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décentralisation (cours de droit public).

Publié le 20/05/2013

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décentralisation (cours de droit public). 1 PRÉSENTATION décentralisation, mode d'organisation administrative qui consiste à reconnaître la personnalité juridique à des communautés d'intérêt (Région, département, commune) ou à des activités de service public (l'approvisionnement en gaz ou en électricité, par exemple), puis à leur confier un pouvoir décisionnel en certaines matières. 2 LA DÉCENTRALISATION : UNE POLITIQUE DE TRANSFERT DES COMPÉTENCES ADMINISTRATIVES DE L'ÉTAT La décentralisation constitue une réponse possible à la question de la répartition des fonctions administratives entre l'État et les autres collectivités publiques. Tandis que la centralisation choisit de concentrer la gestion de l'ensemble des affaires administratives d'un pays aux mains des services de l'État, la décentralisation revient à transférer certaines attributions du pouvoir central au profit d'autres personnes administratives territoriales (département ou commune, par exemple) ou de personnes administratives spécialisées. La mise en oeuvre de la décentralisation suppose que trois conditions soient réunies : -- il faut tout d'abord isoler, parmi les besoins auxquels l'administration doit pourvoir, ceux qui présentent, à titre principal, un caractère local. C'est à propos de ceux-ci que le transfert de compétences pourra s'opérer. Il est exclu, en effet, de voir l'État renoncer à son pouvoir décisionnel sur des questions intéressant l'ensemble de la population ou qui relèvent de ses attributions régaliennes (en matière de défense nationale, par exemple) ; -- il convient ensuite de doter les collectivités de la personnalité juridique et d'une autonomie financière afin de leur permettre de disposer de ressources propres nécessaires à leur action ; -- il faut enfin que les organes exécutifs de ces collectivités soient élus en leur sein (et non désignés par l'État), et qu'ils jouissent d'une réelle autonomie à l'égard du pouvoir central. On peut donc estimer que la décentralisation est mise en oeuvre dès lors que la loi accorde, à des organes élus par une collectivité personnalisée, un pouvoir de décision sur les affaires locales. 2.1 Décentralisation et pratique de la démocratie locale On mesure ainsi les enjeux de la décentralisation. Certes, il s'agit de rapprocher les centres décisionnels des administrés, et d'augmenter ainsi la pertinence des décisions prises, fondées sur une meilleure connaissance du terrain, en évitant les erreurs dues à l'ignorance des données propres à la vie locale. Mais, au-delà, certains auteurs y voient une véritable école de la démocratie. C'est le cas du doyen Hauriou qui, dans son ouvrage de droit administratif, estime que : « Les raisons de la décentralisation ne sont point d'ordre administratif, mais bien d'ordre constitutionnel. S'il ne s'agissait que du point de vue administratif, la centralisation assurerait au pays une administration plus habile, plus impartiale, plus intègre et plus économe que la décentralisation. Mais les pays modernes n'ont pas besoin seulement d'une bonne administration, ils ont aussi besoin de liberté politique. « Maurice Hauriou se fait ainsi l'écho de la pensée de Tocqueville, qui voyait dans la commune « la force des peuples libres «. Il ajoutait : « Les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science ; elles la mettent à la portée du peuple ; elles lui en font goûter l'usage paisible et l'habituent à s'en servir. Sans institutions communales, une nation peut se donner un gouvernement libre, mais elle n'a pas l'esprit de la liberté « (De la d...
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« arrière.

Afin de bien mesurer l’importance et la nature des réformes entreprises en 1982, il est utile de présenter un bref aperçu historique retraçant cette évolution depuisla fin de l’Ancien Régime. La construction d’un État centralisé a été une préoccupation essentielle de l’Ancien Régime.

C’est en effet au prix d’un effort continu de centralisation administrative que lamonarchie a pu réaliser l’unité française en l’imposant au foisonnement centrifuge des collectivités et groupements de toute nature hérités de la période féodale. Renversant une monarchie centralisatrice, les révolutionnaires sont, sous la Constituante, de fervents partisans de la décentralisation.

Ils la pratiquent à l’excès, en confiantla totalité des tâches administratives à des organes décentralisés sur l’ensemble du territoire. Le mouvement est vite interrompu avec la Convention, qui revient à une centralisation rigoureuse.

C’est en fait la loi du 28 pluviôse an VIII qui pose les bases de lastructure de l’administration, en lui donnant la plupart des organes qui la composent aujourd’hui.

Créés en 1790, les départements deviennent alors les circonscriptionslocales de base de l’État, tandis que la loi crée l’institution préfectorale. La monarchie de Juillet est marquée par l’élection des conseils municipaux (1831) puis des conseils généraux (1833), qui ne disposent alors que de fonctions consultatives. Le second Empire consacre le pouvoir des préfets au profit desquels les décrets de 1852 et 1861 transfèrent de nombreuses attributions qui relevaient auparavant desministres.

Alors que, sous la III e République, les lois du 10 août 1871 et du 5 avril 1884 avaient organisé respectivement la décentralisation du département et de la commune, le régime de Vichy marque un net retour à la centralisation.

Ainsi, la loi du 16 novembre 1940 remplace l’élection du maire par sa nomination pour lescommunes de plus de 2 000 habitants. Sous la V e République, la loi du 5 juillet 1972 confère la personnalité juridique à la Région et la dote d’une assemblée qui annonce un mouvement plus ample de décentralisation régionale.

C’est au début du premier septennat de François Mitterrand que cette réforme profonde de l’administration territoriale a été engagée. 4 LES LOIS DE DÉCENTRALISATION (1982) TGV Sud-EstMis en service en 1981 et reliant Paris à Lyon en deux heures (à partir de 1983), le TGV Sud-Est (de couleur orange caractéristiquedes TGV de première génération) a ouvert la voie à la révolution du transport ferroviaire français.Il a également contribué — avec lesTGV Atlantique et Méditerranée, apparus plus tard — au désenclavement de nombreuses régions françaises, favorisant ainsi lapolitique de décentralisation mise en place par le gouvernement français à partir de 1982.Sarval/Rapho/Photo Researchers, Inc. La loi du 2 mars 1982 « relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions » pose le principe de la libre administration des collectivitésterritoriales.

Pour la commune, l’énoncé de ce principe n’est pas novateur.

Depuis la loi du 5 avril 1884, la commune est une collectivité territoriale de plein exercice : éluau suffrage universel, le conseil municipal prend des délibérations dont il confie l’exécution au maire, qui est élu en son sein. Pour le département et la Région, en revanche, le changement est d’importance.

Certes, depuis 1871, le conseil général est élu au suffrage universel direct et gère lesaffaires du département.

Mais c’est le préfet qui en détenait jusqu’alors le pouvoir exécutif, le président du conseil général ne détenant que des compétences symboliques.L’exécutif départemental est donc désormais transféré au président du conseil général. Enfin, selon la même logique, la Région est érigée en collectivité territoriale.

Le schéma de pouvoir municipal est donc étendu au département et à la Région. La loi tend par ailleurs à limiter le contrôle de l’État sur les collectivités.

Elle supprime la tutelle qui permettait au représentant de l’État d’exercer a priori un contrôle portant sur l’opportunité des actes des collectivités.

Seul demeure un contrôle de légalité exercé dorénavant a posteriori par le juge administratif dûment saisi.

En matière financière, ce sont les chambres régionales des comptes, nouvellement créées, qui sont compétentes pour apprécier la régularité de ces actes. 4.1 La répartition des compétences C’est par les lois des 7 janvier et 22 juillet 1983 que le législateur a posé les principes de la nouvelle répartition des compétences entre État et collectivités territoriales. Outre les affaires locales, les collectivités territoriales gèrent « les affaires de leur compétence », c’est-à-dire celles dont le législateur estime qu’elles seront mieux traitéesà un échelon autre que national. Dans certains domaines, l’essentiel des compétences a pu être transféré à une collectivité, comme l’urbanisme à la commune, les transports scolaires au département oul’apprentissage à la Région.

En revanche, pour des matières comme l’enseignement public, l’environnement, la culture, ou la gestion des ports et voies d’eau, lescompétences sont nécessairement fragmentées.

Ceci suppose un effort de concertation et de coopération de tous les instants, afin d’éviter les décisions contradictoires. 4.2 Les ressources financières Le transfert des charges et compétences s’est évidemment accompagné d’un transfert de ressources pour permettre aux collectivités de mettre en œuvre leurs politiquesrespectives.

Ces ressources peuvent prendre la forme d’impôts d’État transférés aux collectivités.

Ainsi, au budget de l’État est prévue une dotation générale dedécentralisation répartie entre collectivités.

De même, diverses subventions sont accordées, dont les dotations globales d’équipement (que les collectivités sont libresd’employer comme elles le souhaitent) ou de fonctionnement. 5 L’« ACTE II DE LA DÉCENTRALISATION » (2003-2004) Le processus de décentralisation ralentit au lendemain de la loi de 1982 et des mesures qui l’accompagnent jusqu’en 1986.

La loi du 6 février 1992 vient cependant apporterplus de cohérence dans l’organisation administrative, en répondant au double souci de coordonner l’action des diverses collectivités locales, entre elles et avec l’action des. »

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