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Le déroulement de l'histoire : un progrès de l'humanité ?

Publié le 24/01/2004

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histoire
Une approche irrationnelle et émotionnelle du progrès doit être évitée au profit d'une analyse impartiale et objective, qui ne débouche pas nécessairement sur un constat de pessimisme. B - REALITE ET LIMITES DU PROGRES.L'Histoire comporte, en effet, des progrès : celui de l'efficacité scientifique et technique est connu de tous. Mais doit-on en inférer un progrès global de l'humanité ? Ce serait supposer que l'humanité est une et non multiforme, et que toutes les sociétés poursuivent le même but, s'inscrivent dans la même Histoire commune. Or l'examen des faits oblige à dire que l'humanité est, en réalité, une donnée éclatée et diversifiée. Les civilisations n'avancent pas dans le même sens, ni à la même vitesse. Ce qui est progrès pour l'une peut être régression ou barbarie pour l'autre. De plus, c'est au sein de la civilisation occidentale que le thème du progrès a fait l'objet d'une valorisation extrême. Il se confond avec l'ambition technicienne d'une domination humaine sur l'ordre de la nature.

La notion d'histoire prend des sens multiples et est donc ambiguë. L'histoire désigne en effet tout à la fois le devenir historique et la connaissance qu'on en prend. Mais ici le sujet semble exclusivement parler du devenir historique, du passage du temps. L'existence humaine tout entière est historique : elle est tendue entre souvenirs du passé et la tentation d'avenir. C'est pourquoi on admet généralement qu'il n'y a d'histoire véritable qu'humaine. La nature en effet agit au hasard, alors que les hommes délibèrent, agissent en fonction d'un but, réalisent des projets et peuvent se perfectionner.  Le progrès renvoie le plus souvent au mouvement d'un moins vers un plus. Il s'agit ici alors de savoir si l'histoire montre que l'homme accumule de plus en plus de connaissance, devient meilleur. Il semble dans un premier temps que les conditions de vie et les mœurs ont évolué depuis le début de l'histoire. Pourtant peut-on dire que l'homme s'améliore? Les guerres du XXème siècle ne sont-elles pas un cinglant démenti de l'idée de progrès? Comment penser l'histoire pour penser l'amélioration de l'homme?

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