Qu'est-ce qu'un démocrate ?
Publié le 22/02/2012
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«
de la compétition.
Le principe méritocratique prend le relais du principe du sang.
(dans la démocratie, le systèmescolaire est donc un formidable instrument de sélection des vertus.
Concours et examens assurent ce principeméritocratique).
3.
LE RAPPORT DU DEMOCRATE A LA DEMOCRATIEPar l'adhésion à la démocratie, on définit le démocrate.
La règle collective définit ce qu'est un démocrate.
Mais ledémocrate en jouant son rôle de citoyen, crée la démocratie.En quoi le démocrate-il est le garant de la démocratie ?
Les contre-pouvoirs de l'Etat de droit :Il faut institutionnellement contrôler le pouvoir de l'Etat : l'idée de séparation des pouvoirs de Montesquieu estprimordiale, mais un des principaux contre-pouvoirs est l'exercice de la citoyennetéDoctrine de la souveraineté démocratique :Les droits du citoyen sont les pouvoirs permettant d'intervenir dans la vie politique.
Ainsi, le droit de manifester estfondamental, puisque les élus peuvent mener une politique qui déplait.
Conclusion :Les principes et règles démocratiques permettent donc d'identifier le démocrate de celui qui ne l'est pas, de ledéfinir ; et inversement, le démocrate assure la pérennisation de la démocratie, régime qui semble par ailleurs trèsagréable, puisqu'il vise à promouvoir justice, égalité et liberté, dont l'homme doit pouvoir jouir en toute légitimité.Il s'agit cependant de ne pas mettre le démocrate sur un piédestal, puisque certaines critiques peuvent subvenir.
II.
CRITIQUES DELA DEMOCRATIE ET DU DEMOCRATE
1.
UNE ERREUR A LA BASE DE LA DEMOCRATIE : L'EGALITE
Selon Aristote, la démocratie est née de ce que des gens « égaux sur un point quelconque s'imaginent êtreabsolument égaux »..
Parce qu'ils sont tous pareillement libres, ils croient être absolument égaux.
Il y donc, selonlui, une erreur au principe, ce qui implique une impossibilité de ne pas aller au-devant de quelque mal.
Selon l'auteur,« on doit faire usage, dans tel cas, de l'égalité numérique, dans tel autre, de l'égalité selon le mérite.
».En effet, la justice démocratique est fondée sur l'égalité selon le nombre, mais non selon le mérite.La disparition de la méritocratie pose problème : même si la démocratie est le régime le moins sujet aux dissensions,Aristote souligne que « dans les oligarchies, c'est la multitude qui se révolte, s'estimant lésée, parce qu'elle ne jouitpas de l'égalité des droits, bien qu'égale aux autres ; dans les démocraties, ce sont les notables, parce qu'ils nejouissent de l'égalité que comme les autres, alors qu'ils ne sont pas égaux.
» Selon Aristote, les égaux sur le plan dumérite et de la vertu cessent d'être « égaux » et deviennent comparables à ceux qui sont sans éducation et sansvertu.
Un principe d'égalité géométrique semblerait donc plus conforme à la justice.
Sur ce concept d'égalité est fondée la liberté ; terme qui englobe deux acceptions : liberté, pour tous, de participation à la vie de la cité, comme on l'a dit précédemment mais aussi liberté de mener sa vie comme on le veut.
Chacun va « où son désir l'attire », ce qui est uneattitude mauvaise, car « il ne faut pas croire que c'est un esclavage de vivre conformément à la constitution, c'estau contraire le salut.
».
2.
FORMATION DU TYPE D'INDIVIDU QUI DEVIENT DEMOCRATE
Selon Platon, le démocrate est le fils de l'oligarque parcimonieux, soucieux de maitriser les plaisirs qui le tiraillent,dans la mesure où ils le forcent à dépenser, et non à s'enrichir (ce sont donc des désirs non nécessaires).
Parfois, la« partie oligarchique » qui est en lui prend le dessus sur la « partie démocratique » ; alors certaines désirs sontéliminés, et l'ordre est restauré dans l'âme du jeune homme.
Mais il arrive aussi que d'autres désirs se multiplient etse renforcent, en raison de la mauvaise éducation qu'il reçoit de son père.
Ces désirs s'unissent pour produire unemultitude d'autres, et vont jusqu'à envahir l'âme du jeune homme.
Et s'il reçoit de ses proches « une aidequelconque pour renforcer la tendance parcimonieuse de son âme », voilà qu'il évolue progressivement vers ladémocratie : la pudeur est taxée de stupidité, la modération de lâcheté.
Ses proches expulsent la mesure et ladiscipline dans la dépense et persuadent le jeune homme, en lui donne des désirs inutiles, que la modération est uneattitude indigne d'un homme libre.
C'est de cette manière qu'un jeune homme se transforme pour passer d'un régimeoù il a été élevé dans les désirs nécessaires à un régime où il peut donner libre cours aux plaisirs non nécessairesinutiles ; et l'existence qu'il mène lui semble mériter le qualificatif d'agréable, bienheureuse, car libre.Ainsi, si on se réfère à Platon, le démocrate subit l'illusion des désirs équivalents et perd de vue la priorité de laraison.
3.
LA DEMOCRATIE EST TROP LIBERALE
Le problème de la liberté et de son extension est central pour le démocrate.
Si la démocratie doit permettrel'épanouissement des libertés humaines, elles doit sans doute aussi imposer certaines limites.
La liberté d'expression,par exemple, n'est pas totale, puisque les opinions subversives, dangereuses (racistes, négationnistes,...) ne sontpas tolérées par loi.
En revanche, certains considèrent que dans une démocratie, la liberté d'expression doit être.
»
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