Définition: IDÉALISME.
Publié le 30/08/2009
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Nom d'un certain nombre de doctrines, ramenant toute existence à la pensée, niant toute réalité objective extérieure au moi, ou niant toute réalité matérielle. — Les philosophes de l'école d'Élée (Xénophane, Zénon) furent les premiers idéalistes. — Pour Platon, les Idées sont les seules réalités en soi. — Descartes affirme la matière, mais il pense néanmoins que la perception n'a lieu que par l'intermédiaire des sensations. Leibniz fut l'un des premiers à opposer idéalisme et matérialisme, et son idéalisme spiritualiste rabaisse le rôle de la matière au minimum. Temps et espace n'ont de réalité que purement objective. — Berkeley appelle son idéalisme un immatérialisme : l'existence des choses matérielles ne réside que dans la perception que nous en avons. — Pour Condillac, la réalité matérielle est insaisissable à l'observation directe. — Kant appelle e idéalisme transcendantal de tous les phénomènes la doctrine d'après laquelle nous les considérons sans exception comme de simples représentations, non des choses en-soi «. — Pour Fichte (idéalisme subjectif), l'idéal est le principe de toute existence ; il n'y a pas d'autre principe que le Moi absolu, qui se pose lui-même et pose le non-moi en se limitant. — Pour Schelling (idéalisme objectif), le moi et le non-moi ont une existence indépendante, mais ils dérivent d'un principe supérieur, l'Absolu, en qui tout est identique, le sujet et l'objet, la matière et la forme. — Pour Hegel (idéalisme absolu ou dialectique), tout découle de l'Idée et de son devenir, celle-ci étant un non-être relatif, soumis au devenir, et un absolu, rien n'existant en dehors d'elle. -- Hamelin parle d'idéalisme synthétique pour définir sa propre doctrine. — Pour Renouvier (idéalisme relatif), le temps et l'espace n'ont de réalité qu'objective et « le sujet matériel pur est une fiction scientifique «. — Brunschvicg a appelé sa propre doctrine un idéalisme critique. — On pourrait aussi parler d'idéalisme dogmatique, psychologique et rationnel. — Idéalisme phénoménologique : pour Husserl, le monde est le corrélat de la conscience absolue, c'est-à-dire qu'il est donné en même temps qu'elle.
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Dans le langage courant, l'idéalisme est une attitude naïve et irréaliste consistant à agir selon des principeschimériques impossibles à accomplir pratiquement.
Du point de vue philosophique, le mot a une signification plusprécise, tout en variant selon le contexte.
On distingue ainsi plusieurs formes d'idéalismes en fonction de la doctrinequi en définit précisément l'usage.
Par exemple, la philosophie de Platon est un idéalisme en ce qu'elle inverse lerapport de prééminence que Ton pose communément entre les idées et le monde matériel.
Dans le systèmeplatonicien, la réalité" se trouve du côté des Idées dont les manifestations sensibles ne sont que des ombresdégradées.
Paradoxalement, les Idées sont donc ici plus réelles que les apparences sensibles, l'être véritable étantde nature intelligible.En un sens très différent, on peut aussi parler d'idéalisme avec la philosophie cartésienne qui fonde la connaissancesur la certitude intime du cogito au lieu se s'en remettre chronologiquement à l'expérience sensible.
Kant estégalement un philosophe idéaliste mais dans une limite qu'il qualifie de transcendantale.
En effet, puisque nous neconnaissons a priori* des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes et n'avons pas accès aux choses en soi,les phénomènes" ne sont que le produit de nos représentations.
Cela ne signifie absolument pas que le monde estune illusion", mais seulement qu'il se tient, pour50nous, dans les bornes indépassables de notre pouvoir de connaître, et que ce qu'il est en lui-même nous échappenécessairement.
Enfin et sans que les modalités de l'idéalisme soient ici indiquées de manière exhaustive, on peutaussi faire référence à la pensée de Hegel.
Son idéalisme tient au caractère consubstantiel de la raison et du réel.Pour lui, « tout ce qui est réel est rationnel et tout ce qui est rationnel est réel » (préface aux Principes de laphilosophie du droit).
Cet idéalisme dialectique" se traduit par exemple dans le devenir historique lui-même, qui n'estrien d'autre que le mouvement de la raison qui se déploie progressivement.
Par exemple, le passage d'une structuresociale clanique à un État organisé puis à des institutions internationales est la marque d'un travail de la raison dansl'Histoire..
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