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Dazai Osamu - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Dazai Osamu - écrivain. Dazai Osamu (1909-1948), écrivain japonais, auteur de récits autobiographiques désenchantés représentatifs de la littérature de l'après-guerre. Né dans la préfecture d'Aomori, Tsushima Shuji, dit Dazai Osamu, est le sixième enfant d'un riche propriétaire terrien. Son père, souvent absent, meurt alors qu'il n'a que quatorze ans, et sa mère est constamment malade. Livré à lui-même, le jeune garçon se révèle précoce : il n'a que quinze ans lorsqu'il commence à écrire et à fréquenter les quartiers de plaisir. Il consacre beaucoup de temps à la lecture, se passionnant notamment pour les récits de doubles suicides d'amour de Chikamatsu Monzaemon. Le suicide d'Akutagawa Ryunosuke le marque profondément ; il fait lui-même en 1929 une tentative de suicide, qui se solde par une journée de coma. À partir de 1928, il étudie la langue et la littérature françaises à l'université. Il commence également à militer dans un groupe marxiste : en 1930, honteux de son appartenance sociale, il décide, avec sa compagne du moment, de mettre fin à ses jours. Il est sauvé de la noyade, mais la jeune femme trouve effectivement la mort. La même année, il rencontre l'écrivain Ibuse Masuji (1898-1993) dont il devient le disciple. Il publie à partir de 1933 plusieurs nouvelles dans des revues, et adopte son nom de plume. Cependant, en 1935, ses échecs répétés à l'université et au concours de journaliste le poussent à une nouvelle tentative de suicide. Sauvé une nouvelle fois, il sombre dans la morphine, enchaînant les cures de désintoxication et les séjours en hôpital psychiatrique jusqu'à une quatrième tentative de suicide en 1937, avec sa femme. Il qualifie d'ailleurs les textes courts qu'il produit à cette époque de « testamentaires «. Son remariage avec une institutrice, en 1939, lui assure une brève période de calme, propice à l'écriture. Mais la destruction de sa maison en 1944 le pousse à repartir pour sa région d'origine : la même année, il publie Pays natal (Tsugaru). Ses deux dernières oeuvres, Soleil couchant (Shoyo, 1946) et la Déchéance d'un homme (Ningen shikake, 1948), qui expriment autant le sentiment d'effondrement de la nation japonaise que son propre désespoir, lui apportent la célébrité, en particulier auprès de la jeunesse japonaise, qui se reconnaît dans ce personnage sombre et mélancolique. Sans illusion mais non sans humour, il met en scène, dans un style très travaillé, ses tendances autodestructrices. Écrites sur un ton ironique et proche de la confession, ses nouvelles -- fortement autobiographiques -- témoignent d'une conscience très affinée du monde, d'un dégoût du mensonge et d'une défiance profonde à l'égard de l'avenir. Atteint de tuberculose, miné par les excès de médicaments et d'alcool, torturé par la solitude et l'angoisse, il se noie volontairement le jour de son trente-neuvième anniversaire, avec l'une de ses admiratrices. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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