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Y a t il des critères légitimes pour juger une civilisation ?

Publié le 05/01/2006

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              a)         Pour Aristote, mais aussi pour la plupart des grecs de l'Antiquité, le non-grec est un homme inférieur. Mais, en réalité, on pourrait envisager qu'il y ait un véritable hiérarchie des autres civilisations qui ferait qu'à mesure qu'une civilisation s'éloigne de notre propre civilisation on la considère comme plus barbare. Ainsi, pour un romain par exemple le celte est sans aucun doute plus barbare, moins civilisé que l'égyptien. Le barbare, le non civilisé, ce n'est pas seulement l'autre c'est aussi souvent l'ennemi. Les exemples sont très nombreux dans l'histoire: que ce soit les mulsumans pour les chrétiens ou les chrétiens pour les mulsumans pendant les Croisades, les allemands pour les français ou les français pour les allemands lors de la première guerre mondiale, ou l'image du soviétique qui mange ses enfants représenté dans des affiches de propagande, la barbarie présumée de l'autre a toujours était utilisée pour justifier des atrocités, des actes inhumains commis sur des hommes considérés comme des bêtes, pour justifier parfois même leur extermination.             b)         Cependant, le fait de rendre une civilisation barbare ne justifie pas seulement la guerre mais aussi la domination. La colonisation a été et est encore justifié par le prétexte qu'elle apportait la civilisation et corrélativement l'humanité à des peuples qui étaient considérés non plus comme des barbares mais des sauvages. Le sauvage est une figure très différente du barbare, car là où le barbare se caractérise par la violence, la figure du sauvage traduit une infériorité intellectuelle. Le but de la colonisation a été, de fait, de s'accaparer plus de pouvoir, plus de ressources mais aussi plus de prestige. La colonisation du XIXème siècle n'est en effet pas toujours la recherche de ressources mais une sorte de concurrence franco-anglaise pour la domination territoriale et la valeur de leur civilisation respective.

Il s'agit ici de savoir sur quoi on peut se fonder pour donner une valeur à une civilisation. Est-il possible, par exemple, de considérer que telle civilisation est " supérieure " à telle autre ? Au nom de quoi peut-on l'affirmer ? Le problème essentiel est que tout jugement de valeur sur une civilisation peut être suspecté d'ethnocentrisme (l'ethnocentrisme désigne le fait d'évaluer l'autre à partir des critères de ma propre culture). Pourtant, n'y a-t-il pas objectivement une supériorité technique et scientifique de certaines civilisations ? Cette supériorité pourrait être également de nature morale... Or, c'est là une autre difficulté : sous prétexte que l'on est plus en avance que d'autres sur le plan technologique par exemple, on peut avoir la tentation d'en déduire également une supériorité morale. Prenez des exemples concrets pour illustrer ces problèmes. La découverte de l'Amérique et sa colonisation brutale a décimé les Indiens, à commencer par les Aztèques dont la civilisation était pourtant plus en avance que celle des européens sur certains points... Cependant, leur infériorité supposée et la volonté de les soumettre aux valeurs occidentales a été suffisante pour légitimer leur destruction.

« violence et à la barbarie.

Le terme "Barbare" vient, par ailleurs,étymologiquement de la Grèce Antique et du mot "barbaros", terme quiimite comme une onomatopée la façon dont les non-grecs parlent.

Lesnon-grecs, c'est-à-dire les barbares, tout ceux qui ne vivaient pas dansune cité, n'usent pas du "logos", de la parole rationnelle.

Il faut rappelerque, pour Aristote, la fin de l'homme est de vivre dans la cité, ceux quisont au-dehors ne sont pas des hommes mais réellement des sous-hommes, voire de futurs esclaves.

On voit que la civilisation grecque a pû produire un discoursthéorique qui faisait de sa propre civilisation une civilisation supérieure.Le jugement de valeur d'une civilisation ne cache-t-elle pas unejustification d'acte odieux? 2.Le but de la valorisation d'une civilisation.

a) Pour Aristote, mais aussi pour la plupart des grecs de l'Antiquité, le non-grec est un homme inférieur.

Mais, en réalité, onpourrait envisager qu'il y ait un véritable hiérarchie des autrescivilisations qui ferait qu'à mesure qu'une civilisation s'éloigne de notrepropre civilisation on la considère comme plus barbare.

Ainsi, pour unromain par exemple le celte est sans aucun doute plus barbare, moinscivilisé que l'égyptien.

Le barbare, le non civilisé, ce n'est pas seulementl'autre c'est aussi souvent l'ennemi.

Les exemples sont très nombreuxdans l'histoire: que ce soit les mulsumans pour les chrétiens ou leschrétiens pour les mulsumans pendant les Croisades, les allemands pourles français ou les français pour les allemands lors de la première guerremondiale, ou l'image du soviétique qui mange ses enfants représentédans des affiches de propagande, la barbarie présumée de l'autre atoujours était utilisée pour justifier des atrocités, des actes inhumainscommis sur des hommes considérés comme des bêtes, pour justifierparfois même leur extermination. b) Cependant, le fait de rendre une civilisation barbare nejustifie pas seulement la guerre mais aussi la domination.

La colonisationa été et est encore justifié par le prétexte qu'elle apportait la civilisationet corrélativement l'humanité à des peuples qui étaient considérés nonplus comme des barbares mais des sauvages.

Le sauvage est une figuretrès différente du barbare, car là où le barbare se caractérise par laviolence, la figure du sauvage traduit une infériorité intellectuelle.

Le butde la colonisation a été, de fait, de s'accaparer plus de pouvoir, plus deressources mais aussi plus de prestige.

La colonisation du XIXème sièclen'est en effet pas toujours la recherche de ressources mais une sorte deconcurrence franco-anglaise pour la domination territoriale et la valeurde leur civilisation respective.

Une grande civilisation, ce que l'onconsidère comme telle, a presque toujours une prétention hégémoniqueet de nombreux empires figurent comme les plus grandes civilisations. 3.

Le jugement moral d'une civilisation. a) Si une civilisation se caractérise par sa capacité à ne pasfaire la guerre, à trouver des voies diplomatiques pour résoudre unconflit; si elle se caractérise par sa non-violence, peut-on considérer queles grandes civilisations reconnues soient de ce point de vue trèscivilisées? Pourquoi ne jugerait-t-on pas d'une civilisation par les faits,par la violence produite plutôt que par des monuments qui, pour êtreconstruits, ont nécessité souvent le travail forcé? La moralité d'unecivilisation, son avancement en terme de morale, ne doit-elle pas êtrevue dans les actes, dans les évènements violents plutôt que dans lesquelques productions humanistes? Le plus étonnant est qu'il semble queles civilisations les plus avancées au niveau de la politique mais aussi dela morale sont celles qui sont le plus capable d'actes inhumains.

On peutalors se demander si ce n'est pas l'envers de la civilisation, l'enversd'une apparence.

Pour Freud, la civilisation cache, freine nos pulsionsinconscientes sans les supprimer mais ce faisant elle les nourrit, et cespulsions viennent à s'exprimer de façon d'autant plus violentes.

Unegrande civilisation ne devrait-elle pas être une sorte de compromis entrel'instinct et la pression sociale? b) La civilisation signifie également l'idée d'un progrèsconstant de l'humanité.

Mais cette idée qui vient du positivisme duXIXème n' a pas été toujours partagé.

Par exemple, le mythe del'Atlantide que nous avons évoqué n'est-il pas le témoin de l'inverse, àsavoir que des civilisations s'effondrent au profit de civilisation moinscivilisée? La victoire militaire ou économique d'une civilisation sur uneautre doit-elle pourtant être synonyme de supériorité? Par exemple,l'exterminatinion et la corruption des indiens en Amérique a mis fin à, si. »

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