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LES DERNIERS POÈTES DU MOYEN AGE

Publié le 12/12/2011

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Au moment où naissent les Arts poétiques et quand, après les puys et ·les jeux sous l'ormel, se développent les chambres de rhétorique, si la versification progresse, la poésie est certainement en décadence. Guillaume de Machaut (1300-1377) fut un des premiers inventeurs de ces froides complications. Il a laissé environ quatre-vingt mille vers, dont la plupart sont encore inédits. On ne lui refuse ni la finesse de l'esprit ni l'habileté de la facture; mais il n'a pas de force et encore moins d'âme.

Jean Froissart, qui fut dans ses Chroniques en prose un poète si brillant de la chevalerie, eut beaucoup moins de relief et d'éclat dans ces petits poèmes gracieux et galants qu'il tournait avec une aimable facilité et beaucoup de subtilités allégoriques. Il ne s'élève jamais bien haut, étant toujours occupé à rimer quelque mignardise; mais clans ce genre ,il ,est très habile et il charme par son tour gracieux et joli.

« paux moules dans lesquels les poètes du x1v• et du xv• siècle ont coulé leur matière poétique.

On est presque tenté de s'en réjouir, en pensant que le 1 riomphe des poèmes à for!JleS fjxes nous délivrait des épOpées interminables; mais si l'on songe que les derniers versificateurs du moyen âge ont été, généra­ lement, d'une prolixité déplorable, on voit que nous n'avons rien gagné à la brièveté des cadres nouveaux.

Le seul gain qu.'il soit possible de compter, c'est que La poésie lyrique devient presque personnelle; elle le devient même si complètement avec Villon, que ce poète est par là tout moderne.

Il est d'ailleurs à peu près le seul chez qui le procédé n'ait pas refroidi ou paralysé l'inspiration; car, désormais et Jusqu'à la Pléiade, le procédé régnera en souverain dans l'am­ vre poétique; on s'attachera à l'ob~(l!::vation rigou­ reuse de rêgle_s artificielles et de plus en plus compli­ quées sur la rimel, et l'art de faire chansons, ballades, rondeaux est une matière sur laquelle les théori­ ciens commencent à disserter.

Au moment où naissent les Arts poétiques et quand, après les puys et ·les jeux sous l'ormel, se dévelop­ pent les chambres de rhétorique 2 , si la versification progresse, la poésie est certainement en décadence.

Guillaume de Machaut (1300?-1377) fut 'un des premiers inventeurs de ces froides complications.

Il a laissé environ quatre-vingt mille vers, dont la plupart sont encore inédits.

On ne lui refuse n~ la finesse de l'esprit ni l'habileté de la facture; mais il n'a pas de force et encore moins d'âme.

· Eustache Deschamps (1340?-1415 ?)'fut l'élève de Guillaume de Machaut.

Champenois comme son maitre, il était né à Vertus, et on le surnommait Mo­ rel à cause de son teint basané.

Deschamps fut un gr~d personnage.

Huissier d'armes sous Charles Y et Charles VI, il fit campagne contre l'Anglais, fut gouverneur de Fismes et bailli de Senlis; il futmêlé 1.

On imagina les rlmea lt!onines, équl1111o!Juies, rétrogrades, batel~e1, brisé'l, enchainies, ·~··· 2.

Douai, Amiens, Valenciennes.. »

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