supposé que lesespèces n’étaient pas immuables, la théorie de Darwin sur l’évolution des êtres vivants par des processus naturels est la première à remettre réellement en question, enpostulant que les espèces actuelles descendent d’ancêtres communs, le récit biblique de la Création.

Néanmoins, la quasi-totalité de l’Église admet avant la fin duXIXe siècle qu’il n’y avait pas de contradiction fondamentale entre le concept d’évolution et les textes bibliques. 6 « L’HOMME DESCEND DU SINGE » Charles Darwin consacre ensuite le reste de sa vie à développer dans des ouvrages spécifiques des questions abordées dans De l’origine des espèces.

Ainsi, la question de la filiation de l’homme fait l’objet d’un ouvrage à part entière, la Descendance de l’homme et la sélection sexuelle (The Descent of Man and Selection in Relation to Sex, 1871 — également traduit sous le titre la Filiation de l’homme ). Cet ouvrage, que les amis de Charles Darwin, en particulier Charles Lyell et Thomas Huxley, le poussent à publier depuis la parution de De l’origine des espèces, déclenche à nouveau les foudres de l’Église.

Non content de placer l’humanité sur le même plan que les animaux, il implique en effet que « l’homme descend du singe ».

Les débatsfont rage.

L’anecdote veut, qu’au cours d’un débat public en présence de Thomas Huxley, la femme de l’évêque de Manchester se soit exclamée : « Descendre du singe !Espérons que ce n’est pas vrai.

Mais si ça l’est, prions pour que la chose ne s’ébruite pas ». 7 UNE ŒUVRE MAJEURE Outre la Descendance de l’homme, Charles Darwin publie notamment Variation des animaux et des plantes domestiques (1868) et l’Expression des émotions chez l’homme et les animaux (1872).

Ces ouvrages sont des exposés détaillés des sujets choisis, et contiennent des documents qui n’avaient pas trouvé leur place dans De l’origine des espèces .

Malgré les controverses qu’elle déclenche, l’importance de l’œuvre de Darwin est reconnue par ses contemporains, en Angleterre mais aussi dans le reste de l’Europe.

En 1878, presque quarante ans après avoir été élu membre de la Royal Society (1839), il est admis à l’Académie des sciences française.

Charles Darwin s’éteint le19 avril ; il est enterré à Westminster Abbey. Le darwinisme a jeté les bases des principales théories modernes sur l’évolution, et en particulier de son courant majeur : la théorie synthétique de l’évolution, ounéodarwinisme.

Il a non seulement bouleversé en profondeur toute la pensée biologique mais, bien au-delà, la conception de la nature de l’humanité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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