Devoir de Philosophie

La décadence de l'Empire ottoman

Publié le 21/10/2011

Extrait du document

Après ce démembrement partiel de l'Empire nous atteignons la dernière phase de la domination ottomane, au cours de laquelle nous verrons nattre et se développer les éléments qui amèneront sa chute : idées libérales, désir d'affranchissement de la mainmise religieuse musulmane, opposition à l'ingérence étrangère, volonté de mettre fln aux abus de pouvoir de gouvernants dissolus.

« laquelle succomba la marine ottomane (1571).

Cependant une année suffit pour la reconstituer, le succès était encore sans len­ demain.

Les successeurs de SÉLm II n'apportent plus grand chose à l'Etat qui vaille d'être suivi.

Par beaucoup d'aspects leurs règnes se ressemblent.

A quelques exceptions près ils ne prennent plus part aux expéditions militaires et limitent leurs vies aux murs du palais.

Successions de vizirs, révoltes de janissaires, exécutions multiples répondant aux désirs du sultan, des courtisans ou de quelques favorites, vaines tentatives de ré­ formes.

Les guerres contre l'Autriche ne cessent guère.

Sous le sultan MuRAD III (1574-1595) plusieurs expéditions en Perse aboutissent à un traité de paix à l'avènement de CHAH ABBAS (1587), qui reconnaît aux Ottomans la Georgie, Shirwan, Karabagh, Tabriz, Je Luristan.

Sous OTHMAN (1618-1622) l'armée ottomane détruisit l'armée polonaise à la bataille de Vassy (1620), puis fut tenue en échec sur le Dniester.

Brutal et avare, le sultnn se fit déposer puis assassiner au cours d'une révolte des janissaires et des si pa his.

Le règne du féroce MURAD IV (1623-1640J coO.te la vic à des milliers de chiites et à bon nombre d'autres sujets.

Une révolte en Anatolie immobilise l'armée durant plu­ sieurs années.

Le sultan mène deux expé­ ditions en Perse et reprend Eriwan, Tabriz et Bagdad.

KARA MusTAFA est vizir durant le règne d'IBRAHm J•r (1640-1648).

Il opère des ré­ formes financières heureuses mais il meurt Exécuté.

Une armée turque débarque en Crète et s'empare de Canée en 1645, le siège de Candie n'aboutit pas.

C'est le com­ mencement d'une guerre qui durera vingt­ cinq ans.

Des taxes écrasantes pour satis­ faire aux exigences du palais amènent une révolte de janissaires, appuyée par les ulé­ mas, qui aboutit à la déposition d'Ibrahim et à son assassinat.

Après treize vizirs successifs, KoPRÜLÜ MuHAMMED PACHA, puis son fils AHMED diri­ gent l'empire sous le sultanat de MuHAM­ liED IV (1648-1687).

L'autorité des Ottomans est rétab~ie sur le Danube après quelques succès en Transylvanie.

La guerre de Crète prend fin par la conquête de Candie, suivie d'un traité de paix avec les Vénitiens.

La bataille du Saint-Gothard, livrée contre l'Autriche et quelques contingents français, se termine par la défaite des Ottomans.

Un second siège de Vienne entraîne un désas­ tre turc provoqué par l'intervention de So­ BIESKY roi de Pologne.

Des vizirs incapables prennent le pouvoir, les Ottomans perdent presque toute la Hongrie après la défaite de Mohacs en 1687.

Une révolte des trou­ pes, qui commence sur le champ de bataille et se poursuit jusqu'au retour à la capitale, a pour conséquence la déposition du sultan.

C'est au cours des hostilités contre Venise en Grèce et dans l'Archipel, que MonosiNI bombarde le Parthénon qui avait été employé comme dépôt de poudre.

SULAYMAN Il (16!!7-1691) ne cannait guère que les défaites et les révoltes au début de son règne bien qu'il se montre plus énergi­ que que ses prédécesseurs.

Les vizirs se succèdent jusqu'à ce que MusTAFA KOPRÜLÜ prenne le pouvoir, et récupère en grande partie les territoires perdus dans les guerres malheureuses contre l'Autriche et ses alliés au cours des années antérieures.

La puissance russe prend de l'importance et s'empare d' Azof sous le règne de Mus­ TAFA Il (1695-1703) qui, dès son avènement, combat l'Autriche, la Pologne et Venise.

Encore une fois la mutinerie des janissaires en plein champ de bataille entraîne un grand désastre turc à Zenta, sur la Theiss, infligée par le prince EuGÈNE (1699).

Le traité de Karlowitz qui suivit, livra aux Autri­ chiens toute la Hongrie et la Transylvanie, sauf la région de Tameswar, les Vénitiens reçurent le Péloponèse à l'exception de Co­ rinthe, et la Dalmatie moins Raguse.

Pre­ mier recul de l'empire ottoman, Karlowitz marque la date initiale de son démembre­ ment.

Période de recul de l'Empire ottoman (1703-1839).

Depuis plus d'un siècle le désordre inté­ rieur et les rébellions de l'armée ont aml'­ nuisé les forces de résistance de l'Etat.

S'il a pu jusque alors défendre victorieusement ses frontières, c'est grâce à la valeur mili­ taire de se~ troupes qui survit à leur esprit de discipline.

Cependant la période qui va suivre nous exposera les funestes consé­ quences d'un tel état de choses.

Les sul­ tans ont pris conscience du danger, ils sont dans l'ensemble moins adonnés au plaisir, moins dissolus, et plusieurs d'entre eux tentent très réellement d'apporter à la di­ rection du pays les réformes nécessaires,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles