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David GOODIS : La Nuit tombe

Publié le 22/09/2012

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"Ce qu'il écrit est étrange; il était fasciné par la mort, par la lente agonie des êtres et la sienne propre, ou celle du pianiste. C'était un être très sensible et très désespéré, ce qui explique peut-être la désaffection du public à son égard ... Ah, Goodis, un mélange de tristesse désespérée et calme à la fois, et d'amour fou, une agonie lente et romantique." - Mesplède/Shleret, entretien avec Roger Martin, rapporté dans Voyage au bout de la Noire, éditions Futuropolis, 1982

« Illustration J.

Simon David Goodis a pu­ blié dix-huit romans e t deux nouvelles qui le classent parmi l es grands du "ro­ man noir".

Mais nul n 'est prophète en son pays : ses livres son t, aujourd 'hui encore, ignorés du grand public améri­ cain, son œuvre tom­ bée dans /'oubli.

Même la biblio­ thèque de Philadel­ phie, sa ville natale, n'en possède aucun exemplaire ..

Le livre Le cauchemar d'un innocent L a peinture , un job honnête dans la publicité, une vie de célibataire solitaire mais bien réglée : c'est le quotidien de James Yanning.

Ou plutôt ...

c'était.

Ce ronron tranquille a pris fin sur une route déserte du Colorado, par la rencontre brutale avec trois braqueurs en cavale.

Pour Jim , c'est le com­ mencement de gros ennuis, le point de départ d'une chasse à l'homme dont il va être l 'enjeu.

Traqué par les truands qui le croient en possession d'un mirifique magot, recherché pour meurtre par 1 'inspecteur Fraser, trompé par le double jeu de l ' énigmatique Martha , Jim est surtout torturé par une lanci­ nante question : qu'a-t-il bien pu faire de cette sacoche noire contenant 300 000 dollars ? Une question de vie ou de mort , et la clé d'un problème que Vanning l 'amnésique est seul à pou­ voir résoudre.

La chaleur moite qui règne à Manhattan pous­ sera Jim hor s de sa tanière.

Dérive s in somniaques d'un homme à bout de souffle, où toutes les rencontres sont per­ mise s ...

Le suspense est au rendez-vous et, au bout de la nuit, le happy end final qui verra Jim recouvr er la mémoire, et découvrir un trésor tout aussi précie ux : 1 'amour, sous les traits de Martha.

Les errances d'un écorché vif L a Nuit tombe reprend le thème fondateur de toute l'œuvre de Goodi s : une existence ordinaire est perturbée par l'imprévu et vire au cauchemar.

Cette figure obsédante qui porte un masque noir, c'est la fatalité.

Pour Goodis, den·ière le mirage du bonheur , il n'y a que le néant.

Ce pessimisme est celui d'un homme dont la carrière s'anno nçait pourtant brillante : jeune écrivain célébré par la critique dès son pre­ mier roman, scénariste à succès appelé à Hollywood , peut-être fut-il celui pour qui tout alla trop vite.

Plongeant dans 1 'alcoo­ lisme , Goodis n'écrira plus que sur ces paumés qu'il côtoie: épaves imbibées fuyant la réa lité dans des bars de troisième zone , anges déchus cherchant la rédemption au fond d'un caniveau.

De plus en plus malade, l'écrivain mourra dans 1 'indifférence générale au Medical Center de Philadelphie , le 7 janvier 1967, à l'âge de cinquante ans.. »

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